Eglise Saint-Roch

Au 296 rue Saint Honoré, 75001 PARIS, construite sur l’emplacement d’une petite chapelle dédiée à Sainte Suzanne s’élève l’église Saint Roch, l’une des plus vastes de Paris avec ses 126 mètres.

Louis XIV et sa mère Anne d’Autriche en posèrent la première pierre en 1653 dans laquelle on avait placé deux médailles. Sur l’une était gravé le portrait du roi sur l’autre celui d’Anne d’Autriche, et toutes les deux portaient au revers l’image de saint Roch.
Sur la pierre on lisait cette inscription :

d.o.m.
jesu christo
per crucem salvatori
sancto rocho
per crucem sanatori.
ludovicus xiv
gal. et navo. rex
posui.
anna rgina matre
manum supponente
m.d.c.liii.

On lui donna le vocable de saint Roch parce qu’on y faisait le service religieux d’un petit hôpital destiné aux pèlerins espagnols qui étaient atteints de la peste, et que saint Roch est le patron des pestiférés.

A l’instar de la chapelle du Val de Grâce, l’église Saint Roch répond au message de Rome : construite sur un axe majeur de la capitale, une façade sobre mais à deux niveaux avec peu de statues : sur la façade, de chaque côté de la porte principale, à gauche, Saint Roch et à droite, Saint Honoré entre deux colonnes doriques et une mise en scène imposé par la montée d’escalier.
Le niveau supérieur aligne un jeu de colonnes corinthiennes.

La façade porte encore, de façon discrète, après un ravalement les traces la terrible fusillade qui s’engagea entre les troupes du général Bonaparte et les insurgés royalistes le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795).

L’horloge bleu et or au deuxième étage de la façade date de 1835.
De chaque côté, sur deux piédestaux, les Pères de l’église latine qui enseignent au peuple (Saint Jérôme, Saint Augustin, Saint Ambroise, Saint Grégoire).

Au premier étage

A droite, Sainte Geneviève (H. 2 m 50 de Aizelin Eugène, 1875). Drapée, la tête couverte d’un voile, les cheveux tressés, elle tient une houlette dans la main gauche, et de la main droite ramène les plis de son manteau sur sa poitrine.
A ses pieds, est couché un agneau.
Sainte Geneviève, (née à Nanterre vers 423, morte à Paris entre 502 ou 512) patronne de la ville de Paris. Selon la tradition, lors du siège de Paris en 451, Geneviève, convainc les habitants de Paris de ne pas abandonner leur cité aux Huns conduits par Attila.
A gauche, Sainte Clotilde (H. 2 m 50 de Loison Pierre, 1875). Vêtue d’une robe ornée d’une riche ceinture retombante, la tête ceinte d’une couronne royale, elle a dans la main droite un sceptre et porte la main gauche sur son cœur.
Sainte Clotilde, née vers 465 ou 475, morte vers 545, princesse burgonde, devenue reine des Francs en épousant Clovis, qu’elle contribue à convertir au christianisme.

Au rez-de-chaussée

A gauche, Saint Roch (H. 2 m 50 de Loison Pierre, 1875). Vêtu de l’habit de pèlerin, il a dans sa main gauche un long bâton de voyage auquel est suspendu une gourde ; à sa droite, se trouve un chien portant un pain dans sa gueule.
A droite, Saint Honoré. (H. 2 m 50 de Aizelin Eugène, 1875). Mitré et crossé, l’évêque d’Amiens est revêtu de ses habits sacerdotaux. patron des boulangers, il tient dans la main gauche un pain et des épis de blé.

