Honfleur

Honfleur, Terre d’estuaire

Honfleur est une ville que les documents mentionnent dès le XIe siècle où elle figure alors parmi les importantes bourgades du duché de Normandie. Le développement de Honfleur et du port coïncide avec les invasions scandinaves et l’installation des Normands (les vikings) à partir du IXe siècle dans la baie de Seine.

Toponymie
Origine scandinave du nom Honna Flow puis Honnefleu.
Attesté sous les formes Hunefleth en 1025 ; Hunefloth vers 1062 ; Honneflo en 1198 ; Honflue en 1246 ; Honnefleu, encore au XVIIIe siècle.

Sa situation géographique privilégiée, de port d’estuaire et de port de mer lui confère de nombreux avantages et détermine sa double vocation pour les siècles à venir : la défense du fleuve royal et le départ des grandes aventures sur la mer océane.

La grande période militaire d’Honfleur s’ouvre, au XIVe siècle, avec la guerre de Cent Ans, durant laquelle elle joue un rôle prédominant.
Durant cette période, le port sert de base de départ à plusieurs expéditions militaires en Angleterre.

Les guerres de religion des siècles suivants marqueront la ville mais n’empêcheront pas le développement d’Honfleur en tant que port de commerce et port de départ de grandes expéditions, dont la célèbre expédition de Samuel de Champlain, en 1608, qui aboutit à la fondation de Québec.

C’est un centre très actif de pilotes, d’armateurs, de négociants et même de corsaires. Parmi eux, Pierre Berthelot, « pilote major et cosmographe du roi du Portugal », devenu moine sous le nom de « Denis de la Nativité » et Jean-François Doublet, « officier de la Royale », corsaire et compagnon du dunkerquois Jean Bart.

Les peintres, particulièrement sensibles à la lumière de l’estuaire, se promènent à Honfleur dès la fin du XVIIIe siècle. Mais c’est au début du XIXe qu’ils s’y rendent plus nombreux, sur les pas des artistes anglais aquarellistes et paysagistes de talent.
Dès 1810-1820, ils découvrent à Honfleur un panorama romantique constitué par les deux collines enserrant la ville médiévale. C’est le début de la peinture en extérieur et donc de la lumière naturelle.
Honfleur devient alors un centre artistique exceptionnel.

Vieille de plus de 1000 ans mais incroyablement préservée notamment en ayant échappé aux dégâts de la Seconde Guerre Mondiale, Honfleur exerce toujours la même fascination.

Le Musée d’Ethnographie et d’Art Populaire Normand comprend douze pièces dans lesquelles sont reconstitués des intérieurs normands.


Le statuaire des Moulières
A l’occasion de la réfection totale du secteur de la place de la Porte de Rouen, le Maire de Honfleur, Michel LAMARRE, a souhaité rendre hommage aux moulières, ces femmes qui, pendant des décennies, ont travaillé dur dans l’estuaire et sur le banc du ratier, pour nourrir leurs failles. Elles ont ramassé des moles par kilos souvent au péril de leur vie.
Ce groupe de moulières évoque à travers trois générations, ce difficile labeur.
Habillées, été comme hiver, de longues robes à plis ; en drap, coiffées d’un fichu qui les protégeait du vent ou du soleil, ou revêtues d’habits d’hommes, ces femmes, souvent mères de familles nombreuses, cueillaient les moules, courbées en deux, pendant de longues journées harassantes, à l’aide d’une étique - couteau avec un manche en bois rond et une lame en feuille de pierre, affûtée d’un seul côté – tous les jours, puis, les chargeaient, dans des boyaux en toile de jute de dix kilos, cousus à gros points pour les fermer, eux-mêmes enfermés, dans des sacs en toile dé juté de trente kilos, et les montaient à bord de barques à fond plat. Certaines enveloppaient chacun de leurs doigts dans du chiffon en coton acheté au mètre pour les protéger.
Ce métier ô combien difficile et périlleux a disparu : progressivement avec le temps, compte tenu de l’évolution, économique et des réglementations, C’est dans les années 1977 /que les dernières moulières se sont arrêtées.
Honfleur, ville de pêcheurs se devait de ne pas les oublier. Ce statuaire, œuvre du sculpteur, Haut-Normand, Jean-Marc de Pas, est formidable hommage à cette époque, à ce travail et surtout à ces femmes.
(In fiche signalétique de la Ville)


