Haute Rivoire

La commune de Haute Rivoire est située à l’ouest du département du Rhône. Elle fait partie du canton de Saint Laurent de Chamousset, de la communauté de communes Chamousset en Lyonnais. Elle appartient aux Monts du Lyonnais.

Cet ensemble montagneux s’allonge sur une quarantaine de kilomètres du nord au sud, depuis la vallée de la Turdine, aux confins du Beaujolais, jusqu’au couloir du Giers, au pied du Pilat.
Havre de verdure aux portes même des agglomérations de Lyon et de Saint Etienne, les Monts du Lyonnais offrent un espace de détente privilégié très prisé des Lyonnais et des Stéphanois.

L’histoire de la voirie de Haute Rivoire commence par une histoire d’amour :

En quittant la route départementale, on aperçoit le clocher massif de Haute Rivoire, dressé sur la butte. La route, qui conduit au village serpente, plus que nécessaire, entre les champs à cause du refus du propriétaire des terrains de l’époque de donner la main de sa fille à l’Agent Voyer qui était chargé de la tracer !

Toponymie
Le nom de la commune est très ancien. Il figure sur le texte d’une donation très importante faite à l’Abbaye de Savigny en 871 ou 918. Le nom latin du village « Alta Rivoria » y figure.
En patois, il y a une cinquantaine d’années, cela donnait « Yauta Ravouere ». En vieux français, Ravouere veut dire chêne. On pourrait donc traduire « le Haut Chêne ». Certains érudits pensent à « chênes sur la hauteur », puisque l’on sait que beaucoup de forêts de chênes poussaient ici naturellement, pour preuve des bassins de tanneries existaient au lieu-dit Gazanchon. Or, qui disait tanneries, disait écorces de chênes indispensables pour la préparation du cuir. Il nous reste du patois, le nom actuel des habitants de Haute Rivoire, les Taravouériens.

Histoire

  • Au Moyen Age.

La rivière le Pont Lyonnais sépare le royaume de France (Comté du Forez) de celui du Saint Empire Germanique dépendant, lui, de l’Archevêque de Lyon. C’est Philippe IV le Bel (1294-1322) qui annexe le Lyonnais. L’actuel patois de la région Rhône-Alpes est la survivance du franco-provençal de l’époque. Le bourg était alors entouré de remparts. Il n’en reste malheureusement rien, même si leur tracé est bien connu, ainsi que l’emplacement de trois portes.

  • Avant la révolution.

Le territoire de la commune est divisé entre le Forez et le Lyonnais.
Au Forez est rattaché le domaine de Thoranche et le bourg, alors que le comté de Fenoyl et la seigneurie de la Menue font partie du Lyonnais. Le comte de Fenoyl, élevé au marquisat en 1727 constitue la commune des Halles qui était jusqu’alors une parcelle de Haute Rivoire. Sous l’ancien régime, Haute-Rivoire est le siège d’une justice et possède sans doute le grenier à sel de la région. Thoranche est le siège d’un prieuré cistercien ;
On connait le cahier de doléances des paysans du Seigneur de la Menue de 1789). La Menue est une ancienne seigneurie dont la justice s’étend sur toute la paroisse de Haute Rivoire comprise dans le Lyonnais et sur une partie de celle de Meys dans le Forez. Pratiquement tous les vestiges du château de la Menue ont disparu.

Un seigneur de la Menue, ancien officier des mousquetaires de la garde du Roi, chevalier de Saint Louis, laisse, par testament du 6 mars 1789, une rente de 100 écus pour le couronnement annuel d’une rosière. (Le prix est donné jusque dans les années 1940 à une jeune fille sage et méritante).
C’est sous le Second empire que le village trouve sa physionomie actuelle. La population augmente, la campagne se fertilise. La ville de Lyon, proche pôle urbain donne du travail à façon aux villageois (comme le travail du coton, le tissage de la soie) et fournit un bon débouché aux denrées agricoles.

Eglise Saint ?? (19ème)

L’église actuelle date de 1836.
Elle a remplacé l’ancienne, trop petite, certainement romane.
La façade aux trois œils-de-bœuf a trois portails à linteau droit, dont celui du milieu avec voussure en plein cintre, et au dessus un fronton triangulaire. Au dessus encore, un autre fronton triangulaire renferme le grand œil-de-bœuf, et enfin, un autre fronton circulaire couronne le tout.

L’intérieur, très sobre, rappelle les directives de Vatican II qui préconisait des églises sans ors ni ostentation pour que les fidèles ne soient pas distraits dans leurs prières.

Le clocher est massif ; sa base serait du 11ème ou 12ème siècle, ses baies ont été agrandies à l’époque gothique et le haut date du 17ème siècle.

La charpente date de 1679 et le carillon de 1844.
Au pied du clocher, la croix de l’ancien cimetière porte en son centre les initiales DR, peut-être celles du forgeron qui l’a fabriquée.

Un musée a été installé à l’intérieur. Il présente, grâce à de nombreux documents et objets, la vie du village vers 1900.

Rue Courbe

Il ne reste plus qu’une façade typique des commerces moyenâgeux, mais rien des maisons à pignons et échauguettes citées par le baron Ravenat au 19ème siècle.
Seuls subsistent les escaliers de pierre, des poulies au ras des toits pour monter les fagots au grenier et quelques dates vénérables gravées sur des linteaux de fenêtres.

Une des plus anciennes maisons de cette rue abrite le musée de Rémi Cuisinier

La Pierre de Saint Gorgolu

Dans le bois du Bancel, se trouve une roche portant l’empreinte d’un corps couché.
La légende dit que l’ermite Saint Gorgolu vivait là et dormait sur cette pierre.
La légende dit aussi qu’une jeune fille qui se couche à la place de Saint Gorgolu sera mariée dans l’année.
Cette couche serait bénéfique aux femmex stérilex qui viendraient s’y allonger.

Le pas de la mule

Sur le chemin de la Ronce, presqu’en haut d’une petite côte, Saint Gorgolu, monté sur sa mule était poursuivi par un loup. La mule et l’ermite allaient être rejoints. Alors dans un sursaut d’énergie, la mule s’élança et, frappant le rocher de son pied, y imprima pour mille ans la trace de son fer. Elle fit un tel bond qu’elle atterrit de l’autre côté de la vallée mettant hors de portée du loup notre ermite en danger.

On peut voir l’empreinte du « pas de la mule » sur un rocher.

D’autres pierres sont visibles dans ce bois. Elles pourraient marquer un lieu de culte païen au temps des Celtes.


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