Saint-Gervais

Saint-Gervais est une commune française située dans le département du Gard, en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Au Moyen Age, la ville s’est créé, en rond, autour de son église (dont les fondations sont du XIe siècle, voire du 9e) et de sa maison forte du XIIIe siècle.
En 1607, la maison forte est transformée en château.

Toponymie
Sous la Révolution française, la commune, appelée Saint-Gervais lès Bagnols porte le nom de Gervais lès Bagnols.

Les nombreuses traces laissées (dolmen de Coste-Rigaude-Les Peyrières, mégalithe du bois de Pigeaud, sépulture gauloise de Combe-Belle) montrent que la vie s’est installée sur les hauteurs dès le Néolithique.
L’oppidum de la Font du Loup sur la colline du Haut-Castel est un des sites majeurs du territoire.
En 400 av. J.-C., le peuple celte des Volques Arécomiques occupe la région et va se soumettre aux Romains.
Bagnols est au Xe siècle le chef-lieu de la viguerie qui va comprendre jusqu’à 25 villes et villages.
La vicomté de Nîmes est vendue en 1185 à Raymond V, comte de Toulouse, puis en 1258 à Saint Louis. En 1279, tout le pays est réuni au Languedoc et Nîmes devient sénéchaussée royale.
A l’installation des papes à Avignon, le roi de France donne en 1316 la coseigneurie de Bagnols et de son territoire au très influent cardinal Napoléon Orsini (francisé en des Ursins) qui passera aux mains du futur pape Grégoire XI.
Au XVIe siècle la viguerie de Bagnols prend le parti Bourguignons dans sa lutte contre les Armagnacs. Pendant les guerres de Religion, au XVIIe siècle, l’armée de Louis XIII assiège Bagnols qui capitule rapidement.
Le XVIIe et le XVIIIe siècles voient Bagnols prospérer grâce à l’artisanat textile, l’élevage du vers à soie, la culture de la vigne et de l’olivier. On aménage des magnaneries et on plante des mûriers pour nourrir les vers. Mais en 1855 des maladies comme la pébrine, ruiner cette activité qui s’éteindra au milieu du XXe siècle.

Une fontaine de 1767 alimente un lavoir avec les eaux des sources de la Grand Font.

Eglise Saint Gervais et Saint Protais

Au XIVe siècle, l’église est placée sous le vocable des Saints Gervais et Protais, les saints patrons protecteurs du village.

L’église a subi de profonds remaniements entre 1991 et 1893 (nouvelle nef, pilliers et bas-côtés, six fenêtres en plein-cintre équipées de vitraux).
L’église a été consacrée le 13 avril 1893.

Stèle gallo-romaine avec inscription, découverte autrefois dans le couvent des sœurs Trinitaires (le couvent a disparu en 1963).

Fragments de sarcophage de marbre blanc. Il s’agit de l’un des deux fragments de marbre blanc découvert lors de l’agrandissement de l’église en 1836, au sous-sol au niveau de la première colonne du nord, près du chœur.

L’église paroissiale possède des reliques de Saint-Firmin et Saint-Victor (martyrs de Rome).


Notre église
ses origines
L’édifice, bâti sur l’emplacement d’un temple païen, dédié pense-t-on à jupiter tonnant, est de style roman. Le village sur lequel il est construit, fut cité une première fois en 1384, le prieuré en 1620. On ne signale aucun document remontant au Moyen-Âge. L’église constituait un prieuré au titre de saint gervais et saint protais - deux frères martyrs.
C’est le nom de saint gervais qui fut attribué au village.
l’eglise actuelle
Les bases du mur extérieur du chœur sont datées comme étant du IXème siècle (Chanoine beraud). Le fond du chœur serait de la seconde moitié du Xlème siècle. Une restauration a été faite au XXème.
Initialement l’église était constituée d’une seule nef.
Par la suite deux chapelles ont été ajoutées : une dédiée à la Vierge, l’autre à St Joseph.
Mais le style roman a été respecté, donnant à l’ensemble une unité de construction.
Le chœur, d’un plan demi-circulaire, s’ouvre sur 3 arcades superposées.
Le fond du chœur est composé de 7 arcatures reposant sur des pilastres ou colonnes.
Ces colonnes sont d’origine romaine avec ornementation de feuilles d’acanthe. Peut-être appartenaient elles à un ancien temple.
particularités
Sur le chapiteau de la 5ème colonne, une tête stylisée figurerait une représentation du Saint Esprit.
Sur la 2ème arcature à droite, une pierre gravée mérite l’attention. A une distance de deux mètres, on y voit un lotus (épanouissement spirituel). Vue de plus loin, on distingue une représentation de la Sainte Face du Christ.
Une pierre cubique, au-dessus du tabernacle comporte 4 crucifixions :
• un crucifix avec 2 personnages (La Passion),
• un crucifix seul (les martyrs),
• un enfant crucifié la tète en bas (le martyr des enfants),
• un adulte crucifié la tête en bas (St Pierre).
Ajoutons un tableau plus récent de Jacques-Alice wagrez. Il s’agit d’une crucifixion du christ d’après rubens et van dyck dont l’original se trouve au louvre.
Des vitraux polychromes, avec des figures géométriques de style flamboyant, restaurés en 2005, assurent une lumière irisée baignant de couleurs vives l’édifice tout entier.
(In fiche signalétique de l’église).

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