Baeza









Quelques vues de Baeza l’Andalouse
L’histoire de Baeza est intimement mêlée à celle d’Ubeda, toute proche.
Baeza perchée à plus de 700 mètres d’altitude dans une zone au relief peu accidenté de production céréalière et oléicole. Sa position lui permettant de dominer la vallée du Guadalquivir, lui a assuré tout au long de son histoire une place stratégique d’importance.
Romaine sous Vespasien qui en fait un municipe au Ier siècle puis wisigothe elle devient l’une des plus importante villes de la région du Haut Guadalquivir.
A la conquête de l’Hispanie en 711, Baeza reste peuplée majoritairement de chrétiens mais les luttes incessantes entre les évêques de Baeza et ceux de Malaga incitent l’émir omeyyade Abd al-Rahman II à fonder une ville entièrement peuplée de musulmans, Úbeda.


Ubeda et Baeza
Joyaux de la Renaissance, que le poète universel Antonio Machado avait baptisé " reine et gitane " et " pauvre et grande dame ".

En 1224, Ferdinand III le Saint entreprend la conquête de l’Andalousie et Baeza se retrouve alors au cœur des pourparlers entre seigneurs musulmans et pouvoir castillan. Ce n’est qu’en décembre 1226 que la ville est prise par les chrétiens et devint le fer de lance des attaques contre les taïfas, ce qui lui valut le surnom de « Nid royal des éperviers ».
En 1231, Ferdinand III fonde le concejo (ou conseil municipal), doté du statut de realengo, qui fait que la ville n’était soumise à aucune juridiction seigneuriale, mais dépendait directement de la Couronne. Ce statut privilégié qui a permis à Baeza de se développer mais un facteur de luttes pour le pouvoir de la part de la noblesse. Il faudra attendre la fin du 15ème pour que ces luttes soient apaisées par les Rois catholiques.
Au 18ème siècle, Baeza subit l’opposition de la noblesse à la réorganisation territoriale imposée par la couronne et décline économiquement. En 1810, Baeza est prise par les troupes napoléoniennes qui seront chassés dès 1812.
Baeza subit le retour de l’absolutisme qui purge la ville des militants libéraux et la ville corsetée dans un cadre archaïque, dominé par l’oligarchie locale et renforcé par l’arrivée au pouvoir de Francisco Franco continue de décliner.
L’avènement de la démocratie en 1970 permettra à Baeza d’entamer un processus de redressement.

  • La Fuente de Santa Maria
    La Fuente de Santa Maria

    Une réalisation Renaissance en arc de triomphe antique. Le blason de Philippe II apparaît sur les deux faces de la construction.

  • Dédale derrière la cathédrale
  • L’église Santa Maria
    Eglise Santa Cruz du 13ème siècle

    L’église Santa Cruz est un exemple d’architecture romane, unique à Baeza. Le porche encadré de fines archivoltes est d’origine.
    Selon certains, l’église aurait été construite par l’ordre du Temple.

  • Le Palais de Jabalquinto

Le palais appartient désormais à l’université internationale Antonio Machado.
De style gothique, construit à la fin du 15ème pour Juan Alfonso de Benavida Manrique, seigneur de Jabalquinto, sa façade est décorée par des pointes de diamant et des blasons. Elle est couronnée d’une galerie renaissance en son intérieur.


Marcheurs, il n’y a pas de chemin
Le chemin se fait en marchant
(In plaque sur le mur de l’Université, Baeza, Antonio Machado)

La façade est un exemple du style gothique tardif espagnol appelé isabélin : une ornementation foisonnante.
On remarque la gracieuse loggia à cinq larges baies qui couronne le palais.

Le patio renaissance du palais
  • La place del Populo

    A gauche, la casa del Populo, une bâtisse à la belle façade plateresque qui date de la 1ère moitié du 16ème siècle.
    A droite, la porte de Jaen, survivance remaniée de l’ancienne muraille arable, détruire au 15ème siècle.

    Plaza del Populo

    A gauche, un bâtiment de l’architecture civile construit en 1547. Ce fut l’abattoir public jusqu’à la moitié du 20ème siècle.

    La fontaine aux lions qui a valu à la place l’appellation de plaza de los Leones.


La Virgen del Populo, princesse carthaginoise, Himice, épouse d’Hannibal, dressée sur une colonne et gardée par quatre lions.
(Les statues proviennent su site antique de Castulo, près de Linares).

  • Le couvent franciscain

    Le couvent franciscain du 16ème siècle fut ruiné par son occupation par les troupes françaises et un tremblement de terre au début du 19ème siècle.

    Détail d’une façade latérale
  • L’Hôtel de Ville

    Construit dans la rue Cardinal Benavides, le bâtiment date des années 1520 pour être le palais du maire et la prison de justice.
    La mairie de Baeza occupe le bâtiment depuis 1867.
    Sa façade est de style plateresque dont deux corps peuvent se différencier, ce sont marqués par l’entablement de frise cannelé et par les feuilles d’acanthe. Au rez-de-chaussée, il y a deux entrées, à gauche se trouve la porte de la prison pendant qu’à droite se trouve celle du palais de justice.

  • Des rues
  • Des oliveraies à l’infini


« Qui laboure ses oliviers les prie de donner du fruit ; qui les fume le demande ; qui les taille l’exige »
(Dicton populaire)

On limite sa hauteur de l’arbre pour élargir la frondaison et quand le jeune olivier atteint 1,50 mètres, la tige centrale est éliminée pour favoriser le départ de branches charpentières et former le gobelet de 3 à 5 charpentières.

Cathedral de la Natividad de Nuestra Senora de Baeza

La cathédrale, place Santa Maria, dans la brume rappelle le climat continental se fait sentir à Baeza même au mois de mai.

Construite sur les restes d’une ancienne mosquée et a subit depuis de nombreuses transformations architecturales. La Porte du Pardon (Puerta del Perdon), date du 15ème siècle, de style gothique alors que la façade principale est de style renaissance.
Le campanile à base carrée, avec colonnes d’angle, est le minaret de l‘ancienne mosquée.

  • La grille de Bartolomé
  • Le retable baroque
  • La nef
  • La chaire

    La chaire est en fer forgé.

    Détail de la cuve de la chaire
  • Chapelle Saint Roch
  • Chapiteaux
  • Le trésor

calvario
Tabla Central de un total de 7 Tablas que componian el Retablo Mayor de la Ermita del Espiritu Santo o Uglesia de la Paz (Antigua Sinagora), Por la semejanza de las Obras de Juan de Juni (1.507-1.577) pudieron pertecer a su Escuela.
  • La bibliothèque
  • La cène
    Les statues sont grandeurs nature
  • Le cloître
  • Branche d’olivier

    La feuille de l’olivier est ovale, ovale oblongue, lancéolée oblongue, très allongées, est une caractéristique variétale comme leur longueur de 3 à 8 cm et largeur de 1 à 2,5 cm.
    La face supérieure de la feuille à la cutine coriace est toujours vert foncé luisant alors que la face inférieure est argentée de poils tecteurs.


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dimanche 22 mai 2016
par  gs

Le Saint Roch de Baeza

Le Saint Roch de Baeza en l’église Notre Dame de Baeza
Pour la petite histoire
Le tableau de Saint Roch est niché derrière une énorme grille en fer forgé qui est presque collée dessus.
Même en passant l’appareil photo derrière la grille il est impossible de photographier le tableau. (…)