Saint Amant Roche Savine


" Pays de songe, aux horizons bleus, aux bois noirs… et qui vous tourmente d’une énigme "
(Alexandre Vialatte)

Saint Amant roche Savine

Le canton est niché au cœur des monts du Livradois, dans un cadre de forêts de sapins et de rivières. Le village est à 905 m d’altitude, installé sur un éperon face à une petite cuvette dont les bords culminent à plus de 1000m d’altitude dans un cadre de verdure et de doux paysages. Sur les chemins de traverse qui font le charme de la région, il est possible de rencontrer encore quelque personnage sorti tout droit des contes d’Henri Pourrat ou des Chroniques d’Alexandre Vialatte.

Alexandre Vialatte séjourna longtemps à Saint-Amant où il écrivit son célèbre roman « Les fruits du Congo »

Henri Pourrat mentionne " ce bourg où Alexandre Vialatte, en se retrempant chaque jour dans le limpide étang des Escures, écrivit en trois semaines Le Fidèle Berger, et, c’est le plus étonnant des livres de guerre parus durant la guerre, le plus profond. Celui où la colère, l’humour, la simplicité, la fidélité nous parlent de plus près ".


Origine du nom
Saint-Amant, qui a donné son nom à la commune, fut un évêque de Bordeaux au 5ème siècle.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Roche-Savine.

La région de Saint-Amant dut être peuplée dès l’époque préhistorique ; sous l‘empire romain une route devait la traverser d’ouest en est, quelques traces en subsistent à l’ouest du centre communal, à Neuville.

Saint-Amant dut souffrir beaucoup des guerres de religion. En février 1577 le chef protestant Merle s’empara d’Ambert et lui et ses troupes durent commettre maintes exactions dans le Livradois. En 1590 ou 1591 le capitaine royaliste Basset, après avoir rétabli l’autorité d ’Henri IV sur la vallée de la Dore, occupa tout le plateau du Livradois

Au 18ème siècle le pays était surpeuplé, le froment était pratiquement inconnu ; beaucoup d’hommes devaient émigrer temporairement, en particulier comme scieurs de long, ils partaient à l’automne et rentraient au printemps. Ceux qui restaient ajoutaient souvent au maigre revenu agricole celui du tissage et vendaient pour un prix minime "étamines, buratins, camelots" à des marchands d’Ambert.

Vers 1770 le pays connut une petite révolution de la pomme de terre, ce fut une des régions d’Auvergne où elle fut le mieux acceptée.

Vers 1714 quelques travaux furent entrepris sur le chemin de Billom à Ambert passant par Saint-Amant ; il devait être utilisé par le courrier d’Ambert à Clermont qui faisait deux trajets par semaine.

Le sol de Saint-Amant recèle trois sources minérales froides qui ne furent pratiquement jamais exploitées, sauf incidemment celle de la Fayolle près du bourg ; il en fut de même de plusieurs filons métallifères sauf ceux de plomb argentifère situés près de l’actuelle route de Clermont à Montbrison.

En 1755 Peyrenc de Moras y fit faire quelques travaux bientôt arrêtés par le départ des ouvriers allemands que l’on y avait appelé. Ils furent repris en 1828 un périmètre d’exploitation de plus de 11 kilomètres carrés.

La mine cessa définitivement toute activité en 1833.

Jusqu’au milieu du 19ème siècle la population augmenta régulièrement en 1876 le canton comptait 5754 habitants. Puis ce fut le déclin rapide, favorisé par la disparition du textile artisanal.

Eglise Saint Barthélémy (15ème-16ème)

Gothique traditionnel du Livradois.
L’église actuelle a été en grande partie reconstruite au XVe siècle avec le granite du pays.
La paroisse était placée sous le vocable de Saint Barthélemy.

A gauche, chevet à pans coupés
A droite, Portail type Livradois avec pinacles et crocettes sur l’archivolte

Le clocher refait au 18ème siècle

Le clocher carré est percé à l’étage de deux baies aux arcs de gargouilles.
Il possède quatre cloches de 1747 (provenant de Saint-Diéry), de 1749 (de Seurot), de 1782 (de L. Decharme, M.H.1913), et de 1839 (de Decharme-Renaud).

Le timbre de l’horloge porte la date de 1474.

  • Intérieur
    • Une nef de trois travées avec bas-côtés de largeur inégale.
      A l’exception des travées ouest des collatéraux qui sont voûtés en demi-berceau, l’ensemble est couvert de croisées d’ogives dont les nervures sont reçues sur des supports engagés dans la nef et les bas-côtés.
    • Le maître-autel

      Au centre du tombeau : " l’agneau de Dieu "sur le " Livre aux sept sceaux " entouré du tétramorphe.


Décrytage des sept sceaux :
Dieu (UN) témoigne (DEUX) de son amour en se révélant Père/Fils/Esprit (TROIS) au monde (QUATRE) des hommes (CINQ) pour leur montrer leur imperfection/péché (SIX) afin de les mener à la perfection/au but (SEPT).


En même temps ces sceaux se contiennent/continuent les uns les autres, comme plusieurs images de la même réalité.

    • Voûte du chœur (ogives) et clé de voûte.

      Retombée de l’arc triomphal à l’entrée du chœur.

      A droite, Saint Georges terrassant le dragon

    • Bas-côtés

      Sous un décor du 19ème siècle, des peintures murales médiévales ont été découvertes et restaurées par Yves Morvan en 1984.

  • Mobilier}
  • Retable
    A gauche, retable à colonnes torses (17ème)
    A droite, couronnement de Marie surmontée d’une Assomption.
  • Statuaire

    A gauche, Saint Amant
    A droite, Saint Barthélémi

    A gauche, Saint François de Salles (Bois doré du 17ème)
    A droite, Cœur de Marie immaculée (Bois doré du 17ème)

  • Pietà
    Bois polychrome (16ème)
  • Les boiseries du chœur.
  • Les stalles (16ème)
    • Détails
      A gauche, place du supérieur
      A droite, lutrin.
      Saint Joseph
  • Les Vitraux.
    • Ouverture gothique flamboyant à remplage quadrilobé.

      A gauche, Saint Louis et Saint François Régis
      A droite Saint Antoine de Padoue et ?

      A gauche, Saint Joachim et Sainte Anne (Parents de Marie)
      A droite, imposte, au-dessus de l’entrée ouest, le Pain des Anges, l’Eucharistie.

  • Peinture
    Marie Madeleine aux pieds du Christ
  • Fonts baptismaux (15ème)
  • L’enfant du Livradois Forez

L’enfant du pays : le père françois Gaschon.
Né à « Molette » d’Auzelles (Puy-de-Dôme, France) le 30 août 1732.
Baptisé à Auzelles le 31 août 1732.
Ordonné prêtre pour le diocèse de Clermont le 18 décembre 1755.
Missionnaire du diocèse.
Aumônier de l’hôpital d’Ambert (1805) où il mourut le 28 novembre 1815.
Proclamé Vénérable le 6 avril 1998 à Rome.
Son corps repose dans la chapelle de l’hôpital d’Ambert.

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mardi 2 avril 2013
par  gs

Le Saint Roch de Saint Amant Roche Savine

Le Saint Roch de Saint Amant Roche Savine en l‘église Saint Barthélémy

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