Le Quai des Passagers
L’Hôtel du Cheval Blanc, construit au,18e siècle à l’angle du quai, a remplacé l’ancienne hôtellerie des « trois marchands ». Il a servi de poste aux chevaux et de point d’arrêt de la diligence ainsi qu’on peut le voir sur le tableau de J.A.Gagnery en 1832.
Le Quai des Passagers était également l’endroit où accostaient les bateaux à voile puis à vapeur qui assuraient la liaison entre les rives de la Seine. Ces bateaux transportaient les denrées produites en Pays d’Auge (produits laitiers, et maraîchers, œufs) et les bovins élevés dans les prairies de l’arrière-pays. Ils assuraient encore le transport des passagers et la liaison avec les trains de plaisir arrivant au Havre pour les estivants qui souhaitaient se promener sur la rive gauche de l’estuaire avant l’arrivée du chemin de fer à Trouville et Deauville en 1863.
Ce lieu central de la vie honfleuraise fut très souvent peint par les artistes des 19e et 20e siècles, attirés par l’animation engendrée par l’arrivée des bateaux. (In fiche signalétique de la Ville)

Eglise Sainte-Léonard

Eglise Sainte-Catherine

L’église catholique Sainte Catherine (Paroisse notre Dame de l’estuaire) remplace une église en pierre détruite pendant la guerre de Cent Ans. C’est la plus grande église de France construite en bois par des charpentiers de marine.
Elle est dédiée à Sainte Catherine d’Alexandrie, comme le rappelle une sculpture sur bois au-dessus du porche du clocher qui est séparé des deux nefs.

La première nef, partie la plus ancienne de l’édifice date de la seconde moitié du XVe siècle. Elle est bâtie sur le modèle d’une halle de marché, avec l’aspect d’une coque de bateau renversée.

Au XVIe siècle on ajoute une seconde nef dont la voûte est conforme à celle des églises gothiques modestes. L’église est recouverte de bardeaux en bois de châtaignier qui constituent l’essentage.

Au bas de la nef principale est placé un bel orgue dont le buffet en chêne sculpté est dans le style du XVIIIe siècle, on peut admirer un tableau représentant le Portement de Croix.

Près de l’autel, on peut voir la statue de Sainte Catherine, qui tient d’une main une palme, dans l’autre une épée.
Le lutrin en forme d’aigle date du XVe siècle, est en bronze. Le tableau représentant le martyre de Pierre Berthelot a été béni en 1926 ; les vitraux et verrières ont été inaugurés en 1887.

Le clocher a été érigé à bonne distance de la nef, il est carré en charpente, revêtu d’essente et surmonté d’une pyramide octogonale en essente, il s’appuie sur un soubassement en pierre.

Les béquilles du clocher placées en 1718 soutiennent l’édifice.

Le 2 janvier 2015 marque le 142ème anniversaire de Sainte-Thérése a Alençon ; c’est en ce jour que le reliquaire sacré présentant une rotule de Sainte-Thérése a été installé à l’église Sainte-Catherine à Honfleur.


Articles publiés dans cette rubrique

vendredi 24 février 2017
par  gs

Les saints Roch d’Honfleur (Calvados)

Les saints Roch d’Honfleur en l’église Saint-Léonard

Brèves

Météo Cournon d’Auvergne

dimanche 7 juin 2020

Météo Cournon-d’Auvergne Météo aujourd’hui Cournon-d’Auvergne