Luzillat
Luzillat est située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Toponymie
Du nom d’un Gallo-Romain nommé Lucilius
Attestée sous les formes Nisiacum (978) ; Vicus Lucidiaci (1030) ; Luziliocum (1032) ; Luzillac (1243) ; Luzeillac (1283) ; Luzillac (1286) ; Luzilhiacum (1406) puis Luzillac.
Du haut du clocher de Luzillat, la vue s’étend à l’infini sur la Limagne céréalière de Riom jusqu’aux premiers contreforts du Livradois et du Forez.
Des bosquets d’arbres signalent le lit de l’Allier.
Au printemps de l’an 52 avant J.-C., les armées romaines et gauloises remontent l’Allier en direction de Gergovie. César prévoyant le siège de la capitale arverne fait dresser deux camps dits « romanières » qui deviendront beaucoup plus tard l’Armonière de Luzillat et de Limons.
- Au Ve siècle, la première communauté chrétienne s’installe à Luzillat de même que le pouvoir romain disparaît au profit de la domination wisigothe puis franque en 507. C’est dans cette période que s’érige la première église autour de laquelle se constituera la paroisse.
- En 1050, l’église n’étant plus que ruines, les moines de la communauté devenue bénédictine, entreprennent la construction de l’actuel édifice.
- En 1052, Robert de Turlande, patron de l’abbaye de la Chaise-Dieu, de passage à Luzillat observe la misère et opère un miracle représenté sur un vitrail de l’église.
- En 1855, le cimetière sera établi à la sortie nord du bourg et l’on construira le perron de l’église. Cette courte période florissante sera marquée par la construction de nombreuses demeures de bonne architecture dont le château de Murol, propriété des Teilhard de Chardin, est un bel exemple.
Église Saint-Étienne
Église des XIIe, XIIIe, XVIe siècles avec pour saints patrons : saint Nicolas et saint Roch
Construite en arkose, moellons, andésite et pierres de taille, l’église Saint-Etienne située au centre du bourg est une des plus vastes et des plus anciennes de la Basse Auvergne.
Autrefois, on accédait de plain-pied dans l’église, la construction du perron actuel fut nécessitée par le déblaiement de l’ancien cimetière, après sa désaffectation en 1855.
- L’intérieur
Nef centrale et chœur roman avec ses ouvertures en plein cintre
Autour du chœur, 6 colonnettes (dont les chapiteaux sont tous différents) prennent appui sur un large buffet.
La voûte du chœur est dite en cul-de-four.
Le transept est surmonté d’une coupole aux trompes d’angle. Au-dessus s’élève le clocher octogonal avec base quadrangulaire et toiture plate. L’emplacement des trompes d’angle est parfaitement visible aux 4 coins du clocher.
- Piliers
- A gauche, les piliers sont couronnés de chapiteaux en forme de troncs de pyramides renversées.
- A droite, les colonnes engagées reposent sur un socle. Certaines sont ornées d’un bandeau sculpté.
- Chapiteaux : du XIVe siècle
Ils sont ornés pour la plupart, de feuilles variées et entrelacées ou de formes géométriques.
Plusieurs portent des bustes de moines bénédictins.
Sur l’un des chapiteaux, on remarque des oiseaux mythologiques s’abreuvant à la source de vie… l’eucharistie. Ce sont les gardiens du sanctuaire.
Sur un autre, une scène représente un exorcisme
- Bas-côté sud
Dans le mur sud deux pierres de remploi gardent leur mystère.
Des trois tableaux qui ornent l’église, le plus intéressant et sans doute le plus ancien représente le martyr de Saint-Etienne
- Le mobilier
- A gauche, AM : Ave Maria. Je te salue Marie
- A droite, Notre Dame des Moissons en Buis
- A gauche, Saint Nicolas, Patron des mariniers et des enfants sages
- A droite, Saint Etienne, Martyr (lapidé)
-* Vitrail et cloche dédiée à ND des Moissons à l’occasion du 20ème pèlerinage.
