L’église de l’Assomption Notre-Dame
Dédiée originellement à la sainte Vierge Marie, l’église Notre-Dame de Chiry est placée sous le patronage secondaire de sainte Anne depuis le 22 août 1867. Cette double protection, réclamée par les paroissiens et approuvée par le pape Pie IX, découle du transfert de la relique de sainte Anne d’Ourscamp à Chiry le 24 juin 1807 et de la ferveur de son culte rendu par les pèlerins notamment lors de sa neuvaine traditionnelle (du 18 au 26 juillet).
L’église de Chiry semble avoir été construite à partir d’un vieil édifice du XIIe comme le laisse supposer la taille de certaines pierres du clocher. Si le chevet et la tour du clocher sont du XIIIe, la nef et les bas-côtés appartiendraient au XVIe. Le portail, de style Renaissance, est formé d’une baie surbaissée encadrée de pilastres sup¬portant des niches finement sculptées. Au XIXe, des travaux de restauration et d’embellissement la rendront digne des pèlerinages.
Touchés par les bombardements lors de la Grande Guerre, le toit, le clocher, le sanctuaire, la sacristie et la façade seront reconstruits à l’identique grâce aux Beaux-Arts qui feront classer l’église au titre des Monuments Historiques le 13 août 1921. Dirigés par l’architecte en chef André Collin, les travaux ne seront achevés qu’en 1932. Une inauguration officielle sera pourtant faite le lundi de Pâques 1928 suivie, le 7 juillet de l’année suivante, d’un Grand Pardon de Sainte-Anne. (In fiche signalétique de l’église)
Le château Mennechet
Le château Mennechet
Simple façade richement ornée, ce château a été conçu vers 1880 pour recevoir les nombreuses œuvres d’art d’Alphonse Mennechet de Barival. Gendre de l’expert des Musées nationaux Charles Paillet (l’un des fondateurs de l’hôtel des ventes de la rue Drouot à Paris), ce riche propriétaire avait conservé des peintures, sculptures et faïences qu’il entreposait dans ses petits manoirs. Le désir de voir sa collection mise en valeur dans un musée motiva la construction de ce château-galerie, largement éclairé par de nombreuses et hautes ouvertures.
Long de 60 m, large de 9 m et haut de 40 m du sol au sommet, ce château de style Henri II est percé de 33 ouvertures par façade groupées quatre par quatre. Les 96 colonnes couplées présentes sur les façades et les pignons sont striées et annelées. Leur style diffère suivant le niveau auquel elles appartiennent.
Déjà fortement chargée, la bâtisse est agrémentée de majestueux frontons ornés de têtes monstrueuses ou princières masquant une partie des grands toits aujourd’hui disparus.
Inachevé lors du décès de son initiateur (1903), le château ne fut jamais terminé par son héritier Louis Hugues-Mennechet qui ne souhaitait pas payer l’impôt sur les fenêtres d’un musée dont la collection avait été léguée à la ville de Saint-Quentin.
Touché par les bombardements français durant la guerre de position (1914-1917) puis lors des batailles de 1918, le château ne fut jamais restauré, les droits sur les dommages de guerre ayant été vendus à la ville de Pont-Sainte-Maxence.
Dépôt de munitions durant la Seconde Guerre mondiale, le château échappa aux bombardements de 1944 qui embrasa la mairie. Laissé à l’abandon depuis, le château Mennechet, en partie ruiné, domine encore de sa hauteur le village de Chiry. (In fiche signalétique du château)
Le château Mennechet
Destiné à être une galerie d’art, le château Mennechet perdit sa vocation première avec la mort en 1903 de son fondateur Alphonse Mennechet de Barival. Sa riche collection d’objets d’art fut confiée au Musée Lécuyer de Saint-Quentin, sa ville natale. Inachevé à la déclaration de guerre, le château Menne-chet demeurait sans fenêtres pour échapper à l’impôt.
Ses propriétaires, Frédéric et Alice Hugues-Mennechet, hé-ritiers du domaine, résidaient alors dans un des deux petits manoirs bordant la rue, habitations bientôt occupées par des officiers allemands qui, dit-on, purent y vivre des fêtes bien arrosées… Le château et les manoirs subirent quelques tirs d’artillerie français entre 1914 et 1917 mais furent fortement atteints par les projectiles allemands en 1918 au cours de la bataille du Mont-Renaud.
Tandis que les manoirs étaient démontés après-guerre, le châ-teau tombait en état de ruines qu’augmenta un bombardement allié durant la Seconde Guerre mondiale. Des aménagements fortifiés dans sa partie sud témoignent encore de son comme poudrière. (In fiche signalétique du château)
L’abbaye Notre-Dame d’Ourscamp
Abbaye cistercienne d’Ourscamp
Située dans la haute vallée de l’Oise, à quelques kilomètres de Noyon, l’abbaye cistercienne d’Ourscamp fut fondée en 1129. En 1792, les moines sont chassés, mais l’abbatiale, épargnée, sert d’infirmerie. En 1915, un bombardement allemand déclenche un important incendie qui n’épargne que l’infirmerie. Enfin, depuis 1941, la Congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie occupe les lieux.
L’infirmerie cistercienne, considérée comme la plus belle infirmerie conventuelle de France, date de 1220. Son rôle a décru avec le nombre de moines. Cependant, on y a toujours emmené les mourants, ce qui explique le surnom de « salle des morts » qui est le sien depuis le XVIIIe siècle.
Aujourd’hui, elle est reconvertie en chapelle.
Longue de 46 mètres, elle comprend trois vaisseaux de huit travées.
Les restaurations de la charpente et de la toiture ont été effectuées en 2006 et 2007. (In flyer de l’abbaye)
Le cellier de l’abbaye au 44 rue François Miron 75004 Paris