Sarrance

Sarrance est située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.

Toponymie
Tiré du latin médiéval serrare, « fermer », suivi du suffixe -antia, « fermeture, rétrécissement, défilé ».
Attesté sous les formes Sarrancia (Oratorium Beatæ de Sarrancia) en 1345, Sarransce en 1396 et Nostre-Done de Sarranse en 1450.

Fontaine monumentale et lavoir

La fontaine est dédiée au comte de Chambord (Henri V) qui vient de naître : « au naibeigt henric ».

Eglise Notre-Dame de la Pierre

L’église actuelle du XVIIe siècle est bâtie sur un sanctuaire du XIIe siècle objet d’un pèlerinage tant suivi que Gaston II de Foix, vicomte de Béarn y versa une rente pour y faire célébrer des messes. Louis XI y vient et à la Renaissance, la reine Marguerite de Navarre (1492-1549) visita l’église et sarrance qui lui inspira son Heptaméron.

Notre-dame de la Pierre

Pierre, datée du XIVe siècle, la statue est dans une niche derrière l’autel.

Le retable de la légende

Un jeune bouvier étonné de perdre chaque jour, un de ses taureaux et engraisser en son absence, se mit à le suivre et, étonné, vit son taureau passant le gave à la nage et l’ayant traversé s’agenouiller devant une grosse pierre laquelle était posée une statue de la Vierge : tableau de gauche : séparé par le gave, le bœuf plie ses pattes avant devant la statue et le bouvier l’imite et s’agenouille à son tour. On remarque le regard du bœuf au yeux humains.
Le bouvier convoque un témoin, un pêcheur, pour attester de cette adoration : tableau de droite : le pêcheur au bord du gave dans lequel apparait des truites argentés.


Dans le val de Sarrance
Où les champs étagés
Encadrent les bergers,
L’onde a la transparence
D’un air toujours léger.

Or près d’un lit de pierres,
Que recouvraient les eaux,
Le plus gras des taureaux
Semblait être en prière,
A genoux, les yeux clos.

Son maître tout de suite
Alla chercher non loin
Pour le prendre à témoin
Un qui pêchait des truites
Et qui aussitôt vint.
(Francis jammes, poète, romancier, 1938-1938))

Le retable du mont des Oliviers

L’artiste a figuré le drame : le Christ, seul au jardin des oliviers, soutenu par un ange. face au Christ, le calice surmonté d’une croix symbolisant son prochain supplice et sa mort.

Le cloître à étage du couvent des Prémontrés

On doit aux Prémontrés la restauration de l’église et la construction du cloître à partir du début du XVIIe siècle.


Lieu de pèlerinage, avec le culte spécial pour une Vierge de la plus haute antiquité. Une petite communauté de six à sept religieux de l’ordre de Prémontré avait la mission du culte dans ce village. Lorsqu’il fallut embellir et restaurer couvent et église, ces religieux durent faire appel à un membre de leur ordre venu d’une abbaye comme Strahow ou Schlägl. L’ensemble des constructions encadre une place sur trois côtés. A gauche se trouve l’église, précédée du clocher. Le cloître fait suite à l’église. Les deux autres corps de bâtiment, au fond et à droite, constituaient l’habitation des religieux. Le cloître se compose d’une cour rectangulaire entourée d’une galerie. Sur chaque face, trois arcades dans un sens et quatre dans l’autre, avec pour décor une moulure au départ des arcs. (In www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy)

Écomusée de la vallée d’Aspe

Le musée relate la légende de Notre-dame de la Pierre avec l’histoire qui en découle avec une maquette géante de la vallée où sont identifiés villages et sommets, 24 stations incontournables dans cette légende. Un immanquable de la cité béarnaise !

Ce fut le papetier de Sarrance, le sieur Camou, qui se rendit finalement acquéreur des biens des Prémontrés. Un de ses fils, Jacques, dédaignant d’ecclésiastiques destins, s’engagea dans l’armée à l’âge de 15 ans, et après de nombreuses péripéties dont 23 ans passés en Algérie, se retrouva nommé Général, etël848. En 1855, il est au siège de Sébastopol, lors de la guerre de Crimée, et aperçoit par terre, dans une église qui flambe, une icône de la Vierge. "Prends-la, dit-il à un soldat, nous la ramènerons à Sarrance et la mettrons dans l’église"… (In fiche signalétique du musée)


Dans la nuit des temps, vers le XIIe sièce, en ce lieu protégé au bas de terribles escarpements, sans doute exite-t-il un petit oratoire à la Vierge et une pièce qui tient lieu de halte aux pèlerins de Saint-Jacques. Ceux-ci sont déjà passées à Saint-Christau, ils s’apprêtent à s’arrêter à Borce puis à franchir les montagnes et faire halte à « Santa-Christina », après le col du Somport. Ils propagent le nom de « Sancta-Maria de Sarranceo ». (In fiche signalétique du musée))


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