Saint-Hilaire du Bois

Saint-Hilaire du Bois est située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire.

Toponymie
Attestée sous les formes Parochia sancti Hilarii en 1078, Parochia sancti Hilarii de Bosco en 12932, Saint Hilaire en 1793, Saint-Hilaire du Bois en 1801.


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Elle porte le vocable d’un des premiers évêques (303 - 367) du diocèse de Poitiers dont elle dépendait. De fondation carolingienne, l’édifice se composait au XIe siècle d’une large nef unique (les grandes dimensions caractérisant le roman angevin), d’un chevet plat et de chapelles orientées pourvues de passages ouverts sur le chœur. Au XVIIIe siècle, les voûtes de la travée sous clocher furent restaurées. Incendiée en 1794, l’église est restaurée en 1800 et, peu de temps après, on lui adjoint une sacristie et un transept. La dernière campagne de travaux est réalisée en 1864 par Simon, architecte à Meslay. « Reconnue d’urgente nécessité », la campagne procède à l’allongement de deux travées de la nef, à la construction de voûtes et à l’ouverture des fenêtres existantes.

[1] - Vous entrez à l’ouest dans une nef à cinq travées avec des bas-côtés. A l’imitation de l’architecture gothique Plantagenêt (XIIIe siècle), les voûtes sont très bombées. Les ogives retombent sur de fines colonnes à chapiteaux ornés de feuilles de vigne, de lierre, de chélidoine, de chou ou de perles. Retournez-vous. Toutes les statues de l’église sont en plâtre du XXe siècIe souvent signées Rouillard (atelier statuaire à Angers sur des modèles de Bourriché). Ces statues aux figures naïves et attendries rappellent les modèles de la fabrique de la congrégation Saint-Sulpice à Paris (chargée de l’enseignement dans les séminaires). Cette dernière et la congrégation des Assomptionnistes (ordre de missionnaires crée en 1847) participèrent activement au renforcement du culte populaire des saints à la fin du XIX°siècle.
[2] - A gauche du porche, Saint François d’Assise tient une croix sur son cœur et à ses côtés, le père Grignon de Montfort est posé sur une console portant le monogramme IHS (iesus hominum salvator). Mort en 1716 à St Laurent-sur-Sèvre, il fut responsable des missions organisées en Vendée.
[3] - A droite, prennent place Saint Antoine de Padoue et le curé d’Ars, confesseur renommé. Devant se trouve la grande cuve baptismale en marbre noir du XVIIIe siècle. La nef est meublée de bancs signés en 1889 de M. Abellard, menuisier à Saint-Hilaire. Le Chemin de Croix jalonne la nef de ses 14 bas-relief qui relatent la Passion du Christ. Issu des ateliers Rouillard, ce modèle est couramment rencontré en Anjou dans des encadrements et des formats variables.
[4] - Dans la quatrième travée, voyez, au sud, une croix de consécration ornée de fleurs de lys découverte sous l’enduit. Ce médaillon témoigne des peintures murales dont se paraient tous les murs de l’ancienne église.
[5] - Dans la cinquième travée, on a placé au sud, un grand Christ en bois du XVIIe siècle qu’arborait, autrefois, la poutre de Gloire suspendue sous l’arc triomphal entre le chœur et la nef. Le chœur et ses deux chapelles collatérales sont meublés de boiseries classiques à pilastres cannelés.
[6] - Au nord, derrière la clôture en fer forgé du XVIIIe siècle, le retable (décor vertical de l’autel) du milieu du XVIIe siècle est cantonné de fortes colonnes corinthiennes. Les deux niches sont ornées de coquilles, pilastres et frontons courbes. Au-dessus, épis de blé et palmes (attribut des martyrs) s’entremêlent dans une couronne. Saint Pierre (clefs et coq) et Saint Roch (chien et plaie à la cuisse) sont en terre cuite du XVIIIe siècle. La niche supérieure, accostée de cornes d’abondance, abrite Sainte Cécile et sa harpe du XIXe siècle. Un pot à feu prend place au sommet. La production des ateliers angevins est caractérisée par le décor surabondant de guirlandes de raisins, de roses et de pommes de pin retenues par des anges, notamment au centre du panneau. L’autel et le tabernacle du XIXe siècle sont rapportés.
[7] - L’autel principal en marbre date du XVIIIe siècle.
[8] - Le chœur est voûté en berceau. Au-dessus des boiseries, se trouve une litre funéraire du XVIIe siècle (bandeau noir peint de blasons). Seules les familles seigneuriales fondatrices d’une église, pouvaient prétendre armorier les murs lors du décès d’un de leurs membres. Ces écus sont peints aux couleurs de François Le Porc de la Porte, seigneur de Vezins (1590 • 1639). On devine, entourés du collier de Saint-Michel (ordre de chevalerie crée par Louis XI), un sanglier, un croissant et trois demi-léopards d’or et d’azur avec une fleur de lys issus du blason de Mme de Goulaine, sa femme, descendante des rois d’Angleterre et de France. La voûte de l’abside, encadrée d’une frise de fioritures végétales (fin du XIIIe siècle) est peinte de plusieurs personnages nimbés et tonsurés. En haut, deux saints assis cantonnent un sujet central illisible. Dessous, quatre saints en robe rouge ont les pieds nus tels des apôtres. Cet ensemble pourrait dater de la fin du XIe sièclc (M. Davy). Au centre, un vitrail de saint Hilaire du XIXe siècle garnit l’étroite fenêtre en plein cintre.
[9] - Dans la chapelle dite des Agonisants, le retable, réplique de celui du nord, présente un tableau du XIXe siècle « L’extrême onction », cantonné d’anges et du monogramme IHS. Vous ressortez par le pignon ouest de 1864.
[10] - Cantonnée de quatre contrefont plats, le porche est surhaussé d’une rosace, d’un fronton triangulaire, d’un rang d’arcatures aveugles et de trois baies symbolisant la Trinité. Les murs ont été érigés avec des pierres du pays tel que des schistes bruns de Vihiers, des moellons à assises régulières et du granit de Coron (ces pierres sont souvent utilisées à la base des murs pour les préserver de l’humidité).
[11] - Quant aux pierres calcaires, voyez la pierre coquillière de Martigné utilisée pour les linteaux monolithes (une seule pierre) des fenêtres romanes. Elles sont encore visibles au nord entre les fenêtres actuelles. La tour est couverte d’une flèche à bulbe de 1852. (In fiche signalétique de l’église)


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dimanche 14 avril 2024
par  gs

Le saint Roch de Saint-Hilaire du Bois (Maine et Loire)

Le saint Roch de Saint-Hilaire du Bois en l’église Saint-Hilaire
Dénomination de l’objet : Statue
Titre courant : Statue : Saint Roch
Localisation : Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Vihiers
Lieu-dit : Saint-Hilaire-du-Bois
Nom de l’édifice : Église paroissiale Saint-Hilaire (…)

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