Salers

Salers est située à l’extrémité ouest du complexe volcanique du Cantal, au bord d’un plateau d’une altitude de 900 m environ.
La ville s’est constituée autour d’un château situé sur une butte basaltique dominant la vallée de la Maronne.
A cet endroit, la Maronne n’est plus loin de son confluent avec l’Aspre, ces deux vallées permettant l’accès par l’ouest au Puy Violent et à toute la chaîne des Puys cantaliens.
Salers : le « s » n’est pas prononcé, il est le résultat de la déformation du « n » médiéval.


Les origines de Salers ne sont pas connues à ce jour.
Durant plusieurs siècles, les barons de Salers ont sciemment entretenu des origines italiennes, profitant des points communs qui existaient entre Salers et Salerne, notamment les reliques de saint Mathieu, saint patron des deux villes. Une seconde hypothèse ferait descendre les barons de Salers des vicomtes de Murat, plus crédible, elle n’en souffre pas moins également d’un manque de sources.

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Au 11ème siècle, le pouvoir des seigneurs de Salers s’étendait sur la petite cité rassemblée autour d’un donjon, enserrée entre les paroisses de Saint-Paul et de Saint-Bonnet. La Maison de Salers participa à plusieurs croisades.
À partir de 1428, la ville de Salers se fortifie dans sa partie haute. La fortification était due à la lassitude des bourgeois d’être systématiquement pillés lors des incursions des routiers anglais commandés par Rodrigue de Villandrando. Ces murailles ne servirent jamais à leur fonction première mais furent salutaires un siècle plus tard..

A partir de 1550, la notoriété de Salers grandit grâce à la récupération par la ville du bailliage des monts d’Auvergne, retiré de Crévecœur à Saint-Martin-Valmeroux, un tribunal royal qui fait s’installer de nombreuses familles aisées. C’est à cette époque que sont construites la plupart des demeures de pierre de lave qui entourent l’actuelle place Tyssandier d’Escous. La ville de Salers, essentiellement bourgeoise, va ainsi donner naissance à une noblesse administrative.

La fin du 16ème siècle est marquée par les guerres de religion, Salers n’est pas épargnée et c’est lors de la nuit du 1er février 1586 que les Huguenots vont tenter de prendre la cité. L’assaut sera repoussé et coûtera la vie à dix-neuf des membres des familles d’épée de Salers.
La ville fut dédiée par la suite au Saint-Esprit. On peut admirer un tableau commémoratif dans l’église paroissiale Saint-Matthieu en face de la célèbre mise au tombeau polychrome des années 1495, offert par Géraud Vitalis, alors prêtre communaliste de la paroisse, pour la reconstruction de l’église.

En 1666, le baron François de Salers fut destitué de son titre par la Haute Cour de justice de Clermont, pour avoir fait mettre à mort un de ses ennemis sur ses terres, sans avoir eu recours aux procédures royales. Le château fut alors rasé, selon l’expression « à trois pieds du sol », et les droits de la baronnie rachetés par la famille de Scorailles, qui tint cette charge jusqu’à la Révolution française.
La place de la mairie présente en son centre un buste de l’agronome qui succéda à l’ancienne halle à grains qui servait sous l’Ancien régime pour la mesure des grains avec des niveaux sur chaque pilier

La ville connut son heure de gloire à la fin du 15ème siècle lorsque, sur ordre du roi, elle devint le siège du Baillage des Hautes Montagnes d’Auvergne. A l’intérieur des remparts s’édifièrent alors de riches demeures occupées par les magistrats et notables.
Salers se caractérise par la beauté de ses maisons bâties en pierre volcanique noire, typique de la région.

A gauche, le beffroi de Salers, 15ème siècle, domine la rue commerçante du même nom. C’était l’un des quatre points d’accès de la cité.

La maison dite du Bailliage, ayant été la propriété de la famille Sevestre, portant des traces des meneaux arrachés des fenêtres pour raisons fiscales, elle fut également la propriété de la famille Mossier.

Au hasard des ruelles

Eglise Saint-Matthieu

Reconstruction de la fin du 15ème siècle, néanmoins intégralement restaurée à la fin du 19ème après que la foudre fut tombée dessus.

Le portail rappelle le reste de l’église romane (12ème) qui la précédait.

Le clocher
Le chœur

A gauche, lutrin

Parmi les ornements, des tapisseries d’Aubusson du 17ème siècle.

A gauche, le « Serment de Montmartre », acte fondateur de la Compagnie de Jésus par Saint Ignace de Loyola.

A gauche, les stalles
A droite, la chaire.

A gauche, vitrail Saint Eloi et Saint Jean le Baptiste.
A gauche, Saint Antoine l’Egyptien.

A gauche, Saint Jacques le majeur.
Au centre, Saint Eloi.
A droite, ?

Mise au tombeau polychrome (1495) : Les personnages sont de grandeur nature.


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mardi 26 novembre 2013
par  gs

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Le Saint Roch de Salers en l’église Saint Matthieu

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