Mirefleurs

Mirefleurs est située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes

Le bourg (alt. 400m) est dominé par le puy Saint-Romain dont le point culminant se trouve à 795 m mais sur la commune de Saint-Maurice.
Sur la commune, le puy Saint-André au nord-est est haut de 550 m.

Histoire

Les racines les plus anciennes du peuplement connue à ce jour, datent du pléolithique moyen (moustérien). Un important gisement de plein air a en effet été découvert sur cette commune. Non loin de là se trouve un habitat du Gravettien ancien (environ 30.000 ans BP). Le site se caractérise par la présence de nombreux ossements de chevaux, témoins d’une chasse spécialisée. Des études ont permis d’attester l’utilisation de l’arc, avec des flèches armées de petites pointes en silex, aussi appelées microgravettes.
L’importance du peuplement préhistorique du secteur est à mettre en rapport, très certainement, avec une position dominante sur le val d’Allier et la proximité d’affleurements de silex.
Mais les hommes du Gravettien ont aussi utilisé du silex provenant du sud du Bassin parisien, ce qui témoigne de contacts à grande distance.

Origines et Toponymie
Le puy Saint-André où l’on a retrouvé des traces de céramique datant du Bas-Empire et du haut Moyen Age comportait un prieuré et une chapelle.
Terre du comté d’Auvergne, en 1316 elle se nommait Castrum novum puis est connue sous le nom de Châteauneuf d’Allier.
C’est Louis XI qui, en hommage à la beauté du site lui donna le nom de Mirefleurs par lettres patentes du 15 décembre 1470.

Patrimoine civil

Château de Chalendrat
La Maison Domat

Située sur la Place Jean Domat, elle a été construite fin du XVe siècle début du XVIe siècle et remaniée au cours des siècles.
On peut y admirer des fenêtres à meneaux et, à l’arrière, une tour ronde.
Cette maison a appartenu à Jean Domat (1625-1696), jurisconsulte auvergnat, ami de Blaise Pascal et avocat du roi Louis XIV au présidial de Clermont. Il reçut les papiers personnels de Blaise Pascal à sa mort.

Sur les murs de la tour, on a découvert des portraits à la mine de plomb et à la sanguine dont un est certainement celui de Blaise Pascal.

Patrimoine religieux

Eglise Saint Genès

  • Origines
    La chapelle privée du château de Mirefleurs depuis le Moyen Age est devenue église Paroissiale en 1845, après une transformation totale .
    L’église paroissiale qui se trouvait avant cette date à Chalendrat était devenue trop petite ; L’agrandissement de la chapelle du château est voté et accepté en 1840 par le Conseil Municipal. Les travaux se déroulèrent de 1842 à 1848, les finitions intérieures se sont poursuivies jusqu’en 1875 .
    Le plan (de style composite, roman et gothique) fut dressé par M. Ledru, architecte (et futur Maire de Clermont-Ferrand).
  • A l’extérieur
    • Une meurtrière visible sur la façade ouest, quelques pierres tombales de l’ancien cimetière de l’ancienne chapelle, placées sur le parvis en guise de dallage.
    • Tour de l’horloge et clocher

      Le clocher n’est pas situé au dessus de l’église comme de coutume. Il a été installé à 50 m de celle-ci, sur la tour de l’horloge qui abrite toujours à sa base un poids de ville qui servait autrefois lors de marché aux bestiaux et pour le pesage des céréales.

  • A l’intérieur
    • Nef centrale et chœur (voûte peinte)
    • Mobilier
      De l’ancienne chapelle il subsiste :
      • Une armoire en pierre à vantaux de bois de style gothique flamboyant (16e siècle)
      • Quelques bancs, de style louis XIII (collatéral Est).
      • Statuaire : une vingtaine de statues en plâtre ou en bois.
        Deux statues, situées au dessus de l’autel de la Vierge, en bois polychrome et doré.

        A gauche : saint Genès (XVIIe)
        A droite : saint Marc (XIXe).


