Notre-Dame de l’Assomption

Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption


Cathédrale : Notre-Dame de I’Assomptîon
La cathédrale gothique est commencée par Jean Deschamps sous l’épiscopat de Hugues de La Tour en 1248. Elle succède à deux voire trois autres sanctuaires édifiés au même emplacement du Ve au Xe siècle. En 1262, en pleins travaux, Saint-Louis marie son fils Philippe le Hardi avec Isabelle d’Aragon en ce lieu. Le chœur, le transept et le début de la nef sont achevés à la fin du XIIIe siècle. Trois travées de nef sont terminées vers 1350. La dernière travée, l’avant-nef et les flèches s’achèvent en 1884, sur des plans d’Eugène-Emmanuel Viollet le Duc.
Le plan, l’élévation et les décors montrent l’influence de l’Ile de France. Pourtant, les terrasses horizontales sont plutôt d’inspiration méridionale. Le toit à forte pente, lamé de plaques de plomb, a remplacé un toit de tuiles canal à faible pente à partir de 1507.
L’édifice a une longueur totale intérieure de 82.75 m. La largeur du transept atteint 32,70 m d’une porte à l’autre, et la hauteur de la voûte à la croisée est de 28,70 m. Les flèches s’élèvent à 96 m au-dessus du sol.

Arkose et andésite
L’arkose est un grès de couleur blonde longtemps employé à Clermont. Les églises romanes du Port et de Saint-Laurent et partie de la chapelle gothique des Cordeliers sont construites en arkose. L’andésite, plus dure, est une lave aux nuances grises, qui provient essentiellement d’une coulée volcanique proche de Volvic. Après quelques utilisations expérimentales, c’est le chantier de la cathédrale, au XIIIe siècle, qui inaugure une utilisation vite généralisée. Clermont lui doit sa couleur noire, qui se marie si bien avec le rouge de ses toits.

Jean Deschamps, architecte
Jean Deschamps, architecte de la cathédrale, nous est connu par l’épitaphe de sa pierre tombale retrouvée sous le portail nord et aujourd’hui disparue. Les historiens le disent picard, auvergnat ou méridional. Il travaille à Narbonne, et probablement à Limoges. Rodez et Toulouse. Pierre Deschamps, Pierre de Cébazat et d’autres architectes continuent le chantier jusque vers 1350 ; l’œuvre de Jean Deschamps est scrupuleusement poursuivie.
(In signalétique touristique de la ville)

Façade occidentale depuis la rue des Gras


Flèches et façade de la cathédrale
Vers 1350, les travées de la cathédrale gothique s’appuient sur la façade romane du Xe siècle conservée jusqu’en 1851. Pourtant, en 1496, il était prévu de construire une façade gothique flamboyante, qui ne sera pas réalisée faute de crédits. À partir de 1820, plusieurs projets sont proposés afin d’achever la cathédrale. Eugène-Emmanuel Viollet le Duc (1814-1879) dessine, en 1855, une première version de la nouvelle façade, mais les travaux ne débutent qu’en 1866, suivant une seconde série de plans du célèbre architecte qui dirige le chantier jusqu’en 1874.

Anatole de Baudot (1834-1915) terminera les travaux en 1884. Le caractère dépouillé du rez-de-chaussée et l’épaisseur des contreforts tranchent avec l’envolée des flèches qui encadrent un pignon percé de trois occuli. Les perrons, terminés en 1902, sont dus à l’architecte Henri Chaine (1847-1922). Viollet le Duc a également dessiné les grilles, le maître-autel, le trône épiscopal, les statues extérieures et a restauré la toiture, en remplaçant la charpente par de puissants arcs de briques en tiers-point.
(In signalétique touristique de la ville)


Portail nord
La façade nord du transept s’ordonne en trois niveaux superposés : le portail, la rangée de baies éclairant le triforium et la rose. Deux tours encadrent la composition. Celle de droite, jamais achevée, voit sa partie supérieure démantelée lors de la Révolution, en 1794, après adjudication. La tour de gauche, dite tour de la Bayette (bayer = guetter), est dotée d’une horloge en 1407. Le portail nord, sur l’ancienne place Devant-Clermont, était l’entrée principale de la cathédrale.
Sur la terrasse du déambulatoire se trouvent des épures gravées dans la pierre des dalles de couvrement. Ces dessins de construction grandeur nature servaient à la confection de gabarits en bois donnant le profil et les dimensions des pierres à tailler. Les gabarits étaient ainsi directement utilisables sur le chantier par les appareilleurs et les maçons. Une d’elles représente la moitié de la voussure et du gâble du portail nord. La devise révolutionnaire noire sur fond blanc, restaurée en 2006, reprend l’article 1er du décret de Robespierre instituant le culte de l’Être Suprême le 18 floréal an II (7 mai 1794).

