Teillet Argenty

Teillet-Argenty est situé à la limite départementale de la Creuse, sur la rive gauche du Cher.
Toponymie
eut-être de l’ancien français tel ou tei, issu du latin tilia, tilleul ou attegia, dépendance d’une construction. Argenty pourrait venir d’anciennes industries métallurgiques remontant à l’âge de bronze.¨

Histoire

Ces gorges profondes et difficiles d’accès sont pourtant occupées dès la préhistoire. Depuis l’antiquité, les charrois de vin provenant de la région montluçonnaise et à destination de la Creuse, région dépourvue de production viticole, utilisent un chemin qui sert maintenant de limite à la commune sur 4 kilomètres.
La paroisse de Teillet figure parmi les possessions de la prévôté d’Evaux (Creuse) dans la bulle du pape Adrien IV en 1158.
Celle d’Argenty se constitue en 1174, par démembrement de la paroisse de Lignerolles.
Le village s’est développé autour d’une Motte féodale ou castrale.
La motte féodale d’une hauteur de 6 mètres est très bien conservée De forme ovale, elle mesure à son sommet une centaine de mètres de pourtour et ses flancs présentent une inclinaison de 45°. Son double fossé alimenté par une source, est transformé en pêcherie au début de XIXe siècle.
Il ne subsiste rien du château primitif, qui fut probablement construit en même temps que l’église voisine, au XIIe siècle A cette époque, son seigneur fait don de la dîme d’Argenty à la prévôté d’Evaux, dans la Creuse, faisant du château une possession de la Marche enclavée en Bourbonnais.
Sur les terres de la commune s’étend au Moyen Age le fief du Max ainsi que les seigneuries de Beaubignat, de Rochebut et de Neuville. C’est à Argenty que se déroule en 1383 une bataille, peut-être légendaire, entre les troupes du duc Louis II de Bourbon et les troupes anglaises qui sont défaites.
Les deux paroisses de Teillet et d’Argenty, devenues communes à la Révolution fusionnent en 1802.
(Sources « Teillet-Argenty à travers les siècles » - « Le patrimoine des communes de l’Allier – Flohic Editions »)

Le patrimoine de la commune compte deux églises

Dans le bourg d’Argenty : Eglise Saint Blaise

La donation de Guillaume de Montluçon à la prévôté d’Evaux comporte aussi une terre destinée à la construction d’une église. L’église est donc précisément datée de 1174. Désaffectée après la Révolution, elle sert ensuite de grange et d’écurie, partagée entre deux propriétaires. La nef s’est écroulée, et seuls subsistent la façade et le chevet.

Les murs de la nef et de l’abside étaient décorés de fresques du XIIe siècle. Vendues par le propriétaire à des acheteurs étrangers, ces fresques sont interceptées à Bordeaux sans être restituées. Depuis, elles n’ont pas laissé de traces.

Romane (13ème siècle)
Située près d’une grande motte castrale, il s’agirait peut être d’une ancienne chapelle castrale qui aurait été utilisée par des chevaliers ; la chapelle Sainte-Blaise est bien un chef-d’œuvre en péril.

L’édification du monument a débuté en 1174. Cette utilisation du monument, ajoutée à sa vétusté, permet d’expliquer son état actuel de ruines.

L’église est de plan longitudinal, sans transept.
Elle est composée d’une seule nef de quatre travées. Les travées sont séparées par des doubleaux brisés.
L’abside est voûtée en cul-de-four.
L’élévation est une alternance d’appareil régulier en moellons dressés et en pierre de taille
Le toit de l’église est en tuile et en bâtière.
L’édifice est ponctué de contreforts qui viennent renforcer la structure. Deux contreforts sont adossés au portail ouest, Celui-ci est en arc brisé à ressauts et ses ébrasements sont composés de quatre rouleaux,
À l’intérieur de l’édifice, les murs de la nef et de l’abside étaient décorés de peintures murales datant du 12ème siècle. Représentant notamment les deux apôtres Saint-Pierre et Saint-Paul, ces fresques ont été vendues.

Dans le village de Theillet : Eglise Saint Maurice

L’église Saint-Maurice, datant du 19ème siècle, à Teillet, a été rénovée au cours des années passées,
Eglise à plan longitudinal à transept non saillant.
Le corps principal est ponctué de contreforts et percé de fenêtres en ogives.
Le clocher est un clocher-mur. Il s’élance en milieu de façade et la flèche est en ardoise. Il est percé d’un oculus surmonté d’abat-son.

Sur les plans établis par l’architecte Marc Denier la construction de l’église est terminée en novembre 1883, et la bénédiction de l’évêque fixée au 22 décembre. A la réception des travaux l’avant-dernière travée s’effondre dans l’après-midi. La cérémonie est annulée, les dégâts sont réparés, mais le 2 février 1884 une autre travée écroule.
La bénédiction a enfin lieu le 18 décembre 1887.
Sur l’une des cloches de l’église sont graves à la demande du curé Pinceron, ancien combattant, les noms des quarante-deux enfants de la commune tues pendant la première guerre mondiale. Dénommée Jeanne d’Arc, cette cloche est bénie par l’évêque en 1919.

Mobilier

A droite, saint Marien


Hagiographie
Saint Marien né à Bourges, a vécu en ermite dans les bois de la Combraille, après avoir passé six ans dans le monastère du Grand-Pressigny.
Saint Marien était un ermite du 6ème siècle, très vénéré dans la Combraille et ses alentours pour les nombreux miracles qu’il accomplissait.
Sa commémoration était jusqu’à la réforme de 1977 inscrite au calendrier liturgique du diocèse de Bourges et l’est encore à ceux des diocèses de Limoges et de Moulins.
Une chapelle à été édifiée à l’endroit où le saint a vécu et où il est mort.
La tradition d’un pèlerinage annuel s’y est maintenue. Le lieu situé au confluent du Cher et de la Tardes, porte le nom de "désert de Saint Marien" en contrebas un pont suspendu porte également son nom. Saint Grégoire de Tours a écrit sa biographie.
(Sources : Martyrologe romain)


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lundi 26 janvier 2015
par  gs

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