Bellac

La ville de Bellac se situe près des Monts de Blond, dans le nord-ouest de la Haute-Vienne et dans le Nord du Limousin. La ville bénéficie d’un environnement préservé fait de paysages pastoraux et de forêts, traversé par de nombreux cours d’eau dont le plus important est le Vincou (affluent de la Gartempe).

L’origine du nom Bellac est controversée mais on s’accorde pour retenir

  • la racine gauloise belo, bello qui signifie « fort », « puissant », ce qui peut s’appliquer à un personnage (Belisama = « La très puissante ») ou à la géographie (Bellodunon = « la muraille, ou forteresse, puissante » pour la chaîne alpine de Belledonne).
  • l’étymologie romaine formée du nom d’homme latin Bellus et du suffixe -acum signifiant « le domaine (agricole) de Bellus ». Cette étymologie reconnue (formation probable entre le VIe et le Xe siècle) suggère que le site était occupé dès l’antiquité (villa).

    C’est au Xe siècle que Boson le Vieux, Comte de la Marche, érige son château sur une terrasse dominant la rivière du Vincou pour contrôler le commerce venant de l’Océan. La ville s’entoure alors de murailles et devient prospère au Moyen Age grâce, notamment, aux tanneries.

    En bas des 104 marches, au pied du rocher fortifié, l’ancien séchoir à peaux d’une tannerie sur le Vincou. Son plancher de châtaignier fut utilisé également pour le séchage des galettes de tourbe et de tanin.

Une tannerie, toujours en activité, témoigne encore de cette mémoire ouvrière. Elle pratique le tannage à l’ancienne à l’écorce de chêne, et fournit la haute couture parisienne.

La ville fut rattachée à la couronne de France en 1527.


Bellac c’est la patrie de Jean Giraudoux qui écrira notamment « L’Apollon de Bellac » en 1942. Il dira, « A Bellac, entrez, je vous en prie, dans la maison où je suis né, et du second étage, vous devrez reconnaître bon gré, mal gré, que c’est bien la plus belle ville du monde ! »

Eglise Notre Dame de Bellac (XIIe et XIVe siècles)

D’abord chapelle du château des Comtes de la Marche construite au XIIe siècle, la chapelle a été agrandie par une nef ogivale à chevet plat et un gros clocher carré au XIVe siècle puis par deux chapelles latérales au XVe siècle. L’église combine art roman et gothique avec des colonnes torsadées et un baptistère roman soutenu par 3 lions.

  • Portail nord, style gothique, XIVe siècle, surmonté des statues de Saint Abdon et Saint Sennen.
  • Portail sud, chevet roman à 4 voussures, style roman, XIIe siècle, le clocher carré du XIVe siècle, les chapiteaux bifides et modillons.

- La chapelle dite du Cardinal avec sa fenêtre en gothique rayonnant du XIVe siècle, avec vitraux du XIXe siècle et sa sculpture en pierre de calcaire.

Détail

Au centre, apparition du Sacré Cœur à Marguerite-Marie Alacoque.
De chaque côté un ange portant un phylactère ou est écrit :
A gauche, « Ce Cœur qui a tant aimé les hommes »
A droite, Cœur sacré de Jésus priez pour nous »

Mobilier

  • Châsse Eglise de l’Assomption de la Très Sainte Vierge
    Atelier hispano-limousin. Vers 1130 (H.20 ; L.26 ; l.11,7)


Cette châsse est le plus ancien reliquaire en forme de sarcophage connu et le premier objet attribuable aux ateliers de Limoges. Exemple unique qui ne connaitra aucune postérité, cette œuvre se présente sous la forme d’une maisonnette au toit en bâtière.
Elle est décorée de quatorze médaillons bombées de cuivre champlevé, émaillé, dont trois ont disparu d’une époque indéterminée, présentant une iconographie d’inspiration évangélique (représentant le Christ, les quatre évangélistes, la Vierge et l’Agneau…). Ces divers éléments symétriquement disposés, sont séparés les uns des autres par des pierres taillées, du verre et des intailles antiques montées en cabochon suivant la logique imposée par la forme même de l’objet.
Ce reliquaire fut peut-être exécuté pour la Chapelle des Comtes de la marche dans le château de Bellac, chapelle qui dépendait de l’église Saint sauveur, aujourd’hui sanctuaire paroissial de l’Assomption de la Très Sainte Vierge.
Cette châsse, aujourd’hui vide, contenait à l’origine des reliques.

  • Tabernacle
  • Chœur de l’église
    Retable du XVIIIe siècle avec colonnes torsadées avec des colonnes torsadées et des détails façonnés avec précision (oiseaux, serpent, grappes de raisins, etc.).
  • Statues

    A gauche, Sainte Cécile, patronne des musiciens, avec un orgue portatif
    Au centre, Sainte Radegonde
    A droite, Vierge à l’enfant

A gauche, Notre-Dame de Lourdes (Salve Regina inscrit sur le socle)
Au centre, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
A droite, Notre Dame de Fatima

A gauche, Vierge à l’enfant
Au centre, Saint Antoine de Padoue
A droite, Saint Roch

La ville

  • L’ancien castel des Barthon de Montbas (XVIIe siècle), construit à l’extérieur de la ville murée dans le quartier Saint-Michel-hors-les-murs est aujourd’hui l’Hôtel de Ville.
  • Le Pont de la Pierre du XIIe siècle en dos d’âne enjambe le Vincou près d’un ancien passage à gué afin de faciliter les échanges commerciaux vers le sud et l’ouest de la ville.
  • Maison ancienne du XVe siècle, à pans de bois de l’ancien fort entourent l’église sur l’emplacement de l’ancien château dans un dédale de ruelles serrées.
  • L’ancienne Hostellerie de la Pyramide rue Thiers anciennement Rue de la Chapelle.
    Jean de la Fontaine y séjourna en 1663 d’où il écrivit à sa femme :
Ce sont morceaux de rochers
Entés les uns sur les autres,
Et qui font dire aux cochers
De terribles patenôtres.
Des plus sages à la fin
Ce chemin
Épuise la patience.
Qui n’y fait que murmurer
sans jurer,
Gagne cent ans d’indulgence

L’histoire raconte que c’est ici qu’il aurait écrit sa fable « Le coche et la mouche ».

  • Une rue
  • Une autre rue
  • La fontaine

Bellac c’est la cité de l’agneau


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dimanche 4 mars 2012
par  gs

Le saint Roch de Bellac

Le saint Roch de Bellac en l’église Notre-Dame de Bellac Page de couverture du catalogue de l’exposition Saint Roch dans l’art et le folklore en Haut-Limousin et Basse-Marche, 26 juin-6 septembre 1964.
Bois gravé, reproduit en négatif, qui orne une impression gothique de la BN : Petrus (…)

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