Blassac

Le village de Blassac est situé au nord-ouest du département de la Haute-Loire, au sud de la région Auvergne.
Il se dresse sur un promontoire volcanique dominant le Val d’Allier en contrebas de Lavoûte-Chillac.
Le petit ruisseau qui coule le long du village a laissé un témoignage sous la forme de petites orgues basaltiques (point de rencontre de la lave et de la rivière).
Autre vestige de ce volcan, une ancienne carrière de pouzzolane rouge brique se trouve au-dessus du bourg.

Une partie de la vie économique du village a reposé sur la viticulture. Richesse oubliée depuis près d’un siècle aujourd’hui.

Toponymie
Le nom de Blassac pourrait provenir d’un terme gaulois "Blacca" signifiant le chêne blanc.

Eglise Saint-Roch ou Notre-Dame de l’Assomption

  • 12ème siècle, première église romane.
  • 13ème siècle, reconstruction des voûtes. Edification du chœur et du clocher.
  • 13ème, début 14ème siècles, l’église est fortement remaniée.

    Eglise à ganivelle ou « caquetoire ». Celui-ci date de 1722.

Ce petit prieuré est assez fruste avec son abside plate voûté d’ogives, que précède curieusement une petite travée couverte d’un berceau en plein cintre jouant le rôle de contrefort et terminée par un mur qui clôt le chœur.

A l’entrée : Porche avec Crucifixion

Les deux personnages sont certainement Marie et l’apôtre Saint Jean.

Intérieur

  • Le chœur

    A gauche, arc triomphal.
    A droite, le chœur
    Au fond, chevet plat percé d’une baie gothique

  • Baie axiale
  • Piliers

De part et d’autre de l’ouverture axiale, deux piliers aux armes des familles.

  • Polychromie

Le bâtiment était paré d’une polychromie de la première moitié du 14ème qui subsiste dans tout le chœur.
Le sujet de ces peintures en est les Mystères de l’Incarnation et de la Rédemption.
Marie, étant intimement liées à ces événements, on y retrouvera les moments clés de sa vie.
D’où l’autre nom de l’édifice : église Notre Dame de l’Assomption.

    • Odilon de Mercœur
      Odilon de Mercœur, très grand personnage, est très probablement à l’origine de la venue dans le Val d’Allier et le Val de Sénouire, d’artistes d’Europe centrale qui ont orné les murs de fresques.
      Odilon est très vraisemblablement l’un des personnages représentés sur l’une des fresques à droite du chœur.
      Saint Mayeul et Saint Odilon
    • Voûte du chœur : Christ montre ses plaies et les anges annoncent la Résurrection des morts.
    • Superposition du Christ crucifié sur le Golgotha avec une autre fresque (Repentir).
    • Le Tétramorphe.

      A gauche, l’aigle pour Saint Jean
      A droite, le taureau pour Saint Luc.
      Ailleurs, Saint Matthieu (Ange ou Enfant) et Marc (Lion)

    • La Passion

      Les anges présentent les instruments de la Passion : Croix ; couronne d’épine ; faisceau de verges.

    • Les anges annoncent la Résurrection des morts.
      Dessous : Résurrection des morts heureux de sortir de leurs tombeaux.
  • Sur les murs du chœur : Cycle de la vierge Marie.
    • Annonciation : Gabriel annonce à Marie qu’elle mettra au monde le Sauveur.
    • Visitation : Marie rend visite à sa cousine Elisabeth. Une très belle icône de la tendresse.
      Les "âmes sœurs" Marie et Élisabeth avec une imbrication symbolique étonnante du blanc et du rouge des deux manteaux. Élisabeth qui a en fait 80 ans est représentée ici comme une jeune fille.
    • Marie, recouverte d’un manteau royal met au monde l’Enfant Jésus.
    • Nativité : Des anges annoncent aux bergers la Naissance d’un Sauveur.
    • Présentation de Jésus au temple :
      Le vieillard Siméon accueille Jésus dans le temple.
    • Couronnement de la vierge : Vêtue d’un somptueux manteau de velours, elle est entourée d’anges musiciens dont un "cornemuseux", un joueur de luth, un organiste et un joueur de triangle
      Un ange lui pose une couronne sur la tête. Le Christ est tourné vers elle pour la bénir.
  • Saints populaires représentés

    A gauche, Saint Michel, terrassant le dragon dont la perversité est indiquée par sa queue qui fait un nœud.
    A droite, Saint Georges terrassant le serpent, fait écho à Saint-Michel (chacun sera ainsi mis à l’épreuve dans sa lutte contre le Mal en fonction des talents qui lui auront été donné).

    A gauche, Sainte Catherine d’Alexandrie.
    A droite, ?

  • Mobilier
    • Pietà de façade.

      Pendant longtemps on crut que cette statue était une piéta en bois polychrome.
      Au cours d’aménagements, on découvrit que le dos était très endommagé et quelle surprise quand on découvrit que la partie visible dissimulait en fait une autre statue, probablement celle de St Odilon que les révolutionnaires avaient décapitée. Cette statue était creusée d’une cavité qui la désignait comme étant une statue-reliquaire.
      Au moment où on dispersa le mobilier de l’église, quelqu’un réussit à l’emporter et la dissimula à l’intérieur d’une sorte de coffret en carton et papier mâché ayant la forme d’une pietà.

De face on voit la pietà (d’où son nom : pietà de façade) et derrière, le dos de la statue ainsi mis à l’abri des regards malveillants. Saint Odilon étant très réputé dans la région, il était plus vulnérable qu’une représentation de la vierge Marie.

L’ensemble traversa 2 siècles.

    • Vierge à l’Enfant.
    • Croix de procession
    • Autel en bois doré, époque Louis XIV, partiellement incendié en 1793.
      Sur une armoire ancienne, belles peintures du 15ème représentant Saint Sébastien et Sainte Catherine d’Alexandrie.

      A gauche, Martyre de Saint Sébastien (percé de flèches).
      A droite, Sainte Catherine (rouée).


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