Solliès-Toucas

Solliès-Toucas est située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Eglise Saint-Christophe


On ne trouve pas d’indication précise sur la date de la construction de cet édifice. Toujours est-il que, vers la fin du XVIIe siècle, les syndics des Toucas veulent obtenir la construction d’une église destinée à remplacer la petite chapelle Saint Christophe. Le financement pose problème, et en date du 2 décembre 1699, le parlement de Provence condamne la commune de Solliès-Ville à assumer les frais de l’agrandissement de la petite chapelle et de la construction de l’église Saint-Christophe.
Cette église est flanquée d’un clocher quadrangulaire d’une hauteur de 23 mètres qui abrite cinq cloches. Une dans chacune des baies ouvrant sur les quatre points cardinaux et la cinquième au campanile.
La porte d’entrée principale état, à l’origine, de dimensions plus modestes et son baldaquin fut souvent brisé lorsqu’on sortait la statue processionnelle de la Sainte Vierge. D’autre part, le mistral s’engouffrait avec force dans la nef. C’est pourquoi il fut décidé d’ouvrir une porte latérale à gauche en même temps qu’était rehaussé le tambour de l’entrée principale.
Le portail principal qui donne sur la place de l’église est surmonté d’un fronton portant une inscription latine sibylline, gravée comme un rebus où majuscules et minuscules, sont savamment mêlées :
SOL iste jam ipso bis cruce LIgatUS
aut ecce SOLIs aedES jam veri cruce fulgens

Deux traductions sont proposées : « Le soleil a déjà été deux fois enchaîné, ici sur la croix » ou bien encore « Et voici le temple du soleil désormais illuminé par la vraie croix ». Cette légende, selon une note manuscrite des archives de l’évêché, sert de devise au cadran solaire situé au-dessus du fronton. Le détail architectural en question ne semble pas avoir été conçu comme cadran solaire car la façade de l’église, exposée au nord, ne reçoit pratiquement jamais le plein soleil.
L’église renferme sept autels. Le chœur est occupé par un autel en marbre soutenu par des colonnes de la gloire et un maître autel en deux parties derrière lequel se dresse un retable e bois doré datant de 1704 dont les colonnes encadrent un tableau de Saint Christophe portant l’Enfant Jésus sur son épaule.
La nef est éclairée par huit vitraux réalisés par Ginette Balesta et une rosace située au-dessus du portail qui intègre un vitrail représentant une Vierge à l’Enfant. (In fiche signalétique de l’église)


La tour attenante à l’église, au sommet de laquelle se trouve le campanile, a été construite au 9ème siècle. C’est une ancienne tour de guet sarrasine qui avait pour but de permettre la surveillance de tout mouvement suspect aux alentours. Dès qu’un danger était signalé, on allumait un feu au sommet de la tour afin de prévenir rapidement la population. L’église a été construite en s’appuyant contre cette tour et c’est pour cette raison qu’elle paraît excentrée par rapport à cet ouvrage.
Plusieurs village de a vallée possèdent une tour de ce type. (In fiche signalétique de l’église)


La Convention de 1795 chassa les religieux et l’église fut interdite au culte. Dans la précipitation, un homme sauva du brasier une statue de la Vierge. Son épouse, en pleurs, la vénérait tous les jours pour que leur fille unique, atteinte de cécité, recouvre la vue.
Exauçant ses prières, la Sainte Vierge redonna la vue à leur enfant. Reconnaissant, le sieur Monfret la transporta et la cacha dans la forêt des Morières. Quand les esprits se furent apaisés, à l’insu des toucassins, il remit sur l’autel la statue, appelée depuis cet épisode « la Vierge de Monfret » ou « Notre Dame des aveugles ». (In fiche signalétique de l’église)


En 1720, pour lutter contre l’épidémie de peste bubonique qui décimait les habitants de la vallée du Gapeau. la population de Solliès-Toucas se regroupait sur cette place pour recevoir plusieurs fois par jour la bénédiction du curé de la paroisse et prier Saint Roch.
Des grands feux de plantes aromatiques étaient entretenus nuits et jours car les fumées étaient sensées protéger les toucassins de la maladie. Cette terrible pandémie qui a sévi jusqu’en octobre 1721 s’est soldée par 85.000 victimes dans la Var. (In fiche signalétique de l’église)


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mardi 20 août 2019
par  gs

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Le saint Roch de Solliès-Toucas en l’église Saint-Christophe

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