Thiers : Eglise Saint-Genès

Thiers : L’ancienne collégiale Saint Genès (Début IXe siècle)

Eglise paroissiale

Cette église est placée sous le vocable de Saint Genès, jeune martyr dont on célèbre la fête le 28 Octobre.
En 575 une première église fut fondée par Saint Avit, évêque de Clermont, sur le lieu même de la sépulture de Saint Genès, dans les bois. Elle fut détruite et remplacée, en 1107, par l’édifice actuel.
En 1016, le baron de Thiers dota Saint Genès d’un chapitre de chanoines. Ses successeurs firent restaurer l’église
Les chanoines de Thiers reçurent des barons de grands biens et levèrent jusqu’à la Révolution des taxes sur une grande partie de la ville et des alentours.
Au XVIIIe siècle, à l’occasion des guerres de religion, l’église fut prise par les Huguenots en 1568 et fut sauvée grâce à l’intervention d’un marchand de Thiers qui acheta le départ des protestants. Il semble que ce soit à cette occasion que le clocher qui surmontait la croisée du transept, disparut.
Aux XVIe et XVIIe siècles les chanoines imposent aux constructeurs le style gothique, de gros travaux de réparations ayant été entrepris à la suite de l’effondrement d’un pilier.
La Révolution n’altéra pas l’édifice.
Au milieu du XIXe siècle, l’accès à l’église fut modifié et on supprima le porche couvert de la façade ouest et un arc en béton couvert de pierre vint renforcer la façade.

De nouvelles orgues furent construites entre 1853 et 1863.
A la fin du siècle, l’église fut décorée de peintures, dans le goût de l’époque. Elles cachèrent les délabrements intérieurs mais de gros travaux furent nécessaires pour consolider l’édifice. On en profita pour nettoyer l’intérieur de l’église et remettre à nu les pierres. On mit aussi au jour, d’anciennes peintures qui avaient été cachées par l’enduit.
Longtemps fermée, l’église Saint Genès, a été rendue au culte en 1981.

En haut, Façade ouest-Christ bénissant (XIIe siècle) - croisillon sud restauré.
En bas, Coupole du transept et nef principale.
Cette église romane possède la plus grande coupole de la région. Elle couvre une surface de 101 m. Elle était surmontée d’un clocher qui fut abattu pendant les guerres de religion.
La nef principale devait être recouverte à l’origine d’une toiture, remplacée plus tard par la voûte actuelle sur croisée d’ogives. Cette nef, par ses dimensions, est unique en Auvergne.
Elle épousait la forme de l’éperon rocheux sur lequel elle était édifiée et présentait une succession de paliers en marches d’escaliers.
Cette ancienne structure apparaît au bas des piliers
Les piliers ont été enterrés et plus on se dirige vers le fond de l’église, plus les piliers sont enterrés (plus d’un m)
En 1863 au moment où on remettait en place le buffet d’orgue, on découvrit à environ 60 cm du niveau actuel, de très intéressantes mosaïques qui devaient servir de pavage à l’église. Elles furent enlevées et attendirent longtemps, dans des caisses, avant d’être exposées. Il n’en reste que des fragments très endommagées. C’est semble-t-il, au XVIIIe siècle que l’on égalisera le sol de l’église et que les mosaïques seront enfouies.
Les chapelles latérales furent édifiés à partir de 1520. L’église était alors trop petite pour accueillir la population croissante de la ville qui connaissait une très grande activité économique.
La plus ancienne chapelle, mises à part les absidioles latérales, est située au bout de la partie nord du transept.
Elle est remarquable par la qualité de ses sculptures et son aspect élancée. Les médaillons de la voûte représentent les quatre évangélistes et les quatre vertus cardinales. La clé de voûte porte les armoiries de la famille qui l’a fait édifier. Une peinture endommagée orne le dessus de l’autel. Elle représente le couronnement de la Vierge et rappelle le passage des Huguenots en 1568.
Les autres chapelles furent construites dans la première moitié du XVIIe siècle. Les chanoines imposèrent aux constructeurs une unité de style afin de ne pas déparer l’ordonnance de l’église. Deux chapelles situées dans la partie sud de l’église furent édifiées en « pierre de Ravel ».
La troisième, dite chapelle du Saint Sacrement, a été décorée au XVIIe siècle de boiseries.
Son autel monumental est l’œuvre de Gilles Buchot (1610-1680). Il est de style baroque. Les deux statues qui l’entourent sont celles de Saint Genest qui porte la palme du martyre et de Saint Etienne de Muret Baron de Thiers et fondateur de l’Ordre de Grandmont.
Le mobilier de l’église, considérable sous l’Ancien Régime a été dispersé au moment de la Révolution.

Miséricordes

A gauche, dans le chœur, Christ (noyer). du couvent de Gramont fondé par Etienne de Thiers. Œuvre de Gilles Buchot.
A droite, Christ reposant les pieds sur une tête de mort. Probablement d’origine espagnole. De nombreux courants commerciaux existaient entre Thiers et l’Espagne.

Pietà
L’éducation de la Vierge

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dimanche 7 juin 2020

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