Ambert

Entre les Monts du Forez et du Livradois, Ambert repose dans un fertile bassin, le long de la Dore à 535 m d’altitude. Ambert tire son nom de Ambé, rivière et ritu/rito, gué, Ambert est le gué de la rivière. Carrefour d’échanges et de prospérité.

Le Livradois-Forez c’est le pays de Gaspard des Montagnes né sous la plume du barde, enfant du pays, Henri Pourrat.

Ville laborieuse et prospère, Ambert est, à la Renaissance capitale du papier, à l’apogée de son art du papier et c’est sur des feuilles faites à la main à partir de tissus de chanvre et de coton, si blanche, si onctueuse au toucher, que l’on tire toute l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.
Ville aux « fontaines de folies » qui font perdre la raison à ceux qui les goûtent. L’église Saint Jean Baptiste témoigne de la prospérité de la ville à cette époque.

Eglise Saint Jean-Baptiste

Très bel édifice en granit clair de style gothique flamboyant (15ème–16ème siècles) dont la construction débute en 1471 en faisant "dessein et entreprise de construire une église à l’instar de Notre-Dame de Paris".
Elle fut longtemps surnommée "la cathédrale du Livradois".
La partie supérieure de la tour est une chapelle Renaissance dont le style était de mode lors de l’achèvement de la construction en 1550.

Le portail sud

Le portail sud porte une inscription qui rappelle l’un des violents tremblement de terre qui secoua la région au 15ème siècle.


Lorsque la terre si trembloit
et que le monde en date comptoit
mil quatre cent septente sept
ce portail cy commensoit

La nef

Cinq travées inégales avec déambulatoire.
Fonts baptismaux


Les nouveaux fonts baptismaux ont été établis en 1908 à l’entrée des anciennes sacristies dont la porte sert de niche à un groupe de la sainte famille.
On a dressé contre le mur nord les anciennes portes du portail sud, beau travail de bois, du 18ème siècle. (I.S.M.H.)
On remarquera en outre, au dessus de ma porte du bâtiment de la nouvelle sacristie et de la chapelle, de semaine, une vierge à l’enfant de la fin du 18ème siècle en bois doré et peint, ainsi qu’une toile du 17ème siècle "la présentation de la vierge marie au temple" (fête le 21 novembre) avec sainte Anne et saint Joachim.
Le long du mur nord, sur le sol, on a dressé deux fragments mutilés des statues en pierre qui ornaient jadis le portail méridional ; le plus important est celui du saint Jean-Baptiste du trumeau, brisé en 1793.
(Notice explicative à disposition)

Saint Jean-Baptiste

Statuaire

Pietà


technique : sculpture
désignation : groupe sculpté, dais de procession (statuette) dit Notre-Dame-de-Layre : Vierge de Pitié
localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Ambert
édifice : église Saint-Jean
dénomination : groupe sculpté ; dais de procession
matériaux : bois : polychrome, doré
structure : revers ébauché ; revers sculpté
dimensions : h = 30 ; la = 25 ; pr = 12 ; Dimensions de la statue ;
dais : h = 88, la = 43, pr = 19
siècle : 18e siècle
protection MH : 1973/05/10 : classé au titre objet
propriété : propriété de la commune
type d’étude : liste objets classés MH
copyright : © Monuments historiques, 1993
date versement : 1993/07/23
référence : PM63000034
In www.patrimoine-de-france.org


La cage d’escalier, orné de divers éléments de sculpture (première moitié du XVIème siècle) conduisait aux orgues, existantes dès 1529, détruites et refaites à plusieurs reprises et transportées en 1931 au fond de l’église.
Sur le mur un long porte-voix appelé la "corne" dont se sert le "cornayre" du haut du clocher, pour convier les fidèles aux offices de la semaine sainte, lorsque les cloches sont muettes.
Sur le tambour nord de l’église un saint évêque en bois doré (XVIIIème siècle).
Dans la niche au dessus de la chapelle Notre-Dame de Layre (ouverture murée donnant sur l’ancienne "chambre du trésor" une autre statue de saint évêque de la même époque.
(Notice explicative à disposition)


