Barcelonnette

Place de la mairie
La tour dite « Tour Cardinalis » (reste de l’église des Dominicains)


Tour de l’horloge
Les dominicains, religieux spécialisés dans l’enseignement de la doctrine catholique et la lutte contre les hérésies, avaient fondé en 1316 à Barcelonnette un couvent qui couvrait un large angle nord-est de la ville. Il en reste le clocher, la tour Cardinalis ou tour de l’horloge, haute de 42 mètres. La chapelle occupait une partie de l’actuelle place Manuel. Fort endommagée pendant les guerres de religion (1592), rebâtie en 1639, elle s’écroula, en 1793, le lendemain d’un bal qui y avait été donné.
La démolition du couvent a permis la création de la première vraie place de la ville.
(In wikipedia).

L’économie de la vallée a longtemps reposé sur l’activité textile associant manufacture de laine et filatures de soie et les habitants de l’Ubaye ouverts depuis toujours au commerce et aux échanges, formés très tôt à « l’art d’être marchand » quittaient la vallée pour aller vendre leur production de draps et soieries en Provence, en Dauphiné, en Piémont, en Flandre.
Au XIXe siècle, ils partaient conquérir d’autres rivages au-delà de l’Atlantique et aujourd’hui la « villa mexicaine » de Barcelonnette, témoingne de la richesse de certains émigrés ubayens au Mexique.

Les villas mexicaines


Immigration ubayenne au Mexique et aux Etats-Unis
Le grand événement du XIXe dans la vallée de l’Ubaye, c’est l’émigration d’une partie de ses habitants en Amérique. En 1805, Jacques Arnaud, un tisserand de Jausiers décida d’émigrer en Louisiane, où il se maria et fit venir ses frères. Ensemble, ils fondèrent la ville d’Anaudville. En 1821, ils émigrèrent au Mexique avec trois de leurs anciens employés tisserands de Jausiers, des dénommés Caire, Jauffred et Dherbez, et ils fondèrent un magasin de textile à Mexico, nommé Cajon de Ropas de las Sietes Portas. En 1837 les trois employés créèrent à leur tour un magasin, le Portal de las Flores. Caire et Jauffred revinrent dans la vallée de l’Ubaye riche, ce qui provoqua l’émigration de milliers d’Ubayens durant le XIXe et le début du XXe siècle. Dès 1875, l’industrie textile mexicaine, de gros comme au détail, était presque totalement détenue par les Ubayens, avec plusieurs centaines de magasins et d’usines.
Beaucoup revinrent au pays immensément riche, faisant bâtir les somptueuses « villas mexicaines ». D’autres s’établirent définitivement au Mexique, où ils ont plus de 50.000 descendants aujourd’hui.
(In wikipedia).

La villa Chabrand, 1884
Avec son avant-corps central couronné d’un fronton triangulaire en bois découpé, ses fenêtres jumelées, ses briques peintes en trompe-l’œil et sa frise de panneaux céramiques colorés, la villa Chabrand, dessinée par l’architecte lyonnais Adolphe Coquet, rompt avec le modèle du simple parallélépipède des premières villas édifiées entre 1870 et 1890.
Son commanditaire Émile Chabrand (1843-1893), ancien négociant au Mexique, a vécu hors des sentiers battus et endossé plusieurs identités : collectionneur, voyageur autour du monde, naturaliste, chroniqueur, inventeur.
En 1886, il ouvre au public son cabinet de curiosités qui contient des oiseaux, des mammifères terrestres et marins, des minéraux et fossiles, des insectes, et "des objets divers à l’usage de divers peuples", témoignages de son intérêt pour les autres cultures. En 1892, le voyageur naturaliste de Barcelonnette publie son récit de voyage autour du monde couronné par l’Académie française.
Léguées à la ville de Barcelonnette en 1893, ses collections éclectiques sont aujourd’hui présentées au musée de la Vallée, villa La Sapinière sise au n° 10 de l’avenue de la Libération.
(In fiche signalétique de la ville).