A l’intérieur

  • La chaire à prêcher de la nef
    • les cariatides, illustrant les vertus cardinales, soutenant la cuve sont de Gabriel Rispal (20ème).
    • La cuve présente cinq reliefs qui mêlent vertus théologales et vertus cardinales (de gauche à droite : Justice, Force, Foi, Charité, Espérance (ces trois figures en un seul relief), Vérité, Tempérance) de Constant Delaperche en 1823.
    • l’abat-voix de Simon Challe (18ème).
      • L’Ange de la Vérité soulevant le voile de l’erreur ;
      • L’Ange soulevant le voile de l’ignorance ;
      • L’Ange de l’apocalypse soulevant le voile de l’erreur ;
      • L’Ange de la renommée soulevant le voile de l’ignorance ;
      • Le voile des ténèbres de l’ignorance est éloigné par la vérité de la Parole de Dieu, vécue à la lumière de la Foi, de l’Espérance et de la Charité.
    • l’abat-voix : détail de l’ange musicien.


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  • L’autel
    Au-dessus une immense Gloire divine de Etienne Falconet. Des rayons et des nuages parsemés de 24 têtes de chérubins. La réalisation est en « biscuit de Sèvres ».

    Sur l’autel le groupe de la nativité, un marbre de Michel Anguier (1665-1667) qui provient du maître-autel de l’église du Val de Grâce, encadré par Saint Jérôme et Sainte Barbe.
    (Le groupe en marbre de la nativité qui se trouvait au Val de Grâce à la demande de la reine Anne d’Autriche en reconnaissance de la naissance de l’enfant tant attendu (23 ans). Louis Dieudonné futur roi Louis XIV).
    Sculpture post-tritentine car la Vierge ne tient pas son fils dans son giron car c’est le fils de Dieu et Joseph en retrait, semble perplexe devant ce mystère.

  • Sculptures
    Pietà en plâtre de Frédéric Bogino (1856)
    Le baptême de Jésus,
    marbre par Jean-Baptiste Lemoyne et son neveu (1731)
    Monument du comte Henri de Lorraine, comte d’Harcourt,
    marbre par Nicolas Renard (1693)

    A gauche, médaillon au Marquis d’Asfed (militaire sous Louis XIV et Louis XV - maréchal de France)

    Monument de la famille de Créqui,
    marbre par Louis Hurtelle et Charles Mazeline (1688)

    A droite, saint André par James Pradier

    A gauche, saint François de Sales par Augustin Pajou
    A droite, saint Grégoire le Grand, pierre par Simon Challe (1766)

    Christ au jardin des oliviers,
    pierre par Etienne-Maurice Falconet (1757)
  • La cuve du baptistère (1845) en marbre avec un couvercle en cèdre.
    La « Fontaine Baptismale » est habituellement de la forme octogonale (7+1) pour symboliser le huitième jour, celui de la Résurrection du Christ, qui accomplit en plénitude la Création du monde en 7 jours.
  • Reconstitution de l’Arche d’alliance (devant la chapelle du Calvaire)
  • Vue d’ensemble du chœur : au premier plan l’autel
  • Le nom de Dieu et le monogramme du Christ

    A gauche, le nom de Dieu (au fait de la Gloire divine qui surplombe la Nativité), le nom de Dieu sous la forme de quatre lettres, ou Tétragramme. Cette graphie en hébreu est transcrite en français par YHWH ou JHVH.
    A droite, le monogramme du Christ : le chrisme (sur le devant de l’autel). Signe obtenue par l’union des premières lettres du nom du Christ : X (Khi) et P (Rhô) ou, plus anciennement, de celles de Jésus Christ (I et X). Les deux lettres sont entourés d’un cercle qui évoque l’idée d’une roue et reçoit des connotation cosmiques. On ajoute parfois les lettres Α et Ω (première et dernière lettre de l’alphabet grec, qui « enferment » toutes les autres lettres ; symbole de la totalité de Dieu et plus particulièrement du Christ en tant que premier et dernier.

    A droite, saint Denis l’aéropagite, évêque d’Athènes.

    Saint François d’Assise faisant l’aumône
    par Edouard-Alexandre Odier (1842)

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus, l’Echoppe Saint Roch, Centre de documentation et d’information sur l’histoire et la vie du quartier.
C’est au 22 rue Saint Roch, Paris 1er.
Un accueil chaleureux vous y attend.

Le Christ et ses Apôtres

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dimanche 21 mars 2010
par  gs

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