Aurillac

Orhilhac ?

Patrie des chercheurs d’or, il y en avait beaucoup, au Moyen Age, de ces orpailleurs qui fouillaient les sables de la Jordanne en quête de précieuses pépites.

La découverte d’un temple du Ier siècle atteste les origines gallo-romaines d’Aurillac, mais la capitale de la Haute Auvergne, s’est surtout édifiée autour de vieux quartiers aux ruelles tortueuses, près de la Jordanne et autour de l’abbaye.

Cette abbaye, édifiée par le comte Géraud dans les dernières années du 11ème siècle vers 894, porte le nom de Saint Pierre auquel se rajoute parfois celui de Saint Clément.

Le développement de la ville impose l’extension de l’édifice par l’ajout d’un transept et d’une nef. En 1095, l’abbé Pierre de Cizière rehausse les murs et trace de vaste baies. Le Pape Urbain II, vient consacrer en 1096 alors qu’il prêche la première croisade. Vers 1530, l’église est transformée dans le style gothique finissant.
Lors des guerres de religion, le trésor de Saint Géraud est pillé et la nef dévastée.

En 1606, Charles de Noailles, évêque de Saint-Flour entame d’importants travaux de reconstruction.
Sous la Révolution, l’église est transformée en Temple de la Raison et entre 1856 et 1865, sous la direction de l’archevêque Lassus, on agrandit la nef. En 1895, on érige l’actuel clocher d’une hauteur de 77 m.

Suite à une intervention d’urgence sur le clocher, conséquence à des chutes de pierres sur la voie publique, une étude de restauration du clocher été lancée. Les travaux commencent en 2008.

Août 2012

La ville est dominée par le château « du bon comte Géraud » et l’Abbatiale Saint Géraud.

Château Saint Etienne propriété au 11ème de Gérald et de son épouse Adeltrude.

La tour du château est le dernier vestige d’une forteresse dont l’origine remonte à l’époque carolingienne.

De plan carré, elle s’élevait jusqu’en 1747 à plus de trente mètres, date à laquelle elle fut arasée.
La terrasse actuelle a remplacé, au 19ème siècle, une toiture en pavillon qui devait dater de l’arasement du 18ème. Le corps de logis qui s’élevait au pied de la tour est détruit par un incendie en 1868. Un nouveau château de style néo-gothique achevé en 1898, remplace ce bâtiment, inspiré du Château des Papes en Avignon. (Architecture historisante).

Géraud, fils de Gérald, né vers 855 fonda vers 894-898, une Abbaye bénédictine dédiée à Saint Pierre, sans doute à l’emplacement de l’église Saint Clément fondée par sa mère Adeltrude ; église dédiée vers 918, deux ans avant la mort de Saint Géraud. De cette première église romane il ne reste que très peu de traces.

Abbatiale Saint Géraud

11ème ; 16ème ; 19ème

Cette abbaye donne à la chrétienté, le premier Pape français : Gerbert (938-1003), le « Pape de l’an mille ». Il devient Pape en 999 sous le nom de Sylvestre II.

  • Extérieur

De curieuses pierres en remploi.
Croix pattée, décor celtique, disque solaire, modillon.

ou Nécropole : 3 Emplacements de sarcophages mérovingiens

Le bâtiment

A gauche, le chevet en hémicycle (Partie romane)
A droite, arc brisé et arc boutant (Passage au gothique)

  • Intérieur

    A gauche, abside (romane) et chœur
    A droite, bas-côté : voûte gothique.

    • Croix de consécration.
    • Chapelle Saint Géraud.

      A gauche, ?
      A droite, dalles romanes sculptées.

    • Sculpture pré-romane représentant Samson en Atlante, soutient le Reliquaire de Saint Géraud.
    • Chapelle Notre Dame du Chœur.

      A gauche, Voûtes du 15ème siècle ; maître-autel de marbre polychrome à baldaquin (1762) ; Notre Dame du Chœur (statue et vitrail)
      A droite, Notre Dame du Chœur. (Tableau)

      A gauche, triple arcature aveugle avec un arc en mitre au centre (Important élément de décoration du 11ème).
      A droite, appareillage pour voir dans la nef, sans être vu.

