Le retable
Au sein de la production des retables beauvaisiens, concentrée surtout dans les deuxième et troisième quarts du XVIème siècle, le retable de Labosse est l’un des rares dont on conserve le contrat passé devant notaire.
Sa composition, dérivée du modèle mis au point dans les anciens Pays-Bas, en particulier à Bruxelles et Anvers, est caractéristique des retables de l’Oise : des reliefs sculptés richement polychromés sont insérés dans une caisse divisée en sept travées comportant chacune trois plans, la travée centrale surélevée accueille un second registre. L’iconographie est consacrée à la Passion du Christ, dont les épisodes sont clairement ordonnés de gauche à droite.
Mesurant 305 centimètres de large pour 235 de haut et 31 de profondeur, le retable de Labosse, en bois de chêne, est l’un des plus monumentaux conservés dans l’Oise.
Le nettoyage du retable a révélé que près des deux tiers de sa polychromie originale sont conservés, celle-ci ayant été très peu retouchée, à l’exception de quelques lacunes masquées avec une peinture ocre. Les techniques utilisées sont d’une grande variété.
Sa restauration a permis d’entrer dans l’intimité de l’œuvre et de mieux comprendre comment le travail du sculpteur et celui du peintre s’articulent et se complètent pour créer une œuvre originale et de qualité, ce dont témoigne notamment la diversité des techniques de polychromie qui imitent en les adaptant celles des retables des anciens Pays-Bas.
(In fiche signalétique de l’église)
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