Villerville

La commune est située sur la côte de la Manche, au nord-est du département du Calvados, dans la partie appelée Côte de Grâce, entre Trouville sur Mer et Honfleur, en Basse Normandie..
Villerville a la particularité d’être construit sur une falaise qui s’étend jusqu’à Trouville.
Toponymie
Du latin médiéval villa, « domaine rural, ferme, village » et d’un anthroponyme.
Le second élément -revilla / -reville vient probablement d’un nom de personne d’origine germanique ou scandinave (ex. Rædvil, Ravilla).
Ainsi, Villerville signifie à l’origine « le domaine rural (villa) de Revilla (ou Rædvil) ».
Attestée sous les formes Vilarevilla vers 1050 ; Villarevilla au XIIe siècle) ; Ville Revile au XIIIe siècle ; Ville Reville au XIVe siècle.
La commune a connu une occupation ancienne comme en témoignent sur les terrains de la ferme de la Bergerie d’un grand menhir de 2,50 m de haut appelé la Grosse Pierre et de deux autres plus petits mégalithes. Il s’agit de blocs de poudingue (pierre provenant d’un banc de pierre situé à 1 km de là). Sur ce site ont été découverts divers outils de pierre polie, ainsi que des ossements.
L’histoire religieuse a retenu le nom de Thomas Jean Montsaint, né à la Ferme de la Bergerie, devenu prêtre et ayant refusé de renier ses convictions lors de la Terreur. Il fut pour cela emprisonné puis exécuté le 2 septembre 1792 à Paris. Il a été canonisé par Pie XI (en 1926) et une plaque commémore son souvenir dans la tour du clocher.
La commune a longtemps aussi été :
- Un village de pêcheurs, qui, sur les « plattes de Villerville » (barques à fonds plats), allaient pêcher harengs, soles ou turbots. Une pêche dite « aux guideaux » se faisait au filet tendu sur la moulière. La pêche à pied était également pratiquée (moules, crabes, crevettes…), par les « picoteux » (femmes et enfants le plus souvent). Le produit de la pêche (moules notamment) était ramené à terre dans des charrettes dites « banneaux », tirées par des chevaux.
- Un village d’inspiration pour les artistes.
En effet Mozin, Butin et Faure, Gounod s’installèrent ici.
Le peintre Édouard Dantan y meurt accidentellement le 7 juillet 1897 : la voiture dans laquelle il se trouve heurte violemment l’église du village après que son cheval se soit emballé.
C’est aussi dans ce village qu’Henri Verneuil a posé ses caméras pour la réalisation du film « Un singe en hiver ».
Église Notre-Dame de L’Assomption
L’église est sous le patronage de Saint-Roch qui est devenu le saint patron des Villervillais.
L’église Notre-Dame de Villerville remplaça un premier sanctuaire au XIIe siècle. De cette époque subsiste le clocher qui possède un superbe toit en bâtière.
Édifice aux proportions harmonieuses à l’origine, l’église fut agrandie dans la 2ème moitié du XIXe siècle, lorsque les « étrangers » (comme étaient appelés les parisiens à l’époque) vinrent de plus en plus nombreux en saison. Malheureusement, l’architecte avait alors conçu une nef d’une hauteur démesurée, portant atteinte aux lignes harmonieuses de la belle petite église.
La nouvelle église s’achèvera en 1900. Au cours du XXe siècle elle sera restaurée, et verra ressusciter la célèbre Bénédiction de la Mer qui suscitait tant de ferveur des Villervillais à la fin du XIXe et qui était tombée en désuétude.
C’est en l’église Notre-Dame de Villerville que sera jouée pour la première fois, en septembre 1882, la célèbre « Messe des pêcheurs de Villerville » composée par Gabriel Fauré, avec son ami André Messager.
Dite à chasuble par les plis de son drapé contrastant avec son buste menu. Noter son visage d’adolescente et au premier plan une main droite, très grande.
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La Famille ; le Travail (Saint Joseph travaillant à son atelier) ; la Charité (au centre du vitrail, Saint Martin, à cheval, partage son manteau avec un pauvre à genoux, au premier plan).
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| Sur le panneau de gauche se trouve la Vierge, assise, tournée sur sa gauche, ouvrant le bras gauche en signe d’acceptation. Elle porte une robe rouge recouverte d’un drapé bleu. Chute de drapé dans l’angle supérieur gauche. Le panneau de droite abrite la représentation de l’archange Gabriel, debout sur des nuées, accompagné de deux angelots. Il est tourné sur sa droite, pour faire face à la Vierge. Il porte un drapé violet à plis bouillonnant, recouvert d’une robe ornée de petites fleurs. De sa main droite, il fait le geste de bénédiction ("je te salue Marie pleine de grâce, tu es bénie"), tandis que la colombe du Saint-Esprit apparaît dans le ciel. (In https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy) |
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Sainte Parenté (en réalité une Adoration des bergers) d’après Pietro Berrettini, dit Pierre de Cortone (tableau à Grosseto, opera del Duomo)
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Le médaillon ovale abrite la représentation de l’Assomption : la Vierge est assise sur les nuées portées par des angelots, les bras ouverts, les yeux levés vers le ciel. Sous la scène, un angelot jette des roses.
Saint personnage représenté de profil, montrant son profil gauche, sous les traits d’un vieillard barbu. Il tient un crucifix dans la main droite.
Une femme auréolée est représentée en buste sur fond noir, de face, légèrement tournée, les cheveux longs tombant sur ses épaules, vêtue d’une tunique rouge à encolure dorée ornée de rinceaux. Sur cette tunique est jeté un drapé doré qui recouvre ses avant-bras. Au premier plan, elle pose sa main gauche sur un livre ouvert et sa main droite sur un pot à onguents. Ce dernier attribut, associé à la longue chevelure, laisse penser qu’il s’agit d’une représentation de Marie-Madeleine.
Dans le lobe inférieur du quadrilobe se trouvent les insrumenst de la passion posés en sautoir
Pour la petite histoire
En 1893, une baleine s’échoue sur la plage. Elle est achetée par Nicolas-Marie Simon, dit Simon-Max, chansonnier et ténor à Paris (Opéra-bouffe), alors propriétaire du casino de Villerville. Après avoir vendu l’huile et la chair de la baleine, il utilise la peau pour y abriter un théâtre assez grand pour accueillir une petite centaine de spectateurs. Le caractère original de ce petit théâtre Baleine contribue à son succès. La baleine est déménagée à Paris (au Casino de Paris), mais elle y brûlera.
Histoire du Saint-Pierre Pendant une nuit de tempête, le 23 décembre, un trois-mâts venu de la Martinique vient finir ses jours sur la moulière de Villerville. Or il transportait 1000 petits barils de très bon rhum… qui viennent s’échouer sur la plage. Dès le lendemain, c’est la ruée qu’on imagine… Pas un foyer de Villerville qui ne touche son baril ! On en trouve partout, cachés dans les caves, enfouis dans les jardins, amenés et repris par la marée… Villerville sera parfumé au rhum tout l’hiver, et l’été encore ! |
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Les saints Roch de Villerville en l’église Notre-DameSaint Roch est le saint patron des Villervillais.Statue en bois du XIXe siècle (Bel exemple de la statuaire religieuse traditionnelle augerone) Légende locale
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