Tulle


Aperçu historique
Une abbaye existait à Tulle dès le Vllème siècle. Elle prospéra sous la règle de Saint-Benoît. Quand en 1317 une partie du Bas-Limousin qui relevait de l’Évêché de Limoges devint le diocèse de Tulle, l’église abbatiale reçut le nom de Cathédrale, et l’Abbé Arnaud de Saint-Astier en fut le premier évêque.
A l’époque révolutionnaire le culte cessa d’y être célébré ; des ateliers de forge et de mécanique y furent installés avec, pour les outillages des scellements dont les trous sont visibles en maints endroits des murs et piliers. En 1796, la coupole qui surmontait la croisée du transept s’effondra, entraînant dans sa chute les bras du transept et le chœur. Il ne reste aujourd’hui de l’ancien édifice que la nef fermée par un mur droit en 1805 lorsque le culte y fut rétabli.
Dans son intégralité, l’édifice comportait une nef, un transept avec deux absidioles, un chœur avec un déambulatoire sur lequel s’ouvraient quatre autres absidioles dont aucune n’était axiale. Sa longueur totale atteignait 82 mètres.
La construction de l’Abbatiale paraît avoir été entreprise en 1103 par Guillaume de Carbonnières. Le chantier commença sur un plan roman et l’on couvrit transept et abside. Avec le style gothique, apparurent de nouvelles possibilités de légèreté et de lumière, à la fin Xllème siècle la voûte de la nef fut donc construite sur croisée d’ogives.
Le mariage des deux styles fut réalisé selon une harmonie remarquable : similitude des formes, reprise de la décoration des ouvertures des collatéraux et des murs gouttereaux de l’étage supérieur dans un même jeu de torses et colonnettes très représentatif de l’art limousin et une fidélité au plein-cintre. On remarquera aussi, à la tombée des ogives, une coursière originale portée au-dessus du vide par des corbeaux de belle taille.
Le clocher a été construit à partir de la fin du Xllème siècle pour la flèche. À remarquer l’heureux raccordement de la souche carrée et de la flèche octogonale au moyen de lanternons d’amortissement aux angles. Le recul est utile, par exemple depuis la colline du Lycée, pour admirer l’élégance de ses 75 mètres.
(In fiche de l’église)

La verrière du chœur œuvre du maître-verrier JJ Gruber

La verrière comporte deux personnages principaux

  • au sommet : Notre-Dame de Tulle, protectrice de la ville et à qui la cathédrale est dédiée. A ses pieds, un évocation de la ville, selon une gravure de Tulle en 1695.
  • au centre : la grande effigie de Saint Jean Baptiste qui fait la charnière entre l’Ancien et le Nouveau Testament et qui porte ici, comme sur la statue de la nef, l’effigie symbolique de Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu.

A gauche, Sainte Barbe
A droite, Education de la Vierge

A gauche, Saint Clair
A droite, Saint Jacques le Majeur

A gauche, Saint Jean Baptiste.
A droite, Saint Jérôme.

A gauche, vitrail du maître-verrier Jean-Jacques Gruber (Paris)

Vierge à l’Enfant dite Notre-Dame de Tulle

La statue est en calcaire (taillé, peint, polychrome, doré ; plâtre : peint), un boudin en plâtre rapporté à la base constitue un socle.
La Vierge est vêtue d’une robe rouge à motifs tréflés recouverte par un manteau bleu ; elle porte un voile doré ; un perizonium jaune est noué à la taille du Christ.


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dimanche 26 mai 2013
par  gs

Le saint Roch de Tulle

Le saint Roch de Tulle en la cathédrale Notre-Dame
technique : sculpture
désignation : groupe sculpté : saint roch
localisation : Limousin ; Corrèze ; Tulle
édifice : cathédrale Notre-Dame
dénomination : groupe sculpté
matériaux : bois : peint, polychrome, doré
description : Saint (…)