Chaumes en Brie
L’antique cité romaine Calma ; hauteur domine de son plateau les vallées de l’Yerres et de son affluent, le Bréon. Nous sommes en Ile de France, en Seine et Marne à 50 km à l’est de Paris.
Fortifiée au Moyen Age, d’une longue muraille d’enceinte comprenant seize tourelles et cinq portes, la ville garde encore les vestiges de cette enceinte.
Chaumes deviendra Chaumes en Brie par arrêté du 7 septembre 1905.
Chaumes est le berceau des Couperin, une dynastie de musiciens de la période baroque. Ils furent pendant deux cents ans titulaires de l’orgue de l’église Saint Gervais-Saint Protais de Paris.
La cité des Couperin
La cité des Couperin La famille Couperin est l’une des rares où des musiciens se succèdent sur un grand nombre de générations, et c’est à Chaumes-en-Brie que se déroule une partie de son histoire. Son membre le plus renommé sera François dit le Grand (1668-1733). Son arrière-grand-père, Mathurin, était notaire et « joueur d’instruments » ; après lui, son fils, Charles, fut tailleur d’habits et organiste à Chaumes. Parmi les fils de Charles, Louis devint violoniste à la Cour et organiste à Paris ; son cadet fut claveciniste, et enfin Charles, le père de François, fut organiste et claveciniste. En 1693, Louis XIV nomme François organiste de la Cour. Celui-ci laissera une œuvre considérable, pour orgue, clavecin, musique de chambre, ainsi qu’un trait ; sur l’art de toucher le clavecin. (In TopoGuides PR "La Seine et Marne… à pied", Réf. D077, avril 2012) |
Eglise paroissiale Saint-Pierre Saint-Paul
Extérieur
L’église initiale date du XIIIe siècle, comprenant le clocher, l’abside et les deux chapelles, la chapelle Saint Roch et la chapelle de la Vierge.
Elle s’élève en haut du village comme un château-fort.
L’ensemble fut remanié, agrandie aux cours des XVII et XIXe siècles. Ainsi la voute de la grande nef du XIIIe, les bas-côtés et la sacristie ont été reconstruits au cours du XVIIe siècle.
Le portail édifié en 1755 s’ouvre au haut d’un perron sous le porche du clocher carré qui renferme une cloche datée de 1712.
La tour clocher a eu sa première flèche, détruite en 1766 par un incendie et a été reconstruite 100 ans plus tard. En 1942, la foudre s’est abattue sur la flèche et il a fallu attendre les années 1966, 1967 pour sa restauration en clocher typiquement briard.
Intérieur
Nous remercions chaleureusement monsieur Maréchal qui nous a aimablement fait visiter cette église. Une visite particulièrement intéressante tant par la beauté de cette église paroissiale que par le talent pédagogique, les connaissances, l’érudition de notre guide qui a su nous faire partager son amour de cet édifice.
Pour en savoir plus, Chaumes en Brie, N°6, Eglise Saint Pierre, Club 7 à 77. |
On remarque de part et d’autre, le triforium aux colonnettes élancées.
A droite, en haut, l’angelot au-dessus de l’abat-voix
A droite, en bas, les armoiries sur la cuve
Ces vitraux du chœur (rang inférieur) proviennent des verreries du Carmel du Mans identifiables par le liseré bleu vert tout autour et par le médaillon en bas à gauche.
De gauche à droite :
- 1. Saint Augustin. En médaillon la rencontre avec l’enfant Jésus.