technique : fonderie de cloches désignation : cloche localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Luzillat édifice : prieuré de bénédictins ; église Saint-Etienne dénomination : cloche matériaux : bronze : fondu description : Mouton et volant modernes, en fer ; ferrements cylindriques, deux en U et quatre simples reliés deux à deux par des barrettes ; six anses disposées en croix, deux dans l’axe de la volée, les quatre autres dans l’axe du mouton dimensions : d = 71 ; h = 77 iconographie : symbole : Christ (La Croix) ; Vierge à l’Enfant : en pied ; symbole (vigne) ; ornementation (feuille de chêne, feuille de laurier) commentaire iconographique : Anses ornées de feuilles de vigne stylisées ; deux frises de vigne stylisée sur le vase supérieur, frise de feuilles de chêne et de laurier au bas de la faussure ; faussure : faces principales occupées par l’inscription en deux panneaux, décor réduit et rejeté sur les faces latérales : croix sur la face latérale gauche, Vierge à l’Enfant couronnée sur la face latérale droite, avec l’inscription Vierge Mère, en majuscules romaines, sur le socle. inscription : inscription (fondue) précision inscription : inscription en panneau à lignes centrées sur les deux faces principales de la faussure ; majuscules romaines sur dossiers individuels ; transcription, face antérieure : A Notre-Dame des moissons/souvenir/du XXme anniversaire du pelerinage 1957 1973/abbe Paul Lavergne/chapelain d’honneur/cure de Luzillat/Ave Maria ; face postérieure : Offerte par/les amis de Notre-Dame des moissons/Marie Pauline Lea/parrain : Daniel Quinet/marraine : Janine Wolff/mai 1974 ; au bas du vase, sur la face antérieure, mention du fondeur selon la même technique, mais en une seule ligne : Bollee maitre fondeur à Orleans auteur(s) : Bollée (fondeur de cloches) lieu d’exécution : Centre, 45, Orléans siècle : 3e quart 20e siècle date(s) : 1974 propriété : propriété de la commune type d’étude : inventaire topographique nom rédacteur(s) : Leclercq Jean-Paul copyright : © Région Auvergne - Inventaire général enquête : 1992 date versement : 1995/03/07 référence : IM63001287 (In www.patrimoine-de-france.org) |
- Mécanisme de l’horloge et Contrepoids.
Le mécanisme de l’horloge est toujours en service.
Bénitier d’applique monolithe en andésite du XVe, XVIe siècle. Armoiries non identifiées : pale de six pièces
La butte féodale de Montgacon et son château
La butte de Montgacon fait partie des nombreuses mottes de la région qui formaient une ligne de fortifications le long de l’Allier, mais elle est certainement une des plus importante du département. En 582, sous la domination seigneuriale des ducs d’Aquitaine, une colonie gasconne vint s’établir en ce lieu, d’où son nom actuel de Montgacon descendant de Mont Gascon et devint une puissante baronnie à la frontière de l’Auvergne.
La chapelle du château fut construite vers l’an 1000.
C’était une petite construction romane placée sous le vocable de la Sainte Croix. Un seigneur de Montgacon aurait ramené de Terre Sainte un élément de cette relique qui était la plus enviée des Croisés.
Il était attribué à une statue en bois fort ancienne, que les habitants appelaient « Sainte Veilloune » (de Vieille Sainte), beaucoup de miracles, surtout des guérisons d’enfants. Tous les ans, le 14 septembre, la statue était promenée en pèlerinage au milieu de la foule dans les villages situés tout autour de Montgacon.
Pour la petite histoire |
La chapelle fut démolie par les révolutionnaires et les pierres récupérées par les habitants du village. Après sa destruction, son emplacement fut longtemps respecté et ne fut pas cultivé.
La statue de Notre Dame des Moissons qui domine aujourd’hui la butte a été mise en place en 1953.
La statue haute de 4 mètres a été réalisée par Raoul Mabru, directeur de l’Ecole des Beaux Arts de Clermont Ferrand, sculpteur, à qui l’on doit également le monument aux morts de Royat et la « bergère » de Clermont Ferrand. Elle se compose de trois blocs de pierre blanche de Belleroche près d’Angers (d’un poids de 8 tonnes) qui reposent sur un socle de béton armé.
Une croix en bois dressée au pied de la statue commémore son cinquantième anniversaire.
Tous les 1er dimanche de juillet : Pèlerinage à Notre-Dame des moissons sur la Butte de Montgacon.
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