Rocroi
Rocroi est située sur un plateau : plateau ou « Massif » de Rocroi. Il s’agit en fait d’une structure composée de roches dure. Large d’une vingtaine de kilomètres en direction nord-sud et longue d’une cinquantaine de kilomètres en direction est-ouest, elle est recoupée par la frontière belge.
Au 13ème siècle, un seigneur du nom de Raoul nomma ainsi cet endroit qui signifiait la croisée, le carrefour. Pour agrandir le royaume de France, Louis XIII acheta la seigneurie en 1614. La position de la cité était en effet stratégique. Le statut de la ville devenant plus important, il fut décidé d’en modifier l’étymologie en roc du Roy, Roc-Roy. Pendant la révolution, elle fut débaptisée en Roc-Libre !
A une bonne vingtaine kilomètres de Rocroi, la commune d’Ham-les-Moines se vit appeler Ham les Sans Culottes pendant la période révolutionnaire.
Eglise Saint-Nicolas
L’église Saint-Nicolas date de 1844. Dès que l’on pénètre à l’intérieur, on est émerveillé par la splendeur de l’autel à baldaquin. Les quatre évangélistes sont très présents : sur la chaire du 19e siècle, sur les vitraux… Le plafond à caisson en bois me fait penser à celui de Rimogne ; il est orné de nombreux symboles eucharistiques.
A l’arrière du chœur, sept vitraux modernes se fondent avec majesté dans le décor baroque. Ils représentent les sept sacrements : onction au malade, la confirmation, le baptême, l’eucharistie, l’ordre, le mariage, la pénitence. Ils sont l’œuvre de Jean-Luc Herve et de Pierre-Denis Negele.
Les sacrements sont de trois ordres : les sacrements de l’initiation (baptême, confirmation, eucharistie), les sacrements de guérison (pénitence et réconciliation, onction des malades), les sacrements au service de la communion (le sacrement de l’Ordre, le Mariage)
Pour l’Histoire : la bataille de Rocroi
C’est au cours du siège de Rocroi par les Espagnols, commandés par Francisco de Melo, qu’eut lieu la fameuse bataille de Rocroi, le 19 mai 1643, qui vit la victoire des Français sur les Espagnols. Le chef de l’armée royale française, le duc d’Enghien, plus tard appelé le Grand Condé, révéla ici tout son génie militaire, alors qu’il était seulement âgé de 22 ans. Cette victoire fut décisive dans la guerre de Trente Ans (1618-1648) : elle marqua le retour de la France sur la scène internationale après un siècle de défaites et de guerres civiles.
Dix ans plus tard, le même Condé, qui commandait alors les Espagnols, prit cette ville pour eux, en 1653, mais elle fut rendue à la France en 1659, par la paix des Pyrénées.