Puy Guillaume
A l’entrée de Puy-Guillaume, le visiteur est accueilli par une pyramide qui scintille de mille feux. Cette décoration tout à fait originale est due à une société thiernoise. Le procédé de vitrail en résine FOBERLEC a été inventé et exploité par Mrs Bertry, Fontenille et Lecoeur de Thiers. A leur décès leur brevet de 1964 a été repris par une autre société (suisse ?).
Elle est surmontée par une sorte de vitrine triangulaire dont le contenu rappelle l’activité première de Puy-Guillaume : La verrerie créée en 1892. Pendant longtemps, elle a fabriqué des bouteilles. Aujourd’hui la production s’est diversifiée : bocaux, pots à confiture… Les emplois ont été diminués de moitié, conséquence de la modernisation. Elle reste la 3ème verrerie de France.
Les incrustations brillantes sont entièrement composées de minuscules particules de verre.
Puy-Guillaume se trouve à environ 300 mètres au-dessus du niveau de la mer et s’étend sur 25 km², dans une plaine de moyenne-montagne. Elle est adhérente du Parc naturel régional Livradois-Forez.
Toponymie
Mentionné en 1267 dans la correspondance d’Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis et suzerain de la terre d’Auvergne, le nom de Puy-Guillaume est la transcription de Podium Guillelmi, littéralement « Montagne de Guillaume ». Le château primitif de Déthé, siège de la seigneurie de la Bâtisse, se trouvait sur une petite motte castrale, ce qui pourrait expliquer cette terminologie.
Histoire
Jusqu’à la Révolution de 1789, Puy-Guillaume était un simple village où régnait la puissante corporation des mariniers.
Il faut en effet savoir que Thiers ne possédait pas de port. Aussi tous les produits de l’artisanat local étaient-ils acheminés par voie terrestre jusqu’à Puy-Guillaume. De là, ils étaient embarqués sur des bateaux à fond plat, les « touas » et convoyés jusqu’à Orléans ou Paris. Les mariniers débitaient alors leurs embarcations et revendaient le bois, puis revenaient à pied. L’époque post-révolutionnaire devait consacrer ce métier et assurer son âge d’or
On remarque au cimetière les tombes des anciens bateliers ornées d’ancres marines.
Plusieurs facteurs vont le faire péricliter et s’éteindre doucement. Napoléon dote la France de voies de communication modernes et la RN 106, commencée en 1814 voit son achèvement vers 1840. Enfin, la construction de la voie ferrée Vichy-Darsac en 1875 sonne le glas de la batellerie.
Puy-Guillaume retrouve sa flamme en 1902 avec la création de la verrerie qui assurera son essor économique.
Le siège de la paroisse se situe à Saint Alyre (sur la route de Châteldon) où était construite une église semblable à celle de Paslières, hélas démantelée et dont il ne reste rien.
Puy–Guillaume ne possédait qu’une petite chapelle sous le même vocable, construite en 1609. Outre l’église de l’abbaye de Montpeyroux qui perdura jusqu’à la Révolution, il y avait 2 chapelles domestiques, l’une au château de la Bâtisse, l’autre à celui de la Mothe.
Lors d’une visite pastorale Monseigneur François de Bonal, évêque de Clermont, notait que celle-ci « nouvellement construite était bien tenue. Le curé habitait à côté, dans un presbytère, « construit à ses frais ».
Au milieu du 19ème, la chapelle de Puy-Guillaume est réparée. Mais les travaux entrepris ne suffisent pas.
Le 7 octobre 1888 le maire explique que l’église actuelle est trop petite et dans un état déplorable et déclare qu’en raison d’un projet aussi important et qui s’impose, il est croit-il opportun et sage d’écarter en principe toute imposition nouvelle. Il pense que le moyen le plus pratique serait d’ouvrir une souscription. La construction procurerait du travail aux ouvriers du pays (clause au cahier des charges)
Les travaux de démolition débutent durant l’hiver 1889 et la nouvelle église est bâtie en 1890-1891 (date inscrite au mur occidental de la nef), en style gothique, sous la direction de l’architecte J. Painchaux.