    • Autre chapelle : Gisant en marbre.
    • Mobilier
      • Stalles : Chapelle Notre Dame du chœur.
      • Orgue.
      • Vitraux

        De gauche à droite :
        ° Fondatrice des Filles de la Providence.
        ° Saint Vincent de Paul, Supérieur des Lazaristes.
        ° Jean-Baptiste de la Salle, Fondateur de l’Institut des Frères des Ecoles Chrétiennes.
        ° Saint François de Sales, évêque de Genève, Docteur de l’Eglise.

        De gauche à droite, ? ; Saint Odon ; Saint Antoine le Grand ; Sainte Marthe

        Saint François de Sales ; Saint Henri ; Sainte Emérence et Sainte Constance ; Charlemagne (ancêtre supposé de Géraud)

        A gauche, Saint Géraud (Bois doré 18ème).
        Au centre, Sainte Catherine de Sienne.
        A droite, Saint Paul.

      • Bénitier à motifs celtiques.
      • Le doyen de Saint Géraud, second dignitaire du chapitre des chanoines crée en 1561, habita au 17ème siècle dans un immeuble de fonction, remplacé en 1890-1895 par une chapelle.
        Le grand portail qui subsiste ouvrait sur les jardins du doyen aujourd’hui convertis en cour de récréation.

        A gauche, entrée de l’immeuble
        A droite, la chapelle dans l’ex jardin du doyen.

      • A l’entrée de la chapelle, la statue du Comte Géraud.
      • Place Saint Géraud
        A gauche, façade romane à arcades et colonnettes. Appartint sans doute à un hospice sur la route des pèlerins de Compostelle.
        A droite, au milieu de la place, cuve en serpentine du 12ème.

Quartier des Carmes

Eglise Notre Dame des Neiges ou des Cordeliers

14ème (première moitié) ; 16ème ; 17ème. Type méridional

A gauche, chevet et clocher
A droite, contreforts (mur nord)

Construite en brèche volcanique au début du 14ème, l’église a été lourdement restaurée et décorée au 19ème siècle.

Le chevet a été restauré par Aigueparsses qui édifia également l’escalier en tour ronde qui conduit à l’ancienne salle capitulaire actuellement occupée par la sacristie : voûte d’ogives.

Le clocher a été construit en 1847 par l’architecte diocésain Carriat.

A gauche, portail occidental à rouleaux et cavets en retraits successifs, sans tympan.
A droite, enfeu.

Mobilier

A gauche, Saint Fiacre (patron des jardiniers)
A droite, Saint Antoine de Padoue

A gauche, Saint Joseph
A droite, Vierge à l’Enfant

Lutrin (Renaissance)

Hagiographie : Saint Géraud
Géraud, ou aussi Guiral en ancien dialecte, était destiné à mener une vie de seigneur conforme à son rang. On lui apprit donc le métier des armes, la chevauchée et l’art de la chasse au faucon. Grand, agile et de belle apparence, il était de santé fragile et on lui enseigna aussi le chant, la grammaire et les Saintes Écritures. Il étonnait les clercs qui paraissaient à la table de ses parents par l’importance de ses connaissances. Il connaissait aussi le droit romain.
À la mort de ses parents, il se retrouva à la tête d’un domaine considérable qui s’étendait dans le Rouergue, et exerça toutes les fonctions d’un seigneur.
S’appliquant à vivre selon les Évangiles, il affranchissait les serfs en leur donnant la propriété de leur terre, accueillait les pauvres à sa table et s’efforçait de limiter la violence des guerres.
Il ne voulut jamais se marier, et dissimulait sa tonsure sous une coiffure qui indiquait sa qualité et qu’il ne quittait jamais ; en effet les seigneurs avaient gardé l’usage de porter les cheveux longs et les cheveux tondus étaient une marque de servitude. Un soir de chevauchée dans la Châtaigneraie, il avait reçu l’hospitalité d’un modeste paysan et fut saisi par la beauté de sa fille qu’il vit assise à la lumière de la cheminée. Le chroniqueur de sa vie