Possession de Clermont
Deux pouvoirs s’affrontent pour posséder Clermont : les comtes d’Auvergne, seigneurs théoriques de la cité, et les évêques, toujours plus puissants. En 1120, le comte Guillaume VI fonde Montferrand pour disposer d’un point d’appui contre l’évêque. En 1210, Philippe Auguste conquiert le comté et confie Clermont à l’évêque. En 1551, au terme d’un procès contre l’évêque Guillaume Duprat, Catherine de Médicis devient Dame de Clermont, en qualité d’héritière des anciens comtes d’Auvergne.

Place Devant-Clermont
Les fouilles archéologiques ont retrouvé ici un moule d’une cloche médiévale. La place Devant-Clermont était le cœur d la ville ; il y avait là une croix et un petit cimetière » désaffecté à la fin du XVe siècle où se tenait un petit marché ; on affichait les ordonnances de l’évêque et du chapitre ; on recevait également les grands personnages. Mais l’étendu de la place s’est bien réduite au cours des siècles. À proximité, dans la cour du 2, rue des Grands-Jours, on peut voir un tympan armorié du XVI siècle : deux agneaux tiennent le blason des Tixier de Brolac et dominent la devise « Tout vient de Dieu ».
(In signalétique touristique de la ville)

Le portail nord, autrefois surnommé " Notre-Dame de Grâce, servait d’accès aux Clermontois.
La cathédrale garde le témoignage du "Culte de la Raison et de l’être suprême".
(Un décret du 18 floréal an II (7 mai 1794), adopté par la Convention montagnarde sur un rapport de Robespierre, instituait un calendrier de fêtes républicaines marquant les valeurs dont se réclamait la République et se substituant aux fêtes catholiques, et établissait le culte à l’Être Suprême, qui se juxtaposait au culte de la Raison).

Vitrail de l’Apocalpyse


Chapelle construite selon les plans de Viollet le Duc (1866-1884), elle était primitivement dédiée à sainte Zite, patronne des domestiques, dont on voit un épisode de la vie dans la fenêtre sud.
Ce vitrail offert par les "gens de maison” de la ville de Clermont a été installé en 1877. Il a été réalisé par Charles des Granges. Sainte Zite, servante du XlIIe siècle, habitait les environs de la ville de Lucques en Italie. Sur la verrière, on la voit s’interposer entre son maître et des pèlerins originaires de Pise, lors de la guerre entre les guelfes et les gibelins.
Elle est reçue au ciel par les saintes d’Auvergne, sainte George, sainte Florine et sainte Marcelle. On reconnaît sainte George à ses colombes.

Dessiné et exécuté de 1980 à 1982 par Alain Makaraviez, (maître-verrier né en 1936, installé à Alligny-Cosne dans la Nièvre) et Edwige Walmé, c’est une commande du chanoine Bernard Craplet, alors curé de la cathédrale.

L’Apocalypse est le dernier des livres de la Bible. Ecrit par saint Jean l’Evangéliste lors de son exil à Patmos, il reprend un genre littéraire utilisé par les prophètes Zacharie, Daniel…il est à interpréter de façon symbolique et non littérale ; le livre montre les tribulations des saints sous forme de persécutions, guerres, souffrance…en attendant le retour glorieux du Christ.
Ap [1, 12-14], [4,4], [5,1] : Je vis …comme un Fils d’homme revêtu d’une longue robe …sa tête, avec ses cheveux blancs, est comme de la laine, blanc comme de la neige, ses yeux comme une flamme ardente… Vingt-quatre sièges entourent le trône, sur lesquels sont assis vingt-quatre Vieillards vêtus de blanc, avec des couronnes d’or sur leurs têtes….
(In signalétique de la chapelle)

Pietà : groupe sculpté : bois polychrome du 4e quart XVe siècle

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vendredi 14 juillet 2017
par  gs

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