Marines

La ville

Marines est en région Ile de France, dans le département du Val d’Oise, dans le Parc naturel régional du Vexin français, à 50 km au nord-ouest de Paris.

La fontaine, place du général Leclerc

Toponymie
Trois hypothèses sont avancées pour le nom de la ville. Le nom de la commune proviendrait soit de Marius, suivi du suffixe -ina, qui indique la possession, soit des Marignes, qui signifiaient autrefois les marais, soit du nom d’un homme nommé en latin Marinus qui féminisé aurait donné Marines.
En 1164, la ville est connue sous le nom de Marinæ.


Vers la fin du 14ème siècle, les bateliers naviguant sur la Seine et l’Oise faisaient escale à Andrésy au confluent des deux fleuves. Les deux seigneuries de Marines et d’Andrésy étaient proches et les bateliers qui travaillaient ensemble, séjournaient dans le secteur. Ainsi le nom de Marines s’est inscrit dans l’inconscient collectif et expliquerait le navire sur les armes de la ville depuis le Moyen Age.

Place de l’église : le marché du dimanche matin

Oratoire de Marines : Un bâtiment érigé au début du XVIIe siècle pour accueillir un nouvel ordre
Du prieuré de saint-Vincent de Senlis…
Vers 1130, le roi Louis VI le Gros donne l’église de Marines à l’abbaye
Saint-Vincent de Senlis, afin qu’elle y fonde un prieuré. Au début du XVIIe siècle, Nicolas Brûlart de Sillery, alors Seigneur de Marines, obtient du Pape la permission d’établir une maison de l’Oratoire, ordre nouvellement créé par le cardinal de Bérulle. Il s’engage en contrepartie à construire un nouveau bâtiment destiné à accueillir jusqu’à sept prêtres et trois servants, ce qui est fait vers 1620.
L’Oratoire accueille une école de théologie renommée où Malebranche, le célèbre philosophe oratorien du XVIIe siècle séjourne. Vers 1670, le bâtiment est agrandi par la construction d’un pavillon carré. A la Révolution, l’établissement est fermé et vendu comme bien national.
A l’Oratoire
Après la dissolution de l’Ordre, l’Oratoire est conservé par la municipalité et accueille les premiers gendarmes de Marines ! On projette même
leur construire des écuries devant l’église…
Ensuite, la famille Batardy le rachète et en fait une école avant de le revendre à l’évêché en 1924.
(In fiche signalétique du village)

Au Moyen Age la seigneurie de Marines règne sur la région mais il faut attendre le 16ème siècle pour voir la construction d’un château par Adrien II de Brosses, conseiller du roi Henry IV.
L’histoire retient que le roi séjournera au château de Marines le 10 août et la nuit du 11 août 1589 alors qu’il marchait avec son armée depuis Poissy pour aller prendre Clermont.
En 1617, de Sillery donne l’église de Marines aux Frères de l’Oratoire en imposant aux Pères l’obligation d’enseigner aux habitants de la paroisse la doctrine chrétienne.
Puis, en 1659, le Maréchal François de Créquy devient propriétaire du domaine mais compromis par l’affaire Fouquet, le domaine périclite.
La seigneurie passe aux mains de Thomas de Rivié en 1714 qui réalise le captage des sources pour alimenter la ville en eau et transforme profondément le centre du village.
Le dernier seigneur de Marines sera le comte Louis de Gouy d’Arsy, de la noblesse de Picardie et d’Artois.

L’église Saint-Rémi


L’Eglise Saint-Rémi est consacrée à Saint Rémi en l’honneur de l’évêque de Reims qui vers 496 baptisa Clovis roi des Francs.

La façade occidentale surélevée permet d’accéder au vaisseau central composé de quatre travées carrées voutées sur piles.
A droite, la mairie de style Louis-Philippe qui a servi d’école.


Eglise Saint-Rémi
De l’église primitive, dédicacée en 1256 par l’archevêque de Rouen, il ne reste que les chapiteaux des trois piles nord de la nef et le chœur.
A l’extérieur on peut remarquer les arcatures et les modillons romans du chevet.
Entièrement détruite pendant la guerre de Cent ans (1337-1453), elle est reconstruite à partir de 1562 grâce aux libéralités de Guillaume
Germain, archidiacre du Vexin.