La villa Bleue, 1931
Couverte d’un grand toit brisé en tuiles en écailles, d’un orange soutenu, et organisée autour d’un hall central de plan carré aux dimensions généreuses, la villa Bleue, achevée en 1931, affiche le langage moderniste de son époque tout en conservant un certain pittoresque formel.
Au centre de la façade nord, un vitrail monumental célèbre la réussite au Mexique de son commanditaire Camille Jean, fondateur du grand magasin la Francia Maritima. Sont stylisés les cheminées fumantes des fabriques textiles, les métiers à tisser, et la silhouette du magasin de nouveautés à Mexico, traités dans le meilleur style Art Déco.
L’imposante construction polychrome clôt de façon spectaculaire cinquante années d’architecture de villégiature à Barcelonnette (1880-1930). La villa Bleue, aujourd’hui classée "patrimoine du 20e siècle", est l’œuvre collective des architectes Joseph Hiriart, Georges Tribout, Georges Beau, du maître verrier Jacques Gruber et du ferronnier Schwartz distingués en 1925 à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris.
En 1907, l’ancien chemin rural de la Galopine transformé en une belle avenue prend le nom d’avenue Porfirio Diaz (1830-1915), du nom du président mexicain "qui a puissamment contribué au succès de la colonie des Barcelonettes » au Mexique.
(In fiche signalétique de la ville).

La villa Sapinière fut construite par Alexandre Reynaud en 1878, le fondateur à Mexico du magasin Las Fabricas Universales. Elle fait partie de la première génération de villas construites à Barcelonnette.
Profondément remanié au gré des propriétaires successifs, la villa abrite la Maison du Parc national du Mercantour et musée de la vallée.

La façade sud est agrémentée d’une véranda métallique ouvrant sur le parc par un escalier en fer à cheval exécuté dans la pierre de taille grise de la Chapelue.


Le vieux cimetière, 1847
Le vieux cimetière de Barcelonnette, transféré à la sortie de la ville en 1847, abrite de remarquables constructions funéraires édifiées principalement par les anciens négociants au Mexique de retour au pays fortune faite,
La forme monumentale la plus fréquente est la chapelle, qui va du néogothique très répandu à une sorte de mastaba égyptien en passant par des combinaisons de style classique ou baroque, de style Empire sous influence orientaliste. D’autres modèles mettent en scène un portique à six colonnes, un tempietto, des piliers ou stèles obélisques, des cénotaphes…
L’originalité réside encore dans la diversité des matériaux sélectionnés : les calcaires du Queyras, les pierres marbrières de la Haute Ubaye, le marbre de Carrare, qui font du cimetière de Barcelonnette un "véritable musée lapidaire en plein ciel (Pierre Dallaire).
Réalisées pour l’essentiel par les artisans piémontais originaires de Barges (Province de Cuneo), les tombes monumentales portent la signature de l’entreprise Rossetto & Rinaldi, en association avec le sculpteur Ettore Rizzi. On trouve aussi la signature du tailleur de pierre Antoine Armieux.
En 1959, la commune de Barcelonnette décide de créer un nouveau cimetière situé au pied de Villevielle, en direction de Faucon.
(In fiche signalétique de la ville).

Eglise Saint-Pierre aux liens

En pleine fièvre de l’émigration au Mexique, l’église est jugée trop petite et en 1912, on en décide la reconstruction sur les bases de l’église primitive du XIIe siècle (détruite en 1628 par le grand incendie, reconstruite puis démolie en 1926). La première pierre est bénie en 1924 et reste encastrée à la base du pilier gauche du chœur.
L’église fut consacrée quatre ans après, le 5 août 1927 par Mgr Jorcin.

Une construction de 1.000 m², simple, robuste et adapté au climat. Pour avoir plus de place, la nouvelle église fut tournée vers le nord, débordant au-delà de l’ancien rempart. La nouvelle façade est inspirée de l’art roman avec au tympan la sculpture du Christ en gloire et les quatre évangélistes.

Le clocher carré du XIIIe siècle orné de baies géminées, de pyramidions et de gargouilles fut augmenté d’un étage en 1653 pour loger les cloches et surmonté, en 1860, d’un campanile en fer forgé portant une statue de la Vierge en métal doré.

La large nef ample et aéré où s’affirme la puissance de la pierre : deux nefs latérales se développent sur six travées.
Les voûtes reposent sur douze colonnes de différentes factures où se mêlent la pierre de la Chapelue (Queyras), le rose de la pierre de Serenne et le marbre vert de Maurin.

Un vaste chœur surélevé occupe une abside et la première travée de l’église.

La demi-coupole de l’abside est décorée d’une mosaïque inspirée de la tradition byzantine. Elle représente le Christ en gloire entouré des apôtres Saint Pierre et Saint Paul.

Toile représentant « la donation du rosaire »

Ce Retable provient de la chapelle Saint Maurice rasée lors de la reconstruction de l’hôtel de ville.

Les fonts baptismaux

L’église abrite la statue de Notre-Dame de Guadalupe, une vierge au teint basané qui rappelle l’apport religieux original de l’émigration au Mexique. Notre-Dame de Guadalupe est vénérée dans toute l’Amérique latine.

Fête annuelle d’août : Latino-Mexicaines

Quelques vues de la vallée de l’Ubaye


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par  gs

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