Cathédrale Saint-Corentin




Cathédrale Saint-Corentin

Gothique breton.



Cathédrale Saint-Corentin : Guide détaillé
Soyez les bienvenus dans cette cathédrale.
C’est une maison où Dieu aime accueillir et rassembler les hommes.
Elle est sous le patronage de Notre-Dame et de son premier évêque saint Corentin.
La tradition rapporte qu’en témoignage de foi, celui-ci choisit le “martyre vert”, la solitude érémitique sur les pentes incultes du Ménez Hom. L’eucharistie assurait sa subsistance. Ce que symboliquement représente le récit légendaire : chaque jour il prélevait une part du poisson de sa fontaine qu’il retrouvait intact le lendemain. La même vie latine rapporte que Gradlon, roi de ces terres, vint le prier d’être le pasteur de sa cité, Kemper au confluent de l’Odet et du Steir, faisant de lui un des fondateurs des diocèses de Bretagne entre le Ve et le VIle siècle.
Histoire de la cathédrale
Sur le site d’édifices antérieurs des IXe et Xle siècles, sa construction fut décidée en 1239 par l’évêque Rainaud, chancelier ducal de Pierre de Dreux, venu d’Ile de France. C’est le temps du gothique rayonnant, celui des chantiers où se reconstruisent Chartres, Reims ou Amiens. L’entreprise ambitieuse de Quimper part du chœur qui incorpore à son chevet la chapelle extérieure de Notre-Dame de la Victoire. Elle est freinée par les misères du XlVe, guerres de succession et épidémies, où s’édifie seulement le collatéral sud.
Il faut attendre l’avènement du Duc Jean V pour qu’au début du XVe s’achève la première partie de l’œuvre, le chœur qui se couvre d’une voûte à croisée d’ogives et se colore de nervures peintes et de vitraux au jaune d’argent. Au 2e quart de ce siècle seulement sont entrepris, à partir de l’extrémité ouest, d’abord les tours et le porche, puis la nef. Après 1460 celle-ci vient se greffer sur le chœur par l’intermédiaire du transept, que surmonte un clocher central de 16 mètres. En fin de siècle, les bâtisseurs la couvrent d’une voûte de pierre, enduite d’ocre et tracée à l’imitation d’un assemblage de briques ; ils cisèlent les meneaux des fenêtres et, au temps de la reine Anne de Bretagne, les garnissent de vitraux à personnages.
Un mobilier, rappelé aujourd’hui par la chaire baroque, se constitue durant les années où persiste la prospérité : jubé, stalles et tribune d’orgue.
La Révolution et la Terreur de 1793 y mettent fin, transformant les échoppes fabriciennes accrochées aux flancs de la cathédrale en débits de boisson et, à l’intérieur, faisant place nette au culte de la Raison, par un grand brûlis où se consument meubles, reliquaires et statues de bois polychrome.
Avec le Concordat, l’Eglise cicatrise ses plaies et restaure sa cathédrale. Des évêques bâtisseurs s’y emploient, font tailler les garde corps des galeries hautes de la nef et du chœur, restés en plan. Mgr Graveran, gagné aux reconstitutions de Viollet Le Duc, fait reprendre par Bigot le projet amorcé sous Claude de Rohan de dresser sur les tours, alors coiffées de capuchons de plomb, des flèches de granité ; il obtient de ses diocésains la contribution d’un sou annuel durant cinq ans. A l’intérieur, ses deux successeurs poursuivent cette œuvre restauratrice, non sans refléter le goût quelque peu systématique de ce temps, où l’on supprime les retables et recouvre de patine ou de brou de noix les couleurs des enduits et des bois, et où se recrée un décor médiéval, aux vitraux à médaillons historiés et au mobilier néo-gothique. Ils font aussi appel à Yan Dargent pour illustrer les murs des chapelles de scènes tirées de l’évangile et d la légende dorée.
Les grand travaux entrepris aujourd’hui par le Ministère de la culture ont consolidé les structures fatiguées de l’édifice, décapé ou remplacé les pierres rongées par les intempéries et les parasites. La lumière rendue à l’architecture par le chaulage, les fresques restaurée des voûtes, l’éclat retrouvé des vitraux, les couleurs rafraîchies et ravivées des peintures murales, les dorures du mobilier ont rajeuni cette œuvre distinguée des gothiques rayonnant et flamboyant avec ses apports ultérieurs.
Il convenait de fêter cette nouvelle jeunesse de la cathédrale Saint-Corentin et de la souligner par une rénovation du sanctuaire conforme à la liturgie conciliaire et doté d’un mobilier d’expression contemporaine. C’est au sculpteur Pierre Manoli que fut confiée l’interprétation de ce programme : la composition de l’autel et de sa croix, de l’ambon et de la cathèdre. (In guide de la cathédrale)

