Le Monastier

Le Monastier-Pin-Moriès est une ancienne commune française, située dans le département de la Lozère en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

Histoire

  • 1er mars 1974 : création de la commune par fusion-association des communes du Monastier et de Pin-Moriès
  • 25 août 1992 : La fusion-association est transformée en fusion simple.
  • 31 décembre 2015 : la commune fusionne avec Chirac pour former Bourgs-sur-Colagne.

L’église Saint Sauveur


L’église Saint Sauveur
Edifiée à la fin du Xlème siècle, l’église du prieuré bénédictin du Monastier (Monasterium) a été consacrée en février 1095 par le pape Urbain II, venu prêcher à Clermont la première croisade.
Dès 1062. Aldebert de Peyre, évêque de Mende et son frère Astorg, baron de Peyre, donnent à l’abbaye Saint-Victor de Marseille une partie de leurs biens dépendant de la seigneurie de Chirac, près de la Colagne, pour édifier un prieuré.
En 1079, le prieuré est achevé et les premiers moines, venus de Saint-Victor de Marseille, s’installent. De 1090 à 1095, une église priorale (l’église actuelle) est construite pour la célébration de leurs offices.
L’édifice, un des joyaux de l’époque romane, a subi les assauts des bandes anglaises lors de la guerre de Cent Ans, malgré les fortifications, dont certaines sont encore visibles, décidées grâce au soutien d’Urbain V. Ensuite, les Guerres de religion, avec la troupe huguenote conduite par Mathieu Merle, ont ruiné la partie haute de la façade occidentale, la voûte centrale, l’abside et les deux absidioles.
L’unité romane est malgré tout préservée et des chapiteaux d’excellente facture sont encore visibles sur la façade, dans la nef et dans les deux collatéraux.
Remarquez le portail d’entrée, voûté en plein-cintre et décoré d’une simple voussure à motif feuillagé. Il est surmonté de l’emplacement d’une herse et de fortifications ajoutées au XlVème siècle. Ces dernières ont dû quelque peu modifier la façade romane. Le portail est surmonté des armes de Guillaume de Grmoard, devenu Urbain V, natif du château de Grizac, paroisse de Bédouès au pied du Mont Lozère, accueilli en 1319, comme jeune clerc au prieuré, et ordonné prêtre bénédictin quelques années après.
Les armes portent « de gueules, au chef émanché d’or de quatre pièces ». On notera que ces armes diffèrent quelque peu de celles des Grimoard « de gueules, au chef émanché d’or de trois pièces ».
Guillaume de Grimoard devient successivement Abbé de Saint-Germain d’Auxerre, puis de Saint-Victor de Marseille, avant d’être élu pape en 1362. On lui doit un premier retour de la papauté d’Avignon à Rome, la création de nombre de collèges et universités dans toute l’Europe. A sa demande, il est Inhumé à Saint-Victor de Marseille, dans son habit monastique. Il a été proclamé bienheureux.
Le village tire son origine de cette fondation monastique. Les jésuites du Collège de Rodez prennent la suite des bénédictins non sans difficultés qui ne se résorberont qu’au XVIIIème siècle, peu avant leur suppression en 1762.
En 1801, en vertu du Concordat passé entre Pie VII et Bonaparte, premier consul, l’église Saint-Sauveur est érigée en paroisse. Les pèlerins qui, en hiver, voulaient éviter les rigueurs de l’Aubrac faisaient étape au Monastier pour rejoindre Saint-Gilles du Gard, Saint-Guilhem-le-Désert, Sainte-Foy de Conques, Saint-Julien de Brioude, Notre-Dame du Puy, Saint-Privat à Mende, Sainte-Enimie dans les gorges du Tarn, voire Saint-Jacques de Compostelle.
L’église dédiée au saint Sauveur, se visite tous les jours, en dehors des offices religieux. (In signalétique de l’église).


Articles publiés dans cette rubrique

mardi 26 juillet 2016
par  gs

Le Saint Roch de Le Monastier

Le saint Roch de Le Monastier en l’église Saint Sauveur