Saugues

Le Pays de Saugues

Sur son plateau granitique au flanc des Monts de la Margeride (1484 m d’altitude) et dominant les gorges de l’Allier (599 mètres), tout en se situant aux confins de 3 départements : la Haute-Loire, la Lozère et le Cantal : le Pays de Saugues.




"Ce n’est pas ’une terre de contraste’, mais un lieu d’une seule pièce, ardent comme un volcan, sauvage comme une forêt médiévale, … On y respire bien, on y aime bien, on s’y promène bien, on y est heureux. Le camping y a quatre étoiles et le ciel en a mille pour vous plaire. Enfin, il y a ce supplément d’âme qu’offre un passé d’histoire, de foi religieuse et de légende qui nous attend au carrefour des ruelles comme aux autels des montagnes, prés du ruisseau à truites ou des paysages poèmes de pins, de sorbiers, de genêts et de bruyères. (Robert Sabatier)

Les croix du Gévaudan

« Nombreuses sont les croix qui jalonnent nos routes du pays de Saugues. Elles ont toutes une signification : croix de chemins et de carrefours (protection des voyageurs, pèlerins notamment), croix sur la voie des morts (haltes sur le chemin de l’église et du cimetière), croix limites (délimitation des propriétés, des villages…), croix des cimetières (pour honorer les morts), croix des ponts (consécration de l’édifice terminée), croix des places (rappel de l’honnêteté devant présider aux transactions passées sur la place).

Les décors de ces croix sont parfois d’une étonnante richesse. Aucune n’est là par hasard et témoigne d’événements exceptionnels ou jugés tels. Aujourd’hui, elles sont considérées comme élément du petit patrimoine local. »

Saugues

A 1.000 m d’altitude, Saugues, ancienne place forte et capitale historique du Gévaudan, est un chef lieu de canton d’environ 2000 habitants, situé sur les monts de la Margeride à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest du Puy en Velay sur le Gr65 Chemin de saint Jacques de Compostelle.
Saugues est une étape et un point de rencontre des pèlerins vers Saint Jacques de Compostelle : ceux qui arrivent du Puy et ceux qui viennent, par la vallée de l’Allier, du Cantal ou du Puy de Dôme.
Sur la Via podiensis du Pèlerinage de saint Jacques de Compostelle.

On vient de Monistrol d’Allier et les prochaines communes sont Chanaleilles, la Dômerie du Sauvage et la Chapelle Saint-Roch.

Saugues était le point de rencontre des pèlerins venant d’Auvergne. En effet, au chemin venant de Brioude, qui permettait d’éviter le Puy en remontant la vallée de l’Allier par Langeac, Chanteuges et la forêt de Pourcheresse, se raccordaient des voies secondaires drainant les pèlerins du Cantal ou du Puy de Dôme.

Totem des pèlerins

Œuvre de "l’Atelier de Réinsertion de la Bruyère" localisé à Saugues.
Les cailloux sont déposés par les pèlerins priant pour une personne chère, dans la douleur ou dans la peine.

Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, artère celte par excellence, conduit les pèlerins du Gévaudan jusqu’à la Galice en passant par les Asturies.

Ce constat n’a pas échappé au plus grand artiste celte galicien, Carlos Nuñez, lors de son passage en 2009.

« La similitude des paysages, des cultures et des instruments de musique est si frappante qu’il semble évident que nos deux régions se soient mutuellement influencées. »


Le chemin de Saugues à Grèzes. Environ 6 km en 2 heures, niveau facile.
Le chemin de Saugues au Sauvage. Environ 13 km en 4 heures, niveau moyen.

C’est dans les montagnes des alentours et près de Saugues que sévit à la veille de la Révolution, la fameuse bête du Gévaudan, de sinistre mémoire.

La statue de la bête

Elle a été sculptée par l’Association des Tronçonneurs du Gévaudan.


"Saugues, toute mon enfance a été bercée par ce nom d’un lieu très cher, celui de ma lignée. Je le murmure comme l’un des mots de la prière. J’en fais le synonyme du bonheur de vivre et aussi de l’amitié et de l’espérance". (Robert Sabatier)

Saugues s’est développée dès le 12ème siècle sous l’autorité des évêques de Mende et des seigneurs de Mercœur ; les modernisations successives de la ville ont effacé les traces des fortifications médiévales.
Riche en vieilles maisons, Saugues, dont la spécialité était le tournage des "esclops", (les sabots de bois) est dominée par une imposante tour du 13ème siècle : La Tour des Anglais.

Tour des Anglais

Un donjon carré du 13ème siècle qui doit son nom à des mercenaires pillards venus s’y installer au siècle suivant.

Au début de 1362, la ville est prise par les tard-Venus (Routiers de Perin Boias). La Tour devrait son nom au siège qu’elle subit pour en déloger ces routiers partisans des Anglais (Un chevalier anglais, mort en 1380, repose dans une tombe gothique du cimetière). Elle sera délivrée, le 25 mars 1362, par les troupes espagnoles d’Henri de Trastamare..
Le centre historique fut dévasté par un incendie en 1788.
Elle possède des fresques d’un artiste de Saugues, Lucien Gires.

Elle abrite aujourd’hui un musée de la Forêt et offre un beau panorama depuis son sommet.

Collégiale Saint Médard, 16ème siècle
Edifice gothique marqué par des modifications au 19ème siècle.
Il est surmonté d’un clocher octogonal sur porche.

Clocher sur porche
Portail roman et façade gothique flamboyant (1873)

De part et d’autre du portail gothique : Statues de Saint Roch et de Saint Médard.

Mobilier
Elle abrite un prestigieux mobilier.

  • Trois croix processionnelles Renaissance richement ciselées en argent, dues aux orfèvres du Puy.
  • Châsse de saint Bénilde (1805-1862, canonisé en 1967), membre des Frères des Ecoles chrétiennes et premier instituteur de la localité.
  • Vierge en majesté du 12ème siècle.
  • Pietà du 15ème siècle

Vitrail
Il représente Saint Claude et Saint Roch.


Frère Bénilde
Pierre Romançon est né le 14 juin 1805, à Thuret, dans le Puy de Dôme.
Il est le troisième enfant sur six d’une famille d’agriculteurs, élève des Frères à Riom, c’est ainsi qu’il apprend à les connaître.
Pierre est de petite taille (1,51 m) : il est admis avec difficulté au noviciat de Clermont, en février 1820.
Le jour de la fête de la Sainte Trinité, il prend l’habit religieux et devient Frère Bénilde.
La mort lui prendra, très jeunes, deux de ses sœurs, sa mère quand il sera novice, puis son frère soldat…
De 1821 à 1841, différentes tâches d’enseignement et de services l’occupent à Aurillac, Moulins, Limoges, Billom, Clermont Ferrand…
En 1841, il est nommé directeur à l’école de Saugues : il y restera pendant 21 ans, jusqu’à sa mort.
Difficultés matérielles, oppositions de la population ou de notables, maladie et mort de plusieurs frères, la classe, le catéchisme, les multiples services du quotidien : le Frère Bénilde vit tout dans la fidélité à sa vocation.
Fatigué, malade, il meurt le 13 août 1862. Son tombeau devient très vite un lieu de pèlerinage…
Il a été béatifié par le pape Pie XII qui résume sa vie dans la formule : "Il fit les choses communes d’une manière non commune"
Le Pape Paul VI le canonisa le 29 octobre 1967.


Portfolio

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mercredi 4 novembre 2009
par  gs

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