Lavoine
Lavoine est une commune française, située en région Auvergne-Rhône-Alpes, en Montagne bourbonnaise.
Localisation
Située dans le sud-est du département, limitrophe des départements du Puy-de-Dôme et de la Loire, Lavoine est la commune la plus méridionale de l’Allier, mais c’est également celle où se situe son point culminant : le puy de Montoncel — 1 287 mètres d’altitude — dans la montagne bourbonnaise, à l’extrémité méridionale de la commune,
Lavoine est arrosée par le Sichon, qui prend sa source sur les pentes du puy de Montoncel.
Le nord de la commune est couvert par les Bois Bizin d’où émerge le rocher Saint-Vincent (925 m).
Les habitants de Lavoine sont appelés les Lavoinais et les Lavoinaises ou les Pions et les Pionnes.
Lavoine est une des quelques communes du département de l’Allier à faire partie de l’aire linguistique du francoprovençal (arpitan). Cette aire linguistique comprend dans le Bourbonnais les communes de Saint-Pierre-Laval, Saint-Nicolas-des-Biefs, Laprugne, La Chabanne et Lavoine.
HISTOIRE
La commune de Lavoine est créée en 1881 par un décret du président de la République, Jules Grévy. Son territoire rassemble les hameaux des sections Pion et Montoncel de la commune de Ferrières-sur-Sichon.
En 1837, les habitants du hameau de Lavoine et des villages voisins (Pion, Le Puy…) entreprennent la construction d’une église car, en hiver, ils ne pouvaient pas se rendre à celle de Ferrières. Pour cela, de nombreux habitants se réunissent autour de Me Carlier, notaire à Laprugne, où ils établissent l’acte de fondation de cette église, le 24 décembre 1837, dans lequel on rencontre les dons des futurs paroissiens de Lavoine, formant ainsi un total de 1 548 francs. En 1851 est finalement créée la paroisse Saint-Vincent de Lavoine.
Patrimoine naturel
Lavoine bénéficie d’atouts naturels :
Le puy de Montoncel, point culminant du département de l’Allier avec ses 1 287 m, les Bois noirs avec leur mélange de hêtres, de résineux et de tourbières.
Le rocher Saint-Vincent, promontoire rocheux apprécié des amateurs d’escalade (pas moins de 183 voies ouvertes) et dernier refuge bourbonnais du Grand Corbeau.
Patrimoine religieux
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L’église de Lavoine est l’une des rares en France qui appartient aux habitants et non à la commune.
Pour la petite histoire De l’affaire privée à la rébellion : la révolte des Pions à Lavoine (1764) La révolte des Pions est un évènement fondateur de l’identité de la Montagne bourbonnaise qui a tout d’abord fait l’objet de plusieurs complaintes populaires, puis, à partir du XIXe siècle, de nombreuses études érudites. Cette révolte met en lumière la force des liens familiaux qui structuraient les communautés paysannes d’autrefois, mais aussi les difficultés de l’administration royale qui, tout en essayant de gagner du terrain sur les justices seigneuriales, se trouvait à la peine lorsqu’il s’agissait d’encadrer des territoires marginaux. Un dénommé Albert Barraud, demeurant au village de Bêchemore (La Guillermie), avait emprunté une somme modique au sieur La Caille, procureur à Moulins. N’arrivant à pas recouvrer l’argent en question, le sieur La Caille intenta une action en justice. Le 2 janvier 1764, Jacques Sayet, huissier au Mayet, assisté d’Antonin Dumas et Gilbert Piat, tous deux recors, se rendit à Bêchemore. Les trois hommes furent accueillis par les sœurs d’Albert Barraud qui n’hésitèrent pas à jouer du bâton. Gilbert Piat, grièvement touché à la tête, décéda des suites de ses blessures deux semaines plus tard. Le 29 janvier, l’une des deux sœurs Barraud, Marie, fut appréhendée et incarcérée dans les prisons de Ferrières. La seconde, Antoinette, réussit quant à elle à s’enfuir dans les bois. Pour respecter la procédure d’instruction, quelques jours plus tard, Marie Barraud fut transféré au siège de la justice de La Guillermie dont dépendait le village de Bêchemore. Une quarantaine d’hommes en armes tendirent une embuscade sur le trajet : deux cavaliers de la maréchaussée furent blessés, mais Marie était libre. L’affaire venait de prendre une nouvelle dimension. Il s’agissait désormais d’une véritable insubordination. Le 22 mars 1764, trois brigades de maréchaussée et trois compagnies de grenadiers cernèrent le village des Pions. Le lendemain matin, au point du jour, l’assaut fut donné. Seize villageois furent arrêtés, alors que le procureur de la Sénéchaussée réclamait trente-trois prévenus : une bonne partie d’entre eux avait donc trouvé refuge dans les bois. |
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Le Saint Roch de Lavoine (Allier)
Le saint Roch de Lavoine en l’église Saint-Vincent