L’Isle sur la Sorgue

L’Isle sur la Sorgue est située entre Avignon et la vallée Nord Luberon en Provence, Alpes, Côte d’Azur dans le département du Vaucluse.

Toponymie
L’Isle sur la Sorgue tient son nom de la Sorgue qui prend sa source quelques kilomètres en amont à Fontaine de Vaucluse. Celle-ci se divise en de multiples canaux, qui font alors apparaître la ville comme un groupement d’îles.
Le mot provençal sorgo signifie source, petit cours d’eau. Le nom de la rivière, la Sorgue, est le résultat de la transformation en un nom propre en français d’un nom commun en provençal.

Les roues à aubes


Un peu d’histoire
Les eaux de la Sorgue fournissaient depuis une époque très ancienne, la force motrice à de nombreuses usines. La première utilisation fut, probablement, pour les moulins à blé, avant une spécialisation dans la laine et la soie. A l’origine, filage et tissage se faisaient à la main par les paysans des fermes, qui apportaient ensuite leurs étoffes à l’Isle pour y être “parées”, c’est-à-dire foulées et apprêtées aux moulins-paroirs ou “paradoux” actionnés par les eaux de la Sorgue. Mais peu à peu, les moulins-paroirs se mirent eux-mêmes à filer et tisser, accroissant ainsi leurs activités. Au 13ème siècle, les draps dits “blanquets” que l’on fabrique à l’Isle, sont très appréciés. Ce sont les draps pour recouvrir les lits qui représentent nos actuelles couvertures. Il y a eu sur les différentes branches de la Sorgue 62 roues recensées. Le record revient au bras de Sorgue qui traverse le centre-ville, appelé Sorgue de l’Arquet. Long de 527 mètres, 17 roues y avaient été installées. Vers le milieu du 19ème siècle les 17 fabriques de soie et de laine étaient en activité au quotidien, d’après un procès-verbal de constat du 28 septembre 1855, et employaient 297 ouvriers.
(In fiche de l’Office de Tourisme).

L’hôpital local

Collégiale Notre-Dame des Anges de L’Isle sur la Sorgue

L’église paroissiale a été érigée en collégiale sous le vocable de « Notre-Dame des Anges » par l’évêque de Cavaillon en 1212 (titre confirmé par le Pape Honorius III en 1222), la Collégiale est dédiée à l’Assomption de la Vierge.
La nef s’est effondrée en 1636 et l’édifice a dû être reconstruit sur les plans de l’architecte avignonnais François de Royers de la Valfenière (1575-1667).

La façade est scandée de deux niveaux de pilastres et colonnes engagées, séparés par un entablement très saillant. L’ensemble, dans sa superposition dorique - ionique, est riche mais austère. L’axe central, où s’ouvre la porte principale dans un arc en plein cintre, est marqué par le ressaut des colonnes et un fronton triangulaire sommital limité à la travée centrale. Une balustrade encadrée de bases sommées de boules couronne la façade et donne à l’ensemble un aspect extrêmement romain.

Le beffroi, qui constitue l’actuel clocher, a été édifié par les Consuls de l’Isle en 1538.

Sous l’horloge, un cadran lunaire, et l’inscription « Liberté, égalité, fraternité », témoignage de la lutte entre cléricaux et radicaux au moment de la séparation de l’église et de l’état.

  • Nef

    Une vaste nef unique de six travées de 50 m de long pour 14 m de large. La voute en croisée d’ogives à 20 m de huat.
    La nef est flanquée de chaque côté de 11 chapelles latérales non communicantes placées entre les contreforts, et greffée sur un chœur bien plus étroit.

    La riche décoration intérieure du 17ème siècle de la collégiale rappelle celle des églises italiennes.

  • Chœur

    Un grandiose retable composé de deux colonnes torses et cannelées et une boiserie semi-circulaire du 17ème siècle entièrement dorés et richement sculptés. Le retable est encadrant d’un tableau de Reynaud Levieux représentant l’Assomption de la Vierge, peint à Rome en 1680.

  • Vertus de la Vierge

    Dans les écoinçons des arcades des chapelles latérales, les sculptures de Jean Péru (1650-1723), des personnages assis ou allongés sont tous des allégories des Vertus de la Vierge (Charité, Espérance, Justice, Prudence, paix, Tempérance, Autorité, Religion, Virginité, Chasteté, Foi chrétienne)
    A gauche : la Prudence : elle tient un miroir à la main et un serpent s’enroule autour de son autre bras.
    A droite : la Justice : elle tient une balance et les faisceaux de licteur sont les attributs de la Justice

  • Gloire

    Gloire en bois sculpté et doré attribuée à Jean Péru

  • Chapelle du Corpus Christi

    Le tableau de l’autel représentant L’ascension avec les quatre docteurs de l’Église latine, œuvre de Pierre Mignard (1675)

  • Chapelle de la chaire ou de la congrégation des filles

    Au centre du retable la Présentation de Jésus au temple, œuvre de Nicolas Mignard (1665)

  • Chapelle de Sainte-Madeleine

    Au centre le Christ apparaissant à Madeleine ou Noli me tangere, œuvre de Pierre Parrocel (1707).
    A droite le gisant de l’illustre pécheresse la représente tenant dans sa main gauche un crâne qu’elle appuie sur sa jambe.

  • Chapelle du crucifix

    Cet autel, décoré en son centre par une statue de Notre-Dame de Lourdes, est encadré par deux petites statues : à gauche sainte Anne et à droite saint Jean-Baptiste

  • Chapelle Saint Roch

    Cette chapelle est décorée de cinq tableaux anonymes décrivant les épisodes de la vie de saint Roch. Une toile représentant le saint en prière orne le retable et les quatre autres sont encastrées dans les boiseries des panneaux latéraux.

  • Chapelle de Saint Antoine

    Le retable est de Joseph Reboul avec deux magnifiques colonnes torses. Au centre grand tableau anonyme de saint Antoine avec un cochon à ses pieds et l’archange saint Michel. Elle est également décorée des statues en bois non doré des quatre évangélistes.

    A gauche, Saint Jean avec l’aigle
    A droite, Saint Luc avec le taureau.

    A gauche, Saint Marc avec le lion
    A droite, Saint Matthieu avec l’ange

  • Statuaire

    A gauche, Sainte Marthe avec la tarasque
    A droite, Sainte Marguerite tenant une croix et chassant le dragon

  • Banc de Fabrique
  • Orgue

    L’orgue primitif est l’œuvre de Charles Royer en 1648.


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vendredi 1er juillet 2016
par  gs

Les Saints Roch de l’Isle sur la Sorgue

Le Saint Roch de l’Isle sur la Sorgue en la collégiale Notre-Dame des AngesLes tableaux anonymes de la vie de Saint Roch
technique : peinturee
désignation : 1ère chapelle nord : retable, lambris de revêtement, 5 tableaux : Scènes de la vie de saint Roch
localisation : (…)

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