VIe
Le maître d’œuvre Nicolas Lemercier, architecte pontoisien de grande renommée, reconstruit la nef, ajoute un bas-côté au sud et élève sur la troisième travée un imposant porche de style Renaissance. Son avant-corps est encadré de deux colonnes à chapiteaux composites qui soutiennent un fronton bas surmonté d’un couronnement architecturé. Ses ébrasements comprennent des niches séparées par de petits pilastres corinthiens. La voûte en berceau est découpée en caissons décorés d’angelots, de roses et de mascarons.
XVIIe
En 1620, la chapelle funéraire Saint-Roch, accolée à l’angle sud-est de l’église est édifiée à la demande de Nicolas Brûlart de Sillery. Une quittance datée de 1620 permet de l’attribuer à Nicolas Lemercier assisté de son gendre André Gerbault. Elle est bâtie sur une crypte de plan octogonal. La voûte de la coupole nervurée à huit quartiers est décorée de caissons losangés garnis de têtes d’angelots. A l’origine, l’éclairage était assuré par le lanternon et les huit occuli.
XVIIIe et XIXe
D’importantes campagnes de restauration engagées au cours de ces deux siècles ont appauvri la chapelle Saint-Roch et la nef. Les tombeaux de la famille de Sillery ont été détruits au cours de la Révolution.
Saint-Rémi : né vers 440 d’une famille gallo-romaine, il est consacré à 22 ans archevêque de Reims, en 498, il baptise Clovis, roi des francs.
Le style de la Renaissance, originaire d’Italie, se caractérise par un retour aux règles.
(In fiche signalétique de l’église)
Vu côté presbytère

L’avant-corps est constitué d’une arcade profonde qui contient une gloire surmontée des initiales de Saint Remi. Ses ébrasements comprennent des niches séparées par de petits pilastres corinthiens. La voûte en berceau est découpée en caissons décorés d’angelots, de roses et de mascarons.
Ces motifs ornementaux, les niches, les guirlandes ou les chapiteaux corinthiens, s’apparentent au style de la Renaissance.

Le lanternon de la chapelle octogonale Saint Roch (chapelle du Sacré-Cœur)

  • La nef

    L’ensemble est en partie de style gothique, avec une nef, deux bas-côtés et un chœur tripartite voûtés d’ogives.

  • Maître-autel

    A gauche, Saint Joseph
    -* Cloche

    La cloche date du 12ème, 13ème siècles. C’est la seule cloche en France d’époque anté-gothique et fabriqué selon le procédé mis au point par le moine Théophile.
    47 cm de haut pour un diamètre de 35 cm, la cloche pèse 265 kg.
    Une des plus anciennes de France. Classée Monument Historique.

    Elle porte une seule inscription en caractères gothiques « o rex glorie xte veni cum pace » qui signifie « Ô Christ, Roi de gloire, viens en paix ».

  • Mécanisme ?
  • Fonts baptismaux
  • Détail des boiseries
  • La chapelle funéraire à dôme Saint-Roch

La chapelle Saint Roch construite au 17ème dans l’angle sud-ouest du chevet de l’église était destinée aux sépultures de Nicolas Brûlart de Sillery et de sa famille.
La chapelle qui est une tour circulaire à pans coupés, bâtie en pierre dure de la commune de Chars, est due à l’architecte François Mansart. C’est un joyau de construction.
Cinq mètres de largeur pour une élévation de sept mètres. Elle est bâtie sur une crypte de plan octogonal avec une seule colonne de milieu qui soutient la voute de la crypte.

Vu côté sud

Au 19ème la chapelle Saint-Roch est baptisée chapelle du Sacré-Cœur.

Vu côté sud-est
Vu vers le lanternon

La voûte de la coupole nervurée à huit quartiers est décorée de caissons losangés garnis de têtes d’angelots.
La voute est couronnée par un lanternon, ce qui lui apporte un éclairage exceptionnel.

Plastron à écussons

A gauche, armoiries papales.
A droite, effigies de deux cœurs (rajoutés au 19ème siècle.

La région

Vu côté « pile »
Vu côté « face »

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lundi 4 avril 2016
par  gs

Le Saint Roch de Marines

Le Saint Roch de Marines en l’église Saint-Rémi

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