Saint Hilaire la Croix

La Commune de Saint-Hilaire la Croix se situe sur la marge orientale du plateau des Combrailles, à 37 kilomètres au nord de Clermont-Ferrand, aux confins des anciennes provinces d’Auvergne et du Bourbonnais.
Elle est traversée par de nombreux cours d’eau, dont les principaux sont la Morge (affluent de l’Allier) et la Cigogne (Affluent de la Sioule).
L’altitude y varie de 424 mètres (Moulin Morel) à 649 mètres (Montatraux).

Saint-Hilaire la Croix fait partie de la Communauté de Communes des Côtes de Combrailles avec 11 autres communes.
L’histoire de Saint-Hilaire la Croix est étroitement liée à celle des deux prieurés qui ont coexisté jusqu’au 14ème siècle.

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" Proche de Montespedon, il y avait un lieu appelé Lacus Rubei à cause qu’autrefois les voleurs y tuaient beaucoup de chrétiens et rougissaient ce lieu de leur sang. Pour empescher ces meurtres et les volleries qui se faisaient en ce lieu, deux hommes de piété y firent un hospital pour soulager les pauvres et s’y retirèrent.
Longtemps après, savoir en ladite année 1128, deux prestres vinrent demeurer dans cet hospital pour y vivre éloigné du monde et bastirent un chapelle, en l’honneur de Sainte Madeleine, dans la forest que l’on voyait au dessous du grand chemin public, laquelle chapelle fut consacrée le 1er des calendes de juin par Aymeric, évesque d’Auvergne ".
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En 1324, le prieuré de Saint-Hilaire sur Morge, dépendant de l’abbaye de Mozac, est annexé par celui du Lac-Roy dont il est fait mention ci-dessus. C’est sur cette base que progressivement, prendra forme l’identité locale et religieuse de Saint-Hilaire-Lac-Roy.

Le prieuré assure l’accueil et la sécurité des pèlerins. Il prospère au cours des 12ème et 13ème siècles et bénéficie de nombreuses donations et de nombreux droits féodaux dont celui de haute, moyenne et basse justice.

En 1337, il eut à se défendre militairement contre le seigneur de Tournoël-Châteauneuf.

En 1600, il n’y a plus de religieux à Saint-Hilaire. Les prieurs sont devenus commendataires et ne résident plus sur place.

En 1678, le prieuré devient la propriété des pères Lazaristes de Paris qui nomment le curé de la paroisse. Les bénéfices sont affectés à l’entretien des Lazaristes assurant le service de l’Hôtel des Invalides de Paris.

Entre 1791 et 1792, les biens du prieuré sont liquidés. Seuls l’église et le bâtiment principal (que l’on appelle aujourd’hui « le prieuré » restent biens communaux.

Depuis sa restauration complète en 1997 le bâtiment principal accueille la Mairie, des salles associatives et la cure.

Ensemble des édifices religieux

Le prieuré reconstruit au 18ème siècle sur la base du prieuré du 12ème siècle. Le prieuré du Lac-Rouge ou Lac-Roy, qui, par déformation, donnera La-Croix
L’acte de fondation du prieuré remonte à 1128. De l’édifice initial subsiste : le pignon ouest, les murs latéraux de la nef et certains murs du transept.
Le chevet, les absidioles et l’intérieur de la nef ont été rebâtis à la fin du 12ème siècle.
Le portail nord et la partie sud ont pris place dans les anciens murs latéraux également à la fin du 12ème siècle. L’ensemble des sculptures est de la même époque.
La patronne du prieuré est Sainte Marie Madeleine.
L’église Sainte-Madeleine (Eglise Romane du 12ème siècle)

Eglise Saint Hilaire

Eglise romane 12ème siècle

A gauche, vue générale nord
A droite, mur intérieur sud (cour du prieuré)

Chevet (est)

Extérieur

  • Porte Nord

    Portail nord avec ses deux piliers cannelés de style bourguignon, ses huit colonnes, son tympan polylobé et une archivolte extérieure sculptée de palmettes et de sept personnages dont, pensent certains, Marie Madeleine.
    Les 8 colonnes supportent 8 chapiteaux sculptés.

    A gauche, chats perchés sur oiseaux
    A droite, dragons de la séduction, affrontés.

    Sirènes ailées
  • L’archivolte
    Détails de l’archivolte : 7 personnages dont Marie-Madeleine

    A droite : Marie-Madeleine

  • Porte sud.
    Elle donne dans la cour du prieuré.

    Elle est surmontée d’un tympan plein cintre représentant le repas de Jésus chez Simon le pharisien avec Marie Madeleine aux pieds de Jésus.

    Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison et tu ne m’as pas donné d’eau pour me laver les pieds ; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. » (Luc 7,44)

Intérieur

  • De belles sculptures.
  • Culots.

    A droite, détail de la base (Centaures) et du chapiteau (Griffons buvant dans une coupe)

  • Chapiteaux

    Homme pris à la gorge par deux lions à tête de loup qui le lèchent.
    Le plus célèbre des chapiteaux : Le joueur de viole et la danseuse.

  • Mobilier
  • Vitraux

    Sacré Cœur récemment restauré.
    (Vitrail de l’abside)

  • Statuaire
    Marie Madeleine en habits Renaissance. Pierre polychrome. 16ème

    A gauche, la Sainte Famille : La Fuite en Egypte.
    A droite, Christ réalisé par le sculpteur Yves Morvan dans l’esprit du Moyen Age vers 2007.

A l’extérieur

Table des morts

A l’extérieur ou à l’intérieur : armes de saint Avit.

Autre patrimoine

  • L’étang du Lac Roy, au milieu duquel se dresse une statue de la Vierge, est particulièrement remarquable.
  • La croix de Jacques datée de 1573, située au centre du bourg.
  • La chapelle Sainte-Agathe située dans le hameau de Valmort date du 12ème - 13ème siècles.
  • La mairie : remarquable charpente.

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par  gs

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