La Châtre

La Châtre est située dans le département de l’Indre, en région Centre-Val de Loire.

Toponymie
Du mot latin castra, pluriel de castrum, « camp fortifié puis château fort ». Le mot castra est daté sur une période allant du Ve siècle au Xe siècle.

Attestée depuis 1098 sous la forme Apud Castram puis sous diverses formes depuis Petri de Castra en 1164, La Chastre en 1196, La Chate vers 1435, La Chastre en Berry en 1567, La Chatre le 8 novembre 1788 et La Châtre au XVIIIe siècle.


Le pont des Cabignats
Le pont des Cabignats a pris le nom déformé de la famille Escabignats, de riches bourgeois qui, au Moyen Âge, firent une donation pour l’aménagement du pont. C’est à partir de cette époque que la ville commence à vivre de l’industrie du cuir.

De chaque côté de la rivière, on peut voir les anciennes tanneries avec leurs séchoirs avançant sur l’Indre, La proximité de l’eau permettait de tremper les peaux qui étaient, après de nombreuses étapes, mises à sécher dans les greniers.

En 1811, on dénombrait 18 tanneries à La Châtre, soit la plus grande concentration de cette profession dans l’Indre. Elles ont fermé les unes après les autres à la fin du XIXe siècle tout comme les nombreux moulins implantés le long de l’Indre. (In fiche signalétique de la ville)


Le donjon des Chauvigny et les enceintes de la ville
Vers 1012, Ebbes, 6e fils de la maison de Déols, reçoit la seigneurie de La Châtre. Il fonde la collégiale Saint-Germain, qui occupe une place prépondérante dans la physionomie de la ville, avec un enclos canonial important autour de l’église. L’enclos castrai devait se trouver vers le donjon actuel.

La ville n’a jamais été une place forte comme ses voisines Sainte-Sévère ou Saint-Chartier. Cependant plusieurs attaques et l’insécurité due à la guerre de Cent ans provoquent la construction, vers 1417-1420, d’une solide enceinte. Ainsi La Châtre est décrite en 1567 comme « close et murée de bons murs, tournelles et profonde fossez, au tour de laquelle y a troys beaux portaux ».

Les remparts sont démantelés en 1788. Seule subsiste cette grande tour, construite dans les années 1424 par les Chauvigny, alors seigneurs de La Châtre, qui l’utilisent comme résidence de chasse. Ses quatre étages dominent la vallée de l’Indre et ses faubourgs artisanaux.

À partir de 1734, elle sert de prison jusqu’à la fin du XIXe siècle.

En 1937, le bâtiment est racheté par Jean Depruneaux, pharmacien et grand collectionneur. Il en fait un musée privé rassemblant des souvenirs de George Sand, de ses amis et des œuvres d’artistes de la Vallée noire. À sa mort, Jean Depruneaux (1876-1958) lègue son musée à la ville de La Châtre. Les collections étaient présentées dans ce bâtiment jusqu’en 2016. (In fiche signalétique de la ville)


Hôtel de Ville - Couvent des Carmes
L’Hôtel de Ville occupe le site d’un couvent fondé par des Carmes venus à La Châtre au moment de la grande peste de 1348 et qui y restèrent jusqu’en 1790. Après la construction de l’église à la fin du XIVe siècle, les Carmes, grâce a des dons édifient aux XVIe et XVIIe siècles des chapelles, un cloître et des bâtiments conventuels répartis sur tout l’espace du jardin. On peut voir le pignon de l’église et la chapelle Notre-Dame de Pitié en contournant le bâtiment.

À la Révolution, le couvent est vendu comme bien national.

L’Hôtel de Ville s’y installe. Sa façade est construite en 1838, en empiétant sur le chœur de l’église. (In fiche signalétique de la ville)


La Maison du Chevalier d’Ars
Cette haute maison, ornée de fenêtres et de lucarnes en pierre moulurée fut la propriété du capitaine Louis d’Ars (1465- vers 1530) qui s’illustra dans les guerres italiennes des rois Charles VIII, Louis XII, François 1er. Il fut notamment ; le maître d’armes du célèbre chevalier.Bayard. Il possédait également le château d’Ars, situé à 2km au nord de La Châtre ainsi que le manoir de Montlevic.

