Beaune le Chaud

Beaune le Chaud, Belne, 1326, 1353. Beaulne.

Commune de Saint-Genès Champanelle compte encore plusieurs exploitations agricoles. Ce village est resté très rural et c’est certainement une de ses principales caractéristiques.
Très dynamiques, ses habitants organisent, tous les ans, en juin, le feu de la Saint-Jean.

Abrité au Nord par le Puy de Chatrat, son exposition Sud, Sud-Est lui vaut le nom de Beaune-le-Chaud.
Au carrefour des chemins menant à Lachamps et à Chatrat, depuis l’église, perchée sur les rochers, la vue s’étend sur les Puys (Lassolas, La vache, La Mey, Mercœur).

Quelques pas, 45 minutes de marche et vous êtes au sommet du Puy de la Vache.

Église Notre-Dame

La construction de l’édifice daterait de 1863.

A ses côtés se trouvait le presbytère. Il a brûlé en 1964.

Pour pénétrer dans le village, on passe de toutes parts devant une croix.
Est-ce un signe ?

On raconte que l’église de Beaune le Chaud renferme une statue de Vierge capable de rendre la vie aux nouveau-nés qui ont eu le malheur de la perdre ! De nombreuses personnes se rendaient donc en pèlerinage dans cet édifice.

Terrier de Notre-Dame de Beaune le Chaud

Le terrier de Beaune est un grand livre au format A3 qui a été établi sur l’ordre du seigneur de Laqueuille qui voulait remettre à jour (et à flot) les taxes dues par les habitants de son fief, dont faisait partie le village de Beaune le chaud. C’est au XVIIIe siècle, sous contrôle de notaire, chacun amenant les quelques documents officiels justifiant de les droits de fermage ou autres obtenus par succession. Le seigneur avait obtenu directement du roi l’autorisation de procéder à cette mise à jour.

Pour la petite histoire
La fête de la Saint-Jean d’été, traditionnellement accompagnée de grands feux, est la fête de Jean le Baptiste. Elle a lieu le 24 juin, date à laquelle on fête uniquement les Jean composés - ne pas confondre avec le 27 décembre, date à laquelle on fête les Jean.
Elle est proche de la date symbolique du solstice d’été dans l’hémisphère nord, qui a lieu le plus fréquemment le 21 juin, La nuit est encore très courte, et de ce fait plus propice à une fête durant jusqu’au matin.
Le solstice d’été a été fêté de tous temps. La fête de la Saint-Jean reprend donc des traditions préchrétiennes.

La fête de la Saint-Jean était traditionnellement, dans la plupart des paroisses de France, la fête de la Jeunesse avec des jeux et des rites de passage qui étaient à la fois le moment de réception des nouveaux membres de la bachellerie du village ou du quartier (les adolescents), et l’élection du roi et de la reine de la Jeunesse pour la nouvelle année.

Cette fête, qui était celle de l’apogée de l’été, était fortement marquée par la musique. Elle commençait le matin avec la messe de la Saint-Jean au cours de laquelle on chantait et jouait l’hymne à saint-Jean-Baptiste qui a donné son nom aux notes de musiques, et comportait toujours le soir une veillée avec un grand feu allumé avec des bûches que les jeunes gens et les jeunes filles étaient allés mendier les jours précédents dans chaque maison. Quand le feu de joie est plus ou moins consommé, les gens sautent par-dessus. Ainsi, et selon la tradition et la croyance populaires, on expulse les impuretés et on éloigne les maléfices
Elle se terminait par un bal nocturne.

Dans les années cinquante, ainsi, on voyait en ville, ou sur la route, des attroupements autour de ce qui ressemblait à un feu de camp. Lorsque les flammes baissaient, les garçons surtout, sautaient par dessus le feu autant de fois qu’ils le voulaient pour montrer qu’ils en étaient capables. Pour profiter de cette liberté nocturne, ne pas aller se coucher de bonne heure, pour une fois pouvoir s’amuser la nuit, les jeunes ravivaient le feu, quelquefois avec du laurier ce qui faisait crépiter le brasier.

L’apparition des pétards, des fusées de feu d’artifice ont provoqué des accidents que les édiles ont voulu éviter pour la population mais aussi pour ne pas être accusés de laxisme. De plus, le goudronnage des routes, les chaussées transformées en aires de stationnement, l’augmentation de la circulation, la télévision ont eu raison de ces mœurs pittoresques.

Dans le Puy-de-Dôme les jeunes, souvent des étudiants, se rassemblaient à Royat et montaient à pied au sommet du Puy de Dôme où ils passaient la nuit en attendant l’aube du 25 juin pour observer le lever du soleil qui apparaît à l’horizon limité à l’Est par les Monts du Livradois et les Monts du Forez. Quelquefois ils allumaient un feu au sommet (peut être aussi pour se réchauffer un peu). Cette coutume existait dans les années 1940 et beaucoup plus tard dans les années 1960.


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mercredi 2 novembre 2011
par  gs

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