Hagiographie : saint Genès
Bien qu’élevé par des parents chrétiens, Genès était chef d’une troupe de mimes ou comédiens. En 285, l’empereur Dioclétien, de passage à Rome, lui fit savoir qu’il désirait assister à l’une de ses représentations. Connaissant le goût de l’empereur, Genès prit pour thème de ses grossières facéties, la religion et les mœurs chrétiennes. Le spectacle se composait de trois parties : la conversion, le baptême, le martyre. On allait simuler le troisième, lorsque le comédien, jetant bas le masque, s’adressa pour son propre compte à Dioclétien :
« Glorieux empereur, j’avais horreur des chrétiens et je tournais leur mystère en ridicule. Mais, dès que l’eau baptismale eut touché ma chair et qu’aux interrogations, j’eus répondu : « je crois ! », je vis une main s’abaisser du ciel vers moi et des anges qui effaçaient avec l’eau, les péchés de ma vie.
Et maintenant, glorieux empereur, soldats, peuple, croyez-moi que le Christ est le vrai Seigneur. »
Dioclétien, exaspéré, mit brusquement fin au discours de Genès, le fit fouetter en sa présence ; puis le dernier acte de la comédie se poursuivit en une sanglante réalité, par sa décapitation, le 25 août 285.
(nota : la fête Patronale de Mirefleurs est bien le 25 Août ).
Sans aucun doute, c’est bien ce St Genès qui est représenté sur l’un des vitraux, derrière le maître Autel.
Le saint Genès représenté en statue est différent. C’est bien également un martyr, car il tient en main une palme, distinctive de cette catégorie de Saints. C’est un personnage des origines du Christianisme, puisqu’il porte un habit Gallo­-Romain. Selon certains spécialistes, il pourrait s’agir là de St Genès « l’enfant ». Il aurait été martyrisé à Thiers, à 18 ans, peu après son baptême. (on peut remarquer en effet la jeunesse du personnage dans les traits du visage).
(In Délibérations des Conseils Municipaux, « Chroniques de Mirefleurs », de J. Ratenade)

    • Tableaux.

      A gauche, tableau italien offert par Chalendrat, datant de l’ancienne église.
      A droite, tableau donné par Napoléon III. Assomption de la Vierge, inspiré du tableau de Titien (1485-1576) exposé à Venise.

    • Vitraux
      Les plus ancien signés E. Thibaud, datent de 1864 (don de l’abbé Dousse, curé de saint Genès des Carmes à Clermont-Fd). Situés derrière le maître-autel, ils représentent saint Antoine l’Ermite, saint Etienne , saint Genès martyr, saint Robert.

      A droite, monument aux morts

Vestiges

Vestiges de l’ancienne chapelle du château. Point de départ de l’église actuelle

C’était un guichet de bois, attenant de l’église. La jeune mère qui, au XIIe siècle désirait abandonner son bébé en conservant l’anonymat, le déposait dans le guichet à la nuit tombée. Au petit matin, les religieuses ouvraient un autre panneau de bois donnant à l’intérieur de l’église et le recueillaient pour l’élever.

Les croix

  • Place de la Molle (près de l’Eglise) :
    Andésite ; 1845. Dé à base carré remarquable par la présence de colonnettes galbées en forme de tronc de cône, relayées à la base du fût par d’autres en forme de quilles  ; fût de section circulaire à tendance conique mais traverse cylindrique.
    Amortissements en calotte avec bouton central entouré de quatre pétales festonnés à bords retournés.

    Sculptés, en moyen-relief :

  • à l’avers, le Christ à musculature soignée,
  • au revers la Vierge seule, debout, vêtue d’une longue robe plissée avec voile tombant sur les épaules avec, sous elle, une tête d’ange entre deux ailes.
  • Place Jean Domat :

Andésite, 1815, dé en tronc de pyramide, avec faces à nervures saillantes sur socle avec table débordante, long fut de section circulaire à tendance conique nette ; traverse cylindrique avec amortissements en forme de coupe ciselée.
sculptés en haut-relief

  • à l’avers, le Christ couronné aux cotes saillantes,
  • au revers la Vierge debout, tête moulée par le voile et vêtue d’une ample robe plissée.

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