Au XIXe siècle, cette maison abritait un établissement d’enseignement pour jeunes filles, tenu en 1853 par les religieuses ursulines, puis de 1869 jusqu’en 1905 par les dames dominicaines.

À partir de 1907, ce fut le collège public de jeunes filles, devenu cours complémentaire jusqu’au milieu du XXe siècle. (In fiche signalétique de la ville)


Maison rouge, place Laisnel de la Salle
Située à l’angle de la place anciennement du Pavé et de la rue principale de la ville, cette maison à pans de bois a une vocation commerciale. Construite pour une riche famille de marchands au début du XVIe siècle, elle possède de beaux colombages ornés. La porte, avec une accolade couronné est entourée de poteaux au décor de grappes et de feuilles de vigne. Elle est appelée "Maison rouge" en raison de la couleur employée pour sa restauration au XIXe siècle.

Dans son roman André, George Sand y fait habiter son héroïne, une fleuriste du nom de Geneviève.

« Avant de sortir d’une petite rue tortueuse et déserte, il lui montra une vieille maison de briques, dont tous les pans étaient encadrés de bois grossièrement sculpté. Un toit en auvent s’étendait à l’entour et ombrageait les étroites fenêtres. » (In fiche signalétique de la ville)


Palais de Justice. Place de la République
Au XIVe siècle, après l’épidémie de peste, cette place sert aux inhumations et reste un cimetière jusqu’en 1784. Elle devient ensuite le champ de foire jusqu’en 1880.

Côté sud de la place, entre les numéros 4 et 12 de la rue Duguet, se trouvait depuis le XIIe siècle l’Hôtel-Dieu de la Trinité, transféré en 1796 sur le site de l’ancien couvent des capucins au nord de la ville.

En 1860, est édifié sur cette place le Palais de Justice par l’architecte Alfred Dauvergne.

En 1921, la municipalité décide d’élever un monument aux morts de la guerre 1914-1918. La réalisation est confiée au sculpteur berrichon Ernest Nivet, qui fut praticien chez Rodin. Inauguré le 18 novembre 1923, la statue de la Berrichonne lui vaut la médaille d’or au salon des artistes français. (In fiche signalétique de la ville)


Hôtel de Villaines
Cet hôtel particulier, édifié "entre cour et jardin", date de la fin du XVIIIe siècle. Il fut construit par l’entrepreneur Jean Bargat pour le marquis Etienne Philippe de Villaines. Issu d’une lignée qui compte de nombreux magistrats et trésoriers du roi, le marquis fait une brillante carrière militaire. En 1788, il est chef de brigade à la 3ème compagnie des gardes du corps du Roi à Versailles. Ayant émigré en 1792, ses biens sont vendus comme "bien national".

En 1807, la Ville achète la plus grande partie des bâtiments pour y installer une école secondaire qui devient collège, puis lycée jusqu’en 1970.

Depuis 1977, il est occupé par divers services dont la bibliothèque intercommunale, riche de 44.000 volumes et les Fonds patrimoniaux qui comprennent des manuscrits et ouvrages, des cartes et plans anciens. (In fiche signalétique de la ville)

Église Saint-Germain


L’église Saint-Germain
L’église actuelle date de 1904. Elle fut construite par l’architecte Henri Dauvergne.

Sur ce site, une première église existait au XIe siècle, à la suite de la fondation par Ebbes de Déols d’un collège de chanoines. Incendiée en 1152 par les troupes de Louis VII en représailles de l’allégeance des Déols à Aliénor d’Aquitaine, un autre édifice est érigé. Entre les XIIIe et XVIe siècles viennent s’ajouter le chœur, des chapelles.

À la fin du XIXe siècle, il est décidé de construire un nouveau clocher avec une flèche, mais celui-ci s’écroule quelques jours après l’achèvement de sa construction, le 8 décembre 1896, entraînant avec lui une partie de la nef. On décide alors de rebâtir l’ensemble de l’église. Elle est consacrée le 16 octobre 1904 .

À l’intérieur, deux vitraux réalisés par Lux Fournier rappellent cet événement. (In fiche signalétique de la ville)

Saint Ursin
L’écroulement, le 8 décembre 1896
La Consécration, en 1904
Moïse devant le Buisson ardent

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par  gs

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