Fréjus

Fréjus est située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Toponymie
Du nom de colonie romaine Forum Julii, place publique de Jules.
Au IIe siècle, Forum Julium puis Foro Julii depuis la Table de Peutinger.
Attestée sous la forme Frejurio en 1024 et devient Fréjus à partir de 1416.

Fréjus campe en bord de mer, au débouché de l’Argens qui développe son cours sur plus de 100 km. Occupant une situation privilégiée entre les massifs des Maures et de l’Estérel, au pied d’une vaste baie bordée de plages de sable, la ville est connue pour ses ruines romaines, son groupe cathédral, son visage balnéaire, son patrimoine militaire ou encore son lieu de mémoire du barrage de Malpasset.

Au-delà des clichés, c’est une ville en mouvement, dépositaire d’un patrimoine naturel et historique aux multiples facettes qui lui permet de développer une des économies touristique et culturelle les plus dynamiques de la région. L’élément maritime a sans doute été l’un des principaux attraits pour les premiers habitants ligures puis romains. Aujourd’hui elle poursuit la revitalisation de son cœur historique et de ses quartiers, en mettant à nouveau la mer au cœur de ses aménagements.

Histoire
La colonie romaine de Forum Iulii est un carrefour commerçant incontournable sur la voie Aurélienne, route principale entre Rome et l’Espagne, et un site stratégique de la « Narbonnaise ». Perchée sur un promontoire de grès, la ville domine le port. Elle est mentionnée pour la première fois en 43 av. J.-C. dans une correspondance entre Plancus et Ciceron. Quelques années plus tard, en 31 av. J.-C., la ville est choisie par Octave pour accueillir les galères de la flotte d’Antoine et Cléopâtre, vaincue à la bataille d’Actium.
Cette ère de prospérité pour la colonie romaine est aussi celle des aménagements urbains : mise en place d’une trame régulière avec portes monumentales, forum, aqueduc acheminant l’eau sur plus de 40 km, théâtre, complexe thermal, amphithéâtre. Le port est au cœur de la ville, protégé des assauts de la Méditerranée par une digue imposante surmontée d’une tour-lanterne et encadré de deux ensembles résidentiels, la butte Saint-Antoine et la Plate-forme. Autant de traces, classées au titre des Monuments Historiques ou protégées en tant que zones archéologiques, toujours lisibles et incluses dans l’urbanisme de la ville contemporaine.
Fréjus fait partie des premiers évêchés fondés en Gaule avant la reconnaissance du christianisme comme religion officielle ; l’évêque Ursio est attesté en 374 au Concile de Valence. L’implantation à proximité de l’ancien forum d’une église et d’un baptistère marque très tôt le paysage urbain. Une agglomération se constitue peu à peu autour du groupe épiscopal et s’entoure d’une enceinte semi-ovale. A la fin du XIIe siècle, la prospérité économique de la cité profite aux évêques qui agrandissent la cathédrale et fortifient l’ensemble épiscopal dont une des tours, crénelée, domine les toits. La séparation des biens de l’évêque et du chapitre en 1180 a pour conséquence le lotissement du quartier du Bourguet situé à l’est.
A partir du XIVe siècle, la nomination des évêques est fixée par le pape établi en Avignon et échappe au chapitre et au Comte de Provence. De fortes personnalités se succèdent, comme Jacques Duèze qui deviendra pape en 1316 sous le nom de Jean XXll. Fréjus reste cependant une très petite ville, rythmée par les foires et marchés au blé, et sujette durant plusieurs décennies aux épidémies, aux attaques de piraterie et aux troubles de la guerre civile.
An 1481, le comté de Provence est rattaché au royaume de France et subit une profonde mutation administrative et politique. La cité épiscopale connaît un fort développement et Fréjus devient un grand centre agricole. Les habitations débordent des murailles médiévales et se multiplient notamment vers l’ouest. En 1557, la communauté de la ville décide la construction d’une troisième enceinte incluant ce quartier.

Le bassin intérieur du port antique quant à lui se réduit faute d’entretien et ne peut plus accueillir que de modestes barques. Retournant à son état premier de marécage, il pose un réel problème de salubrité publique. Le déclin démographique des XVIIe et XVIIIE siècles est en effet largement imputé aux fièvres causées par son envasement ; son comblement est approuvé durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle, devenant le quartier des « Horts » (jardins). Parallèlement deux esplanades sont aménagées aux entrées de la ville, à l’ouest (actuelle place Agricola) et à l’est (l’actuelle place Paul Vernet) attestant de la volonté d’améliorer le quotidien des Fréjussiens.
A partir des années 1820, la ville amorce une lente mutation économique, démographique et urbaine. Si l’agriculture reste la première activité, la ville s’ouvre à la société industrielle et à la villégiature. L’arrivée du chemin de fer en 1863 va accélérer ce mouvement qui va s’amplifier au début du XXe siècle.

Hôtel des Quatre saisons

Ancienne résidence au XVIIIe siècle du Lieutenant de l’Amirauté de Fréjus. Le pape Pie VII a logé en cet hôtel du 6 au 7 août 1809.

Les Arènes de Fréjus
Conçu pour accueillir des spectacles de combats d’hommes et d’animaux, l’amphithéâtre est un édifice majeur de la ville romaine. Autour de l’arène centrale, des gradins épousant un plan elliptique permettaient à tous les habitants de Forum Iulii de partager une expérience culturelle commune. Érigé au début du 2ème siècle, son emplacement extra-muros à proximité de la Porte des Gaules en fait un symbole de la puissance de la colonie.

Olivier de la Liberté

Arbre du XIe siècle transplanté à Fréjus à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française.

Théâtre romain Philippe Léotard
Dans la ville romaine, le théâtre reçoit des spectacles populaires mêlant la musique, le chant et la danse. Héritage de la culture grecque, le plan épouse la forme d’un hémicycle où les gradins s’ouvrent en éventail face à la scène. Un mur ferme la perspective dans le dos des acteurs et accueille un décor sculpté. Le théâtre de Forum Iulii, édifié au Ier siècle de notre ère, s’insère dans le quartier nord-est de la ville à proximité de la Porte de Rome

Chapelle Notre-Dame de Jérusalem dite chapelle Cocteau
L’architecture et la décoration de la chapelle Notre-Dame-de-Jérusalem ont été conçues par Jean Cocteau l’année de sa mort, en 1963. La plus grande partie de l’iconographie du site illustre les thèmes de la Passion et la Résurrection du Christ. Néanmoins, Jean Cocteau y a intégré une symbolique énigmatique qui fait de Notre-Dame-de-Jérusalem une œuvre à l’interprétation complexe. Bien qu’achevés après le décès du poète, l’esthétique et le message de l’édifice restent fidèles au style graphique et à la démarche de l’artiste.


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