Elle est inaugurée le 3 mai 1891. Faute de moyens on conserva l’ancien clocher qui fut cependant abattu et reconstruit en 1901-1902. Il est l’œuvre de M. Martin, architecte à Clermont.
A gauche, Bas-côté nord - clocher
A droite, Chevet.
Sur cette même place : une croix de cimetière qui se trouvait dans l’ancien cimetière à quelques pas de là. Elle évoque les souffrances de Marie pendant la Passion du Christ son fils.
Intérieur
A gauche, Nef centrale et voûte sur croisées d’ogives.
A droite, Entrée ouest et tribune.
A droite, Une fresque peinte, au niveau de la tribune, rappelle l’inauguration de l’église le 3 mai 1891.
- Le chœur
Autel en marbre blanc : mise au tombeau.
De part et d’autre du chœur :
- Chapelle de Notre Dame de Puy Guillaume
Bas côté sud chapelle Notre-Dame de Pitié.
Statue de Notre-Dame de Puy Guillaume (copie)
- Autre Chapelle
- Autel en marbre blanc
A gauche : Le tabernacle.
A droite : Le tombeau de l’autel est orné d’un « Bon Pasteur » dans une mandorle
« Un tableau aussi en bas-relief, sur bois, fut porté, après la révolution, de notre couvent (NdW : voir "abbaye de Montpeyroux" p. 266 de "Annales scientifiques, littéraires et industrielles de l’Auvergne Volume 23") dans l’église paroissiale de Puy-Guillaume, et placé au milieu du retable de l’autel, sous le vocable de Saint-Barthélemy, patron de la paroisse ; il représente saint Bernard quittant le monde, et reçu à la porte du monastère de Cîteaux par un religieux plein de dignité. On reconnaît dans ce religieux saint Etienne et dans ce jeune homme le fils de Técelin, avec sa suite, quittant le monde et frappant à la porte de Cîteaux pour s’y faire religieux ; c’est ce qu’on raconte dans le pays. Ce tableau, avant qu’il fût badigeonné et couvert d’une couche épaisse de couleur grise et à l’huile, devait être fort beau ; maintenant, il est gâté (Annales scientifiques, littéraires et industrielles de l’Auvergne Volume 23). »
- Mobilier
- Statuaire
Saint Alyre.
Saint Barthelemy.
Saint Joseph charpentier.Marie Immaculée, terrassant le démon.
- Notre-Dame de Puy Guillaume
Une antique statue de Notre Dame des Douleurs était vénérée à Puy Guillaume depuis bien longtemps, lorsqu’au 15ème siècle elle disparut, lors d’une mise à sac de l’abbaye, par des bandes armées qui sévissaient à cette époque.
Une nouvelle statue fut sculptée par un jeune moine cistercien de l’abbaye de Montpeyroux.
Ce jeune moine, doué pour la sculpture, était gravement malade quand il entreprit cette œuvre à la demande de Dom Gabriel Ragnier, abbé de Montpeyroux. Il mourut peu de temps après avoir terminé la statue.
En 1789, les révolutionnaires vidèrent l’abbaye de ses statues et les transportèrent à Puy Guillaume pour les brûler avec celles de la chapelle saint Barthélémy.
Alors que la statue allait devenir la proie des flammes, une femme pieuse, Jeanne Désormière, épouse Cordon, s’empara de la statue, et alla la cacher dans le cimetière tout proche.
Après la Révolution, la statue fut placée dans la chapelle saint Barthélemy puis dans la nouvelle église paroissiale.
La statue fut restaurée au début du 19ème siècle puis vers 1910, l’abbé Marmoiton, curé de la paroisse, la fit remettre dans son état primitif.
Statue en noyer du 18ème siècle, connue sous le nom de Notre Dame de Pitié, H : 80,5 cm, classée monument historique en 1961.
- Vitraux.
Saint Barthélémy, patron de la paroisse.
Vitraux du chœur.
Saint Roch.
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Les saints Roch de Puy Guillaume
Les saints Roch de Puy Guillaume en l’église saint Barthélemy.
catégorie : sculpture
désignation : statue (petite nature) : saint Roch
localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Puy Guillaume
aire d’étude : Châteldon
édifice : église paroissiale Saint-Barthélémy
dénomination : statue (…)