Durant la IIIème République, on ressentait vivement l’action puissante du mouvement républicain anticlérical…
Dans la région d’Ambert, la majorité des gens était attachés aux pratiques religieuses traditionnelles.
En voici un exemple :
Pour rien au monde on aurait renoncé à entendre, chaque année à la semaine sainte, après le départ des cloches, l’appel à la prière lancée du haut de la tour de l’église par un chantre muni d’un immense porte-voix : un Cornaire, et qui se perpétue encore de nos jours. C’est Jean-François Omerin, mais aussi son frère Pierre (Ambertois) qui perpétuent la tradition. Les offices annoncés sont ceux du Vendredi Saint (chemin de croix et Office de la Passion), et du Samedi (Veillée Pascale).
Le chant, un tercet du Stabat Mater qui est une hymne chrétienne composée au treizième siècle et attribuée au franciscain italien Jacopone da Todi. Elle évoque la souffrance de Marie lors de la crucifixion de Jésus-Christ. Il est en rapport avec les offices et il est repris aux 4 points cardinaux. La voix, portée par la corne (d’où le « cornaire »), porte assez loin, mais est malheureusement souvent masquée par les bruits engendrés par la circulation… La corne est de fabrication assez ancienne. Elle mesure environ 2 mètres.

Chapiteaux

En ville

La mairie

Une mairie en forme de fourme !
La première pierre de la halle aux grains est posée en 1816 et c’est en 1823 que le bâtiment est surélevé pour le conseil municipal.
La mairie accédera à la célébrité littéraire avec Les Copains (1922), le roman de Jules Romain : "monument étrange, sorte de grosse rotonde dont la rotonde du Parc Monceau n’eut été que le poussin".
Ici, on se donne rendez-vous au coin de la mairie !

Rues
En déambulant dans les rues on traverse les époques, ruelles en colimaçon aux maisons à colombage, façades Grand Siècle, la Belle Epoque, la Tour de Mandrin…

La petite histoire raconte que le 15 février 1577, le capitaine huguenot Matthieu Merle s’empare d’Ambert. Les catholiques accourent pour reprendre la place. Merle coiffe de casques les statues enlevées aux églises de la ville et les poste sur les remparts. Etonnés de voir les défenseurs d’Ambert rester impassibles sous un feu terrible, les assiégeants finissent par se retirer.

Les enfants du Pays

  • Henri Pourrat, un écrivain prolixe attaché à sa Terre d’Ambert
  • Emmanuel Chabrier, compositeur et musicien talentueux, chef de file de l’école française de la fin du 19ème siècle. "Je rythme ma musique avec mes sabots d’Auvergnat" se plaisait-il à dire.
  • Alexandre Vialatte, romancier et chroniqueur pour ’La Montagne’, enfant adoptif de l’Auvergne.


Le patrimoine fromager d’Ambert… La Fourme
La forme est un fromage à base de lait de vache, à pâte persillée, non cuite et non pressée, à croûte sèche et fleurie, dont les dimensions sont d’environ 13 cm de diamètre, 19 cm de hauteur et dont le poids avoisine les 2,2 kg.
Son nom fourme vient du latin forma qui serait aussi à l’origine du mot fromage et qui désigne le moule contenant le caillé.
Chaque fourme nécessite environ 20 litres de lait. Traditionnellement la fourme était produite avec le lait de vaches de race Ferrandaise.
Sa fabrication est liée à la vie pastorale des Monts du Forez, berceau d’origine.
Elle a conditionné la valorisation des Hautes-Chaumes par la pratique de l’estive et son habitat, la jasserie.
On parle de fourme d’Ambert et de Montbrison. Cette distinction demeure somme toute assez récente, alors que traditionnellement se produisait une fourme similaire sur les deux versants. La production laitière a fait évoluer la fabrication de la fourme vers un produit relativement différent dans sa recette.
Aujourd’hui la fourme se fabrique quasi exclusivement en laiterie, tout au long de l’année, parfois loin de sa zone d’origine. Face aux conditions du marché, cette activité s’est développée, et a entraîné de nouvelles pratiques. Même si la fourme est un produit en grande partie issu de l’industrie laitière, une petite dizaine de producteurs fermiers ont relancé la production fermière. L’un d’entre eux assure une production en Appellation d’Origine Protégée (AOP). Parmi les autres productions fromagères, on trouve aussi le chevreton et la tomme de montagne.
(in brochure de l’Office de Tourisme, 2012)


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