Oloron-Sainte-Marie est située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
Toponymie
Le toponyme Oléron est tiré de la forme Iluro (sur une borne milliaire). Iluro viendrait de l’aquitain ili, « ville » et ur, « eau » et est donc la « ville des eaux » car Oloron se trouve à la confluence de deux gaves.
Ou, tiré du basque ili berri, « ville neuve ».
Les formes Oloron ont évolué au fil des siècles, par exemple : civitas Elloronensium en 506, Loron en 1009, Oleiron en 1286, Olaro au XIIIe siècle, Oron au XIVe siècle et Oleron en 1801.
Le toponyme Sainte-Marie apparaît sous les formes Maria in Eleron au XIe siècle, Sancta-Maria de Olorno en 1215, Nostre-Done de Lasee de Sancta-Maria et Nostre-Done de Lassee à Sente-Marie en 1466 et Sainte-Marie-Legugnon lors de l’intégration de Legugnon, du 14 avril 1841 au 18 mai 1858.
Saint-Grat : sculpture de Pierre Castillou
La légende de Saint-Grat
L’évêque d’Oloron mourut à Jaca au VIe siècle. Les Aragonais et les Béarnais se disputèrent sa dépouille. Pour trancher, on proposa de confier, depuis le col du Somport, le choix de la destination finale du corps à la mule aveugle de l’évêque. Celle-ci ramena Grat bien ficelé sur son dos jusqu’à Sainte-Marie.
Cathédrale d’Oloron Sainte-Marie
La cathédrale : une histoire dramatique
Une première cathédrale a bien vu le jour ici, en 1058, mais la foudre l’a réduite en cendres avant la fin du siècle. Alors, en 1102, un nouvel évêque procéda à sa reconstruction grâce au prestigieux mécène, le vicomte de Béarn Gaston IV, de retour de la 1ère croisade. Hélas, au début du XIIIe siècle un nouvel incendie emporta la nef centrale qui fut promptement réhabilitée avec le style nouveau qu’on qualifia plus tard de gothique. A l’intérieur dominaient les croisées d’ogives tandis qu’à l’extérieur, six arcs-boutants assuraient la stabilité du bâtiment. Les détresses, comme les crues, étaient ici parfois centennales et dès 1302 le chevet de l’édifice, à son tour, fut atteint par la foudre. La ville de Sainte-Marie y perdit de nombreux enfants mais aussi les sculptures du chevet qu’on nomme modillons dans l’art roman. Comme Sisyphe, chanoines et paroissiens durent remonter la pente et, sous la conduite d’un architecte hors pair, réussirent à rendre l’église plus haute, plus radieuse, plus raffinée. En effet, elle fut cette fois dotée d’un majestueux déambulatoire (le seul en Béarn), de multiples chapelles rayonnantes, de vitraux et d’une tour lanterne qui culmine intérieurement à, plus de 17 mètre. En définitive, un édifice éclectique qui, avec toutes ses tours, ressemble à une forteresse. Il est né à la période romane, puis a atteint l’age ogival et enfin a rejoint l’époque du gothique rayonnant. (In fiche signalétique de l’église)
La façade sud
Le portail roman du XIIe siècle sous le clocher-porche
Le tympan orné d’une descente de Croix sculptée
Autour de la croix, on peut voir à gauche, Marie, mère de Jésus, les mains sur le cœur, Marie, mère de Jacques, baise la main du Christ qui a été libéré, un personnage qui tient le corps du Christ, Joseph d’Arimathie tient des tenailles pour déclouer la main gauche du Christ, et l’apôtre Jean avec une main contre sa joue pour manifester sa douleur profonde. Au-dessus de la traverse horizontale de la croix, deux bustes, qui représentent le soleil et la lune pour rappeler les ténèbres qui se produisent au moment de la mort de Jésus. Au pied de la croix, un chrisme. Sous le chrisme a été sculptée une tête de veau ou de taureau dont l’interprétation n’est pas assurée. (In Wikipédia)
A droite, Gaston IV de Béarn dit le Croisé (Vicomte de Béarn de 1090 à 1131). Il s’illustra à la première croisade, puis dans la Reconsquista aux côtés du roi d’Aragon Alphonse le Batailleur.
Détail sur les voussures : en partie supérieure, les vieillards de l’Apocalypse de part et d’autre de l’Agneau pascal.
Partir pour mourir ou partir pour mieux revenir
Itinéraire de sculptures contemporaines sur le chemin de saint Jacques : « Départ de Mohand Amara.