Brou

La ville de Brou, située dans le petit Perche dit le Perche Gouët, sur les bords de l’Ozanne, est une des plus anciennes localités de l’arrondissement de Châteaudun.

Histoire
Au Ve siècle, Saint Avit fonda sur la rive droite de l’Ozanne le monastère qui donna au faubourg de la Madeleine. Brou faisait alors partie du domaine de Clovis. A la mort de Clovis, Clotilde, son épouse, en fit don aux religieux de Saint Père de Chartres.
Au XIe siècle, Guillaume de Gouët 1er, seigneur de Montmirail, d’Authon et de la Bazoche, acquit les baronnies de Brou et Alluyes par mariage et forma le « Perche Gouët ».
Brou devint une des meilleures places fortes de la région et comportait une église et deux fondations religieuses, le prieuré Saint-Jean et le prieuré Saint-Romain.

Puis Brou passa aux mains de Gaucher de Châtillon qui fut tué en 1250 pendant la septième croisade, à la bataille de Mansourah, en défendant le roi Saint Louis.
Ensuite aux mains de Florimond Robertet, trésorier du royaume et secrétaire des finances pendant le règne de Charles VIII.
On lui doit notamment la restauration commencée de l’église mais il mourut en 1527 avant d’avoir pu achever les travaux.
Mais un descendant de Robertet fut l’ami des Guise et l’allié de la Ligue et en 1589, Henri IV fit bombarder Brou par son artillerie. Le château fut détruit et la ville prise et pillée.

Toponymie
Brou tire son nom d’un vieux mot latin « Braium », qui signifie boue. Des déformations du mot « Braium » telles que « Braiotum » ont tour à tour désigné Brou. En fin du Moyen Age, Brou s’appelait Brou le Château Gouët (1415), puis du XVIe au XVIIe siècle, Brou la Noble (1620) ou Brou le Chartrain, Saint Lubin de Brou (1720), et enfin Brou.


Eglise Saint Lubin
L’église Saint-Lubin, édifiée sur un terrain en déclivité, est un vaste édifice à constructions juxtaposées, témoignant de reprises et d’adjonctions jusqu’au XIXe siècle, les plus anciennes se distinguant par la présence du grison, les plus récentes par la pierre calcaire et le silex.
Le sanctuaire fut cédé en 1077 par les moines Saint Denis de Nogent le Rotrou aux moines de l’abbaye Saint-Père de Chartres.
Construit au XIe-XIIe siècle, la nef que prolonge une abside semi-circulaire, est la partie la plus ancienne de l’église, de style roman. Dans l’épaisseur des parois nord de la nef sont encore visibles les appareillages en grison qui témoignent des ouvertures primitives.
L’édifice fut considérablement agrandi au XVe siècle et XVIe siècles par la construction d’un large transept, formé de deux chapelles, et d’un bas-côté sud formant un alignement de pignons accolés aux rampants ornés de motifs feuillagés et terminés de chimères.
La construction du bas-côté nord, tout juste commencée, ne fut pas terminée. On peut remarquer à l’extérieur, sur la paroi occidentale de la chapelle, le début d’une première travée (arc en pierre et arrachement de murs resté inachevé).
Sur le pignon du transept nord la porte murée se devine à l’arc en tiers point et aux pinacles ornementés, caractéristiques de la fin du XVe siècle. Au centre, deux animaux présentent un blason. De chaque côté de la porte, des niches à dais abritaient autrefois des statues. Au-dessus, on peut encore remarquer un blason présenté par deux personnages barbus et surmonté probablement par Dieu le Père.
Selon la tradition locale,tout ou partie des agrandissements seraient dus aux libéralités de Florimont Robertet qui possédait la baronnie de Brou de 1509 jusqu’à sa mort en 1527, et c’est à cause de celle-ci que les travaux auraient été interrompus. Occupé par les révolutionnaires, l’édifice devient en 1794 le temple décadaire ; il est finalement rendu au culte en 1802.
Incendiée par la foude en 1813, la partie haute du clocher, qui était une flèche élancée, a été remplacée par l’édification d’une tour carrée en calcaire percée d’abat-sons. Sur la partie sud du clocher, une tourelle permet d’accéder aux cloches.
Dans la partie méridionale de la nef, une porte, aujourd’hui obturée et soulignée par un arc en anse de panier surmonté d’un pinacle, permettait d’accéder au cimetière qui entourait autrefois l’église.
L’édifice peut se prévaloir de conserver un mobilier d’une grande homogénéité, en chêne, dont la plupart des pièces ont été exécutées dans la deuxième moitié du XVIIIIe siècle.
(In signalétique de l’église)

Les anciens lavoirs sur l’Ozanne


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par  gs

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