Que vaut la vie si, plongé dans tous tes soucis, tu ne prends pas le temps de t’arrêter pour contempler ?
(Walter de la Mare)
Manzat est bâtie sur un site peuplé dès le Néolithique.
Toponymie
Le nom de Manzat est probablement d’origine très ancienne, prélatine. Il viendrait du mot Mannius puis Mannicius. En 1163, Manzat s’appelle Amanziaco puis Manzac en 1392.
Le bourg de Manzat se trouve sur la voie romaine qui relie Riom à Évaux-les-Bains. Une partie de cette voie est encore visible au milieu du 20ème siècle, au hameau du Montel.
Le musée de Clermont possède une bouteille cylindrique gallo-romaine en verre renfermant des ossements calcinés. Au milieu de ces ossements, on a trouvé un moyen bronze de Domitien. Un texte anonyme du 19ème siècle mentionne qu’un particulier possède une borne milliaire d’époque romaine.
Vestige de la tour médiévale de Montiroir.
Guillaume de Manzat, damoiseau et Agnès, sa femme, font une vente à la chartreuse de Port-Sainte-Marie en 1299.
La guerre de 1914-1918 fait quatre-vingt victimes, un nombre supérieur à la moyenne française.
Le canton de Manzat est une terre de maquis, en particulier pour les Francs-tireurs et partisans sous la direction de Jean Bac. Deux résistants de la commune sont fusillés par les Allemands. Ainsi, deux stèles sont élevées en leur honneur ; l’une au village de la Bessède, l’autre sur le bord de la route qui va à Châteauneuf-les-Bains. Un camp d’internement est installé à Manzat durant une partie de cette guerre
La paroisse est sous le patronage de Saint Genès puis Saint Roch et Saint Etienne.
L’église de Manzat est de style néo-gothique. Elle est consacrée le 5 mai 1872 par l’abbé Guillaume Chardon et remplace une église du 11ème siècle, plus petite, fortifiée et de style roman, dont il n’est parvenu aucune représentation.
L’église était un bâtiment roman, de petites mais très justes proportions, dont le porche devait être agrémenté d’une fresque du jugement dernier (Ardouin-Dumazet). Elle fut détruite et servit de carrière de pierres après sa fermeture en 1848. Il n’en reste rien aujourd’hui.
La nouvelle église qui fut consacrée à la vierge en 1872 conserve un mobilier intéressant.
Mobilier
L’église actuelle contient plusieurs éléments remarquables :
A gauche : Vue d’ensemble des stalles.
A droite : siège à baldaquin.
Deux sièges à baldaquin sont couronnés chacun de deux angelots.
Les dossiers sont ornés de figurations de Saint Jean l’évangéliste assis et de Saint Paul.
L’artiste inconnu a signé des œuvres d’art Baroque, bien dans le style du 17ème
Le tombeau de l’autel célèbre l’Assomption de la Vierge dans une mandorle, encadrée par deux anges.
De part et d’autre, sous les arcades :
A gauche Saint Paul et Saint Pierre.
A droite Saint Jean et Saint André.
Il est dû au sculpteur clermontois Mombur qui l’a réalisé en 1895
De gauche à droite : ? ; Saint Etienne ; ? Saint Paul.
La vierge de la piéta a le visage de Louise de Lafayette épouse d’Ignace de Beaufort.
A l’extérieur, par-dessus le toit de la croisée du transept, une autre Vierge tend ses mains bénissantes : rappel d’un vœu du curé Mazoir à Notre-Dame de Fourvière.
42 Vitraux ornent l’église.
Ils ont été réalisés par le fameux peintre verrier Champrobert.
Dans le chœur : Saint Genès, Saint Michel, Notre-Dame des Victoires, Saint Raphaël, Saint Etienne.
A gauche, Immaculée Conception
Au centre, Notre Dame d’Orcival
A droite, Cœur Immaculé de Marie.
A gauche, saint Nicolas (Don des garçons du village)
Au centre, Saint Antoine le Grand
A droite, Sainte Germaine de Pibrac.
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Que vaut la vie si, plongé dans tous tes soucis, tu ne prends pas le temps de t’arrêter pour contempler ?
(Walter de la Mare)
Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous.
(Paul Eluard)