Eglise Saint-Germain l’Auxerrois

Eglise Saint-Germain l’Auxerrois

Fondée comme oratoire vers l’an 500, en souvenir du passage de saint Germain, évêque d’Auxerre, l’église mérovingienne (qui se nommait alors Saint-Germain le Rond à cause de sa forme), fut construite au VIIe siècle sous le règne de Chilpéric I.
L’église transformée en baptistère pour les enfants de la rive droite qui risquaient de mourir sans baptême aux moments des débordements de la Seine.
Convertie en place forte par les normands faisant le siège de la ville, elle fut saccagée et brûlée en 885-886, puis rebâtie au XIe siècle (1025) par Robert le Pieux. L’église prit alors le titre d’église collégiale royale et paroissiale de Saint-Germain l’Auxerrois.

Le Baron Haussmann avait prévu de prolonger la rue d Rivoli du milieu de la colonnade Perrault du Louvre mais il devait pour cela raser l’église Saint-Germain l’Auxerrois.


« Guerre aux démolisseurs ! Le vandalisme a son idée à lui. Il veut faire tout à travers Paris une grande, grande, grande rue. Une rue d’une lieue ! Que de magnifiques dévastations chemin faisant ! Saint-Germain l’Auxerrois y passera, l’admirable tour de Saint-Jacques de la Boucherie y passera peut-être aussi. Mais qu’importe ! une rue d’une lieue !…. une ligne droite tirée du Louvre à la barrière du Trône ! » (La revue des Deux Mondes, 01/03/1832, Victor Hugo).

Haussmann, qui était protestant, refusa finalement le projet, craignant que la destruction de Saint-Germain l’Auxerrois fût interprétée comme une revanche de la Saint-Barthélemy, dont le signal fut donné par la cloche (offerte en 1527 par François Ier) de cette église le 24 août 1572.
Pour donner une unité architecturale face au Louvre, le baron Haussann fit construire en 1858, le magnifique Hôtel de Ville de style Renaissance, qui ressemble à une église, par Jacques Ignace Hittorff (architecte de la gare du Nord) dans le prolongement de l’église.

Le portail de l’entrée principale est du XIIIe siècle. Il manque son tympan consacré au Jugement dernier, détruit. Sur le trumeau la Vierge tenant l’Enfant Jésus, statue du XIXe siècle.
De chaque côté figurent deux groupes de statues du XVe siècle, à gauche, la reine Ultrogothe, le roi Childebert Ier (ou le roi Robert et la reine Constance) et saint Vincent ; à droite, saint Germain, sainte Geneviève et un ange.
Le portail comporte deux clés de voûte représentant la Nativité et la Cène.

A gauche, la reine Ultrogothe, le roi Childebert Ier (ou le roi Robert et la reine Constance) et saint Vincent ;
Au centre, la Vierge tenant l’Enfant Jésus ;
A droite, saint Germain, sainte Geneviève et un ange.

L’imposante en gothique flamboyant est dotée de quatre travées et de doubles collatéraux. A noter que cette nef ne comprend pas de triforium mais deux niveaux dont le supérieur possède de larges et hautes fenêtres à cinq lancettes en verre blanc.

Le Chœur
Retable de la chapelle Notre-Dame de la Compassion, bas-reliefs

Ecole de Flandre d’un atelier d’Anvers, 1er quart XVIe siècle. Le retable divisé en trois panneaux verticaux où sont ciselées en plein relief les huit principales scènes de la Passion.

Au registre haut, de gauche à droite : la montée au calvaire (portement de croix, Jésus chargé de sa croix accompagné de la Vierge, de saint Jean, de Véronique et du Juif errant) ; la descente de croix ; la Vierge évanouie entourée de saint Jean, de Madeleine et du Juif errant.
Au registre bas, de gauche à, droite : le mariage de la Vierge ; la naissance du Christ, le songe de Jessé (Jessé entouré des prophètes Jacob, Isaïe, Daniel et Michée qui ont annoncé l’avènement du Messie) ; l’Adoration des mages ; Présentation au temple.

Détail : La Vierge évanouie entourée de saint Jean, de Madeleine et du Juif errant

Saint-Louis
Chapelle Sainte-Madeleine : Madeleine entre deux anges
Sainte Clotilde
Saint Vincent de Paul
Saint Charles Borromée
La chapelle du Tombeau

Appelée du Calvaire est fondée en 1505 par Jehan Tronson, un riche marchand drapier qui devient le siège de la confrérie des drapiers.
Peinte et décorée à l’antique par Auguste Couder (1844) et ses vitraux, signés par Étienne Thevenot (1840), s’inspirent de ceux de la Sainte-Chapelle. L’autel de style Louis XVI, en pierre de Conflans, date de 1840. Le Christ gisant est d’origine incertaine.

Les carpes laissées par Tronson
A l’extérieur de sa chapelle, rue de l’Arbre, Tronson, en souvenir de son geste fit graver, sur la corniche de l’abside, en ornement des carpes mais coupées en morceaux. Il semble qu’il ne faut pas chercher de signification religieuse à leur présence, mais à la signature d’un parisien.

Jésus et les douze apôtres

Verrière : Saint Germain, martyr ; Bénitier en marbre à trois faces (1844)

Vierge de Pitié
Chapelle de la Vierge
Triptyque : L’Histoire de la faute originelle, La Légende de la Vierge

Bois, taillé, peint, XVe siècle.
De gauche à droite et de haut en bas : Saint Luc peint le portrait de Marie ; Présentation de Jésus aux bergers ; Baiser à la Porte d’or ; Présentation de Marie au temple ; Miracle de Marie : un pendu sauvé ; Miracle de Marie : moines sauvés des eaux ; Purification de Marie et présentation de Jésus ; Nativité de Marie.

Détails : Purification de Marie et présentation de Jésus ; Nativité de Marie.

Fresque : Descente de croix
Vierge de pitié ; grandeur nature de Bonnardel (marbre, 1859)
Les orgues de tribune


En face de l’église : Le Louvre

De l’autre côté de la Seine : le Pont des Arts


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par  gs

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