Abbaye Notre Dame des Neiges

Abbaye Notre Dame des Neiges

L’Abbaye Notre Dame des Neiges est située en Ardèche, auprès de la Lozère dans le diocèse de Viviers. Elle est entourée de grandes forêts et de grandes vallées encaissées.
L’Abbaye Notre Dame des Neiges est membre de l’Ordre Cistercien de la Stricte Observance (dit Trappiste)


Située à 1100 m d’altitude, sur les hauts plateaux boisés des montagnes du Vivarais, l’abbaye de Notre-Dame-des-Neiges fut fondée en 1850, renouant ainsi le fil d’or d’une tradition monastique instaurée quelque 700 ans plus tôt dans la région par l’abbaye de Mazan. Lorsque les moines cisterciens vinrent s’établir en ces lieux, leur amour pour l’Immaculée, les cimes longtemps enneigées et, par-dessus tout, l’acte officiel de fondation entériné le 5 août, jour même de la fête de Notre-Dame-des-Neiges, tout les invitait à se placer sous ce gracieux patronage. Stevenson y fit halte et décrit longuement son séjour au monastère dans le Journal de route.
Douze, ans après son passage, donc en 1890, l’abbaye reçut Charles de Foucauld parmi ses novices, et son souvenir est bien loin de s’estomper. Il acheva sa vie de trappiste par l’ordination sacerdotale, en 1901, et partit aussitôt pour le Sahara, où une mort tragique attendait l’ermite de Tamanrasset.
Dans la nuit du 27 au 28 janvier 1912, un incendie détruisit le bâtiment principal du monastère. II fut reconstruit aussitôt, en deux ans, et le chanoine Léon Laurens, de Mende, en fut l’architecte. Au lieu de le réédifier dans le creux du vallon, trop humide, on le plaça à flanc de montagne, dans un site bien ensoleillé. La majestueuse façade reproduit exactement celle au monastère incendié, dont on a récupéré chaque pierre.
Pendant la guerre de 1939-1945, Robert Schuman vint quelque temps se réfugier à la Trappe. Entre 1959 et 1982, on construisit divers bâtiments annexes, dont l’hôtellerie, qui accueille pour des séjours ou des retraites ceux qui veulent goûter cette ambiance monastique de prière et de silence.
On aménagea les caves, vrai gagne-pain de la communauté. Non seulement les pères et les frères continuent la fabrication du vin de messe, inaugurée en 1900, mais grâce aux raisins achetés aux viticulteurs du Midi, à Bellegarde, les trappistes produisent des vins de table appréciés et un mousseux bien connu sous le nom de " Fleur des Neiges ". Nombreux sont les visiteurs qui profitent de leur passage pour s’approvisionner aux chais et aux magasins de la Trappe.
Ces moines font de ce travail une vraie prière. Mais beaucoup de leur temps se passe à la chapelle, à chanter l’office divin : des laudes du petit matin aux complies de la nuit tombante, ils psalmodient les heures de bréviaire, et les visiteurs peuvent les voir immobiles dans leurs stalles ou évoluant avec grâce dans le chœur et puiser dans l’harmonie apaisante de leurs voix une grande joie spirituelle.
Ces moines disciples de saint Bernard, qui vivent au milieu des bois, dans un cadre serein, ont su parfaitement marier l’action à la contemplation, " dans la solitude. pour la réussite de la terre, la paix des hommes et la gloire de Dieu "
Abbé Pierre Buffière
(In TopoGuides, Le chemin de Stevenson, GR70, FFRP, mars 2007)

Le monastère de Notre Dame des Neiges


« J’arrivais maintenant à peu de distance de mon étrange destination, la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges. (…)
L’horizon, vers le sud, se dégageait et, s’enhardissant à chaque pas, la route gagna un bois de pins gris, avec une Vierge blanche au coin. Je bifurquai à gauche et poursuivis ma route (…) vers cet asile de silence. A peine avais-je fait quelques pas que le vent m’apporta le tintement d’une cloche. »
(Journal de route en Cévennes)
(In TopoGuides, Le chemin de Stevenson, GR70, FFRP, mars 2007)

C’est une abbaye de moines cisterciens-trappistes située à Saint-Laurent-les-Bains en Ardèche, fondée en 1850, selon la Règle de saint Benoît (XLVIII) :
"Ils seront véritablement moines, quand ils vivront du travail de leurs mains, selon l’exemple des Apôtres et de nos pères."

Très vite il a prospéré économiquement grâce à une ingénieuse production vinicole et une commercialisation mondiale de ses « vins de messes » et autres productions.
Malheureusement, depuis 2006, la communauté a dû mettre fin à son activité et à vendu son site de production.
Heureusement une bonne entente demeure avec les acheteurs du site gardois de Bellegarde. Ils continuent de fournir d’excellents produits.
En effet, la communauté de quinze moines, dont beaucoup sont âgés et ont travaillé dans les caves, doit continuer à trouver ses moyens de subsistance.
L’opportunité leur a été donné de reprendre le flambeau de ce que d’autres ont fait en d’autres temps et d’autres lieux.

  • Entrée publique
  • La chapelle Charles de Foucauld

Le 16 janvier 1890, un civil, le Vicomte Charles de Foucauld, entre au monastère, avec prise d’habit, le 26 du même mois, sous le nom de Frère Marie-Albéric, qu’il quitte le 26 juin 1890 pour rejoindre la Trappe d’Akbès et dom Polycarpe.

  • Le cimetière des moines

L’abbaye eut un pensionnaire célèbre en la personne de Robert Louis Stevenson puisque l’encore jeune écrivain écossais – il n’avait alors que 28 ans – y séjourna le 26 septembre 1878 dans le cadre de la fameuse randonnée qu’il relate dans son « Voyage avec un âne dans les Cévennes »
Son séjour parmi les moines y est également rapporté et constitue d’ailleurs une importante partie du livre1.


" Je n ’étais pas loin encore quand le vent m’apporta le tintement d’une cloche, et je ne sais pourquoi, mon cœur, à ce son, fut saisi d’angoisse. J’ai rarement éprouvé une terreur plus profonde qu’en approchant du monastère de Notre Dame des Neiges. A un tournant, la peur s’empara de moi de la tête aux pieds - une peur superstitieuse que je ne pouvais dominer. Je continuais à marcher mais j’avançais lentement comme un homme qui aurait franchi une borne frontière sans s’en douter et se trouverait égaré dans la cité des morts. Là, sur une étroite route neuve, entre deux rangées de jeunes sapins, j’apercevais un religieux à l’aspect moyenâgeux, qui traînait une brouette pleine de gazon…
Il était vêtu de blanc comme tous les spectres ; et, dans l’effort qu’il faisait pour pousser sa brouette, son capuchon était retombé en arrière, découvrant un crâne qui semblait d’ivoire, jaune comme une tête de mort. "
(in Voyages avec un âne dans les Cévennes, RL Stevenson, Ed. du Rouergue, 1998)


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