Céret

Céret est une ville du département des Pyrénées-Orientales en Languedoc Roussillon.
Située sur le versant nord des Pyrénées, elle est frontalière de l’Espagne au sud. La Méditerranée est située à 24 km à l’est (vers Argelès sur Mer) et le massif du Canigou à 20 km à l’ouest.

Toponymie
Céret tire son nom des Kerètes, « habitants des montagnes », Ibères habitant la région.
Au fil des siècles la ville est connue sous les appellations vicus Sirisidum en 814, vico Cereto en 866, villa Cerseto en 915, vigo Ceresido en 930, Cered et Ceriteto également au Xe siècle, Ceret, Cericeto aux XIe siècle et XIIe siècle, Cirset vers 1070, Cersed (une des formes les plus courantes) en 1130 et Cerset en 1138, puis du XIIIe siècle au XVe siècle Cereto, Ceret, Seret et Saret. Ceret supplante les autres formes au XVIe siècle.
Sirisidum, Ceresido, Cereteto et Cericeto, « cerise » ; dans cette région ;
Quercus : Cerseto, Cersed, « chênes » ;
Ker, « rocher » et Cerasus « cerisier » et « Kerasos » la cité antique en Asie Mineure.

Histoire

La première mention de Céret date du IXe siècle.
En 1172, Alphonse II, comte de Barcelone et roi d’Aragon hérite du Roussillon.
En 1268 le seigneur de la ville était Guillaume IV, vicomte de Castelnou.
En 1312, la seigneurie de Céret passe à Pierre de Quéralt par son mariage avec la fille de Guillaume IV.
En 1360, Pierre Blan est seigneur de Céret et au XVe siècle, Céret appartient aux vicomtes de Périllos.
Au XVe siècle Céret dépend du royaume d’Espagne par le mariage d’Isabelle de Castille et de Ferdinand d’Aragon.
A cette occasion, la fontaine des neuf Jets fut alors surmontée d’un lion, emblème de l’Espagne.

Une épidémie de peste touche la ville de 1651 à 1655 et fait une centaine de victimes.

Céret a réuni, en 1660, la conférence entre Marca, commissaire pour la France et Seroni, représentant d’Espagne, afin de fixer la frontière définitive entre les 2 pays (le traité des Pyrénées, l’accord de l’Ile aux Faisans n’ayant été que purement formel).
Le Languedoc-Roussillon est annexé à la France.
A cette occasion, la tête du lion surmontant la fontaine des neuf jets, initialement tournée vers l’Espagne, est tournée vers la France, et la phrase suivante est gravée : « Venite Ceretens, leo factus est gallus », (« Venez Cérétans, le lion s’est fait coq »)
Après la révolution française la ville est prise par les troupes du Général Ricardos, lors de la guerre franco-espagnole de 1793. Les Espagnols ont occupé le sud du Languedoc-Roussillon jusqu’en 1795.

Eglise Saint Pierre


L’église est mentionnée pour la première fois en 814 dans un précepte de Louis le Pieux en faveur des frères Guimar et Rado. Le texte affirme que l’église de Céret a été fondée du temps de Charlemagne par le père de ces deux frères.

L’église de Céret date en partie du XIVe siècle mais ne subsiste de cette époque que le portail de la façade principale.
Portail en marbre blanc qui comporte 4 arcatures d’archivoltes portant sur des colonnettes engagées à chapiteaux moulurés sans sculpture.
Le couronnement du portail date du XVIIIe siècle.

L’édifice du XVIIIe siècle se compose d’une vaste nef avec transept et choeur en cul de four, voûtés en berceau.

Portail sud
Chapelle Saint Roch

Fontaine Villanove

Le Pont du Diable

Le Pont du Diable date de 1321. Construit à l’initiative de la ville de Céret, le coût de la construction est partagé entre Céret et les villages en amont du Tech qui en tirent parti.

Pour la petite histoire
En 1793, les troupes espagnoles occupent le Roussillon mais en septembre, après la bataille de Peyrestortes doivent battre en retraite. Le général Dagobert, général en chef de l’Armée des Pyrénées Orientales, envisage de faire sauter à l’explosif le pont du Diable pour couper leur retraite.
Il faudra l’intervention in extremis du député à la convention Joseph Cassanyes pour empêcher ce désastre.

Monument aux Morts 1914-1918

Monument aux morts pacifiste, œuvre du français Aristide Maillol, réalisé en 1922. Le monument est composé d’un socle portant la liste des enfants de Céret morts pour la France, surmonté d’une statue de femme surnommée La Douleur, assise, le coude droit reposant son genou et sa tête posée sur la main droite.


L’humanité est maudite, si pour faire preuve de courage elle est condamnée à tuer éternellement. (Jean Jaurès, « Discours à la Jeunesse », Albi, 1903).


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par  gs

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