Moissat

Moissat

Moissat se trouve aux confins de la Limagne de Clermont, à l’entrée du Parc Régional du Livradois-Forez.

Deux bourgs composent le territoire communal : Moissat-Haut et Moissat-Bas

Moissat-Haut et Moissat-Bas

L’histoire des deux villages est indissociable.

Moissat-Haut et Moissat-Bas ont été réunis en 1790 afin de devenir une seule commune.
Avant cette date Moissat-Haut (Moissat le Chastel) et Moissat-Bas (Moissat le Moutier) étaient deux villages distincts.
En 1840, la municipalité de Moissat pétitionna en vain auprès du Conseil général du Puy-de-Dôme pour créer deux communes distinctes.

En 1971, lors du remembrement un grand terrain situé à égale distance des deux villages avait été réservé pour des bâtiments administratifs. La construction de la mairie et de la salle polyvalente ont mis fin à des siècles de zizanie.
Les habitants de Moissat-Haut sont les Moissadaires et ceux de Moissat-Bas sont les Moustelaires.

Moissat-Haut

Au Moyen Age un château enfermant dans son enceinte les bâtiments monastiques du Prieuré Saint Lomer fut édifié sur le territoire de Moissat-Bas, mais au cours du 11ème siècle, par suite des excès commis par les seigneurs, le château fut transféré à Moissat-Haut qui devint un village fortifié.
Quelques chemins rappellent les traces des remparts et la partie centrale conserve le nom de fort.
Robert et Pierre de Moissat, seigneurs-troubadours ont continué la construction de ce château.

Eglise Saint Jean–Baptiste.

L’église de Moissat–Haut résulte de constructions et d’agrandissements sur la chapelle romane du château qui fut la première église de Moissat-Haut.

Vers 1821, sous l’impulsion de l’abbé Bourdier, des travaux d’agrandissement lui donnèrent son visage actuel.

Moissat-Haut relevait pour partie de l’église de Moissat-Bas et pour la plus grande partie de la paroisse de Saint Rémy d’Espezen, disparue dans la tourmente révolutionnaire.

Moissat-Bas

Le prieuré

Il doit son origine à un prieuré du début du 10ème siècle fondé vers 912 par des moines de Saint Lomer de Blois, fuyant les invasions normandes en emportant leur reliques pour se réfugier en Auvergne.

Le comte Guillaume le Pieux (fondateur de l’abbaye de Cluny) les accueillit et leur donna une terre sur laquelle ils bâtirent le monastère et sa chapelle.
Cette chapelle Saint Lomer a été entièrement détruite, probablement pendant les guerres de religion.

Des fouilles sont en cours pour mettre au jour les vestiges de ce prieuré.

Eglise Saint Pierre aux liens (11ème)

Fut également fondée par les moines, Patron : Saint Eutrope.

Saint-Pierre-aux-Liens est vraisemblablement la plus ancienne église romane de Basse-Auvergne.
Elle est située dans le bourg de Moissat-Bas.
Il s’agit de l’église paroissiale du village.
Elle aurait été édifiée en 912 par les moines de Saint-Lomer de Blois qui fuyaient les invasions normandes et auraient ainsi protéger les reliques de leur fondateur, saint Lomer. Au début du 12ème siècle, une châsse en cuivre repoussé a été commandée aux ateliers de Limoges pour contenir ses ossements. Ce reliquaire est aujourd’hui déposé dans le trésor de la cathédrale de Clermont.

Extérieur

  • Le chevet avec son abside hémisphérique
  • La façade occidentale de l’église présente des peintures murales datant du 15ème siècle.
  • Au-dessus du porche, s’étend une mise au tombeau.
  • Sur un pilier de la porte, des vignettes évoquent sans doute le passage de Louis XI en ce lieu.
  • Esquisse d’une fresque.

Sont également représentés de part et d’autre de l’entrée, un chevalier et une Danse macabre dont il ne reste qu’un squelette incomplet (le crâne a été effacé par l’usure du temps).

Intérieur

  • Nef principale séparée du chœur par un arc diaphragme ajouré.
  • Chœur entouré d’un buffet qui supporte de nombreuses statues.

    En 1983 lors de travaux, des fresques et différentes peintures ont été mises au jour.

  • Mobilier
    Saint Lomer, Saint Pierre aux liens, Saint Eutrope (buste-reliquaire)

    A gauche, Saint François d’Assise : A ses pieds « une vanité » (memento mori),
    Au centre, Sainte Catherine d’Alexandrie : Patronne des célibataires
    A droite, Saint Etienne portant les pierres de sa lapidation.

A gauche, Pietà
Au centre, Sainte Anne : Education de Marie
A droite, Ex voto : Réparation : blasphème et travail du dimanche

-* Châsse de saint Eutrope en argent.

  • Châsse de Saint Lomer chef œuvre d’orfèvrerie du 13ème.
    Ce coffret recouvert de plaques de cuivre rouge souvent dorées et recouvert d’émaux cloisonnés est orné de personnages en relief, tous identifiables grâce aux inscriptions gravées sur les livres ou les rouleaux qu’ils tiennent à la main.

Cette châsse ainsi que deux tableaux de grande valeur sont exposés et protégés au Trésor de la Cathédrale de Clermont-Ferrand.

Hagiographie
Eutrope serait d’origine perse ; il vient de l’actuel Iran. Il est le fils du roi Xerxès. Attiré en Palestine par la réputation de Jésus, il y rencontre Martial, qui deviendra le premier évêque de Limoges puis son saint patron.
il fit le voyage avec saint Denis, qui évangélisa Paris ou avec saint Martial, ou saint Pierre. Dès son arrivée à Saintes (3ème siècle), il s’installe dans les quartiers pauvres. Il convertit alors de nombreuses personnes, dont la princesse Eustelle ou Estelle, fille d’un gouverneur romain, baptisée à treize ans. Son père la renie alors ; elle vit ensuite près de l’évêque. Or, ce gouverneur, ne supportant pas l’idée que sa fille serve un chrétien, offre 150 livres à des bandits pour qu’ils suppriment le fauteur de troubles. Ces hommes provoquent alors une émeute de 2 000 personnes et font lapider l’évêque. Un homme frappe à coups de hache la tête de l’évangéliste, qui s’ouvre alors. Eustelle et les disciples du saint recueillent son corps la nuit suivante et l’enterrent dans le jardin d’Eustelle.
Ce tombeau devint un lieu de vénération et, dit-on, de miracles. Estelle, décapitée sur ordre de son père, fut enterrée auprès d’Eutrope
.


Pour la petite histoire : Origine des catherinettes
Autrefois, les statues de sainte Catherine placées dans les églises étaient ornées d’une coiffe qui était renouvelée chaque année. Cette opération était le privilège des jeunes femmes âgées de plus de 25 ans et encore célibataires. Ainsi l’expression « elle va coiffer sainte Catherine » signifiait que la jeune femme en question n’avait toujours pas trouvé de mari. Cette dernière pouvait alors implorer la sainte avec la prière suivante : « Sainte Catherine, aide-moi. Ne me laisse pas mourir célibataire. Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine ; mais plutôt un que pas du tout ».
Elle était alors appelée « reine Sainte-Catherine ». Les hommes, dans quelques régions, pouvaient aussi implorer sainte Catherine, mais c’est beaucoup plus rare. Ils étaient alors appelés « roi de la Sainte-Catherine » ou « roi Sainte-Catherine ».


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