On raconte : Saint Augustin, évêque d’Hippone, en Afrique du Nord, réfléchissait au bord de la mer et cherchait à comprendre le mystère de la Sainte Trinité. Sur la plage, un enfant très jeune, avait creusé dans le sable un petit bassin et allait et venait sans cesse du rivage à la mer chercher de l’eau avec un coquillage pour la verser dans son bassin. Intrigué Saint Augustin lui demande : . Qu’est-ce que tu fais ? . Je veux mettre toute l’eau de la mer dans mon trou. . Mais c’est impossible ! lui dit saint Augustin. Regarde la mer est si grande, et ton bassin est si petit ! . Peut-être répond l’enfant, mais j’aurai terminé et mis toute l’eau de la mer dans mon petit bassin avant que vous n’ayez compris le mystère de la Sainte Trinité. Et l’enfant disparaît. Saint Augustin réalise alors qu’il a rencontré un ange et comprend qu’il y a des mystères, des vérités divines, que l’esprit de l’homme ne pourra jamais arriver à appréhender dans leur totalité. |
- 2. Saint Pierre. La cérémonie de la remise des clés.
- 3. Saint Pie V. En médaillon l’arrivée des messagers annonçant la victoire de Lépante.
Vitraux de la chapelle Saint Roch, façade sud-est
De gauche à droite, Saint Dôme, Saint Blaise, Saint Symphorien
Pour l’histoire Le vitrail central (Saint Blaise) a été offert par le préfet de Seine et Marne, monsieur le baron de Lassus, le vitrail de droite (Saint Symphorien) a été offert par monsieur Henri Agasse de Cresne, propriétaire des terres de Maurevert ; celui de gauche (Saint Dôme) a été financé par la quête du curé auprès des paroissiens. |
De gauche à droite, Saint Etienne, Saint Roch
On lit de part et d’autre de la rosace, registre inférieur du vitrail, à gauche Saint Etienne et à droite Saint Henri. Pour Henri le donateur Henri Agasse de Cresne et son fils Etienne.
Ce vitrail, de la Porte Doré, provient des verreries de Choisy.
La légende : La scène est également appelée "le mariage de Sainte Anne et de Saint Joachim". Le vitrail raconte une scène de la vie légendaire de Sainte Anne qui est la rencontre miraculeuse d’Anne et de son mari Joachim à la Porte dorée à Jérusalem, après l’annonce au couple de la prochaine naissance d’un enfant : Marie, la mère de Jésus. |
A gauche, naissance de la Vierge.
A droite, nativité de Jésus.
Les vitraux sont dus au mécénat de M. et Mme Agasse. Ils portent les initiales de leurs filles, Sainte Mathilde et Stéphanie et Eugénie.
A gauche, Vierge dorée du XVIIe siècle.
A droite, Sainte Bernadette.
L’ange dans la travée "des clés de Saint Pierre" est une sculpture en bois, composée de plusieurs pièces assemblées.
La sculpture, en bois, est composée de plusieurs pièces.
A gauche, le moine aux oreilles de cochon symbolise le Diable. Le bâton entre les dents souligne qu’il " ronge son frein ".
La sculpture du visage "neutre" à gauche est la signature du maître. A droite la sculpture du visage "neutre" également mais nettement plus petite, elle représente le successeur du maître qui poursuit l’ouvrage d’art.
Œuvre de Mme Fina Nicolet, propriétaire du château de Crénille, XIXe siècle.
La vasque est supportée par les ailes de Lucifer en position de cariatide. Deux angelots entourent la croix portant une couronne d’épines.
Le tableau représente Saint Blaise qui, sur Terre rend la vue à un aveugle et qui, au Ciel, guérit un goitreux.
Aux alentours
Etangs Royaux A partir d’un château antérieur, Charles de Valois entreprit d’étendre le Vivier au début du XIVe siècle. Plus tard, Charles V le remania à son tour, en agrandissant demeure et chapelle. Si plusieurs rois de France y séjournèrent, c’est le souvenir de Charles VI qui est souvent associé aux ruines de ces lieux, car il y vécut plusieurs de ses années de folie. Domaine royal jusqu’en 1791, le Vivier fut vendu comme bien national, et finit dans l’abandon. Aujourd’hui, son cadre original est devenu lieu de séminaires et de réceptions, où le château lui-même, fait d’éléments restaurés et de ruines mélancoliques, crée à Fontenay-Trésigny un souvenir romantique, au bord du ru de Bréon et de ses étangs poissonneux. (In TopoGuides PR "La Seine et Marne… à pied", Réf. D077, avril 2012) |
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