A gauche, la nef et le chœur asymétriques.
A droite : les tours jumelles.

Les tours

Les tours jumelles de la façade sont caractéristiques de la Basse-Bretagne, influencées par le style anglais. Elles ne seront totalement terminées qu’au 19ème siècle.

Le portail

La nef

Il existe une asymétrie très marquée entre l’alignement du chœur et de la nef, dont la raison reste sujette à plusieurs interprétations.
Une des principales inconnues de la construction de la cathédrale, concerne la différence d’orientation entre le chœur et la nef. Plusieurs hypothèses ont été émises. La première est d’ordre symbolique : le chœur suivrait l’inclinaison de la tête du christ sur la croix, une autre y verrait des difficultés rencontrées au cours des travaux à cause de la nature du sol et des fondations de la cathédrale romane
Au-delà de ses dimensions hors-normes, la nef surprend par sa luminosité et donne tout son sens au qualificatif de "cathédrale de lumière". Ses verrières datent du 15ème siècle. Mises en place de 1417 à 1419, elles sont l’œuvre de plusieurs ateliers.

Chapelle Saint-Roch

  • Statuaire


Hagiographie : saint Corentin
Il était l’un des sept saints fondateurs de Bretagne, et le premier évêque de Quimper (au 4ème siècle).
Selon la légende, il se nourrissait d’un unique poisson aux propriétés bien pratiques, puisque l’animal se reconstituait chaque fois que le Saint en coupait un bout pour se sustenter. Grâce à ce poisson magique, il sauva le roi Gradlon de la faim, autre personnage légendaire de Cornouailles.
Jusqu’au 18ème siècle, Quimper portait le nom de Quimper-Corentin.

L’éducation de la Vierge
Saint Yves entre le riche et le pauvre (bois polychrome du XVIe siècle)
Mise au tombeau (Réplique de celle de la cathédrale de Bourges)
Détail
Détail
Notre-Dame d’Espérance

Sculpture d’Auguste Ottin en 1846 : la tête de l’Enfant Jésus semble étrangement celle de Napoléon.

  • Vitraux
    Vitrail de l’évêque Mgr Graveran

    Le vitrail le représente offrant la cathédrale, dont il a fait érigé les deux tours, à Notre-Dame et Saint Corentin. Il est accompagné de Saint Joseph, son saint patron. La cathédrale a la double dédicace Notre-Dame et Saint Corentin.

  • Chaire à prêcher
    La chaire est ornée de scènes de la vie de saint Corentin
    (Bois : taillé, doré ; 4e quart 17e siècle)
  • Gisants
    François-Hyacinthe de Plœuc du Timeur
    René Nicolas Sergent, évêque de Cornouaille (1855-1871)
  • Autel

    Autel dédié aux prêtres des diocèses de Quimper et Léon morts pour la France pendant la Grande Guerre. L’autel est surmonté d’une retable en mosaîque de Maurice Denis (1923).


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jeudi 8 septembre 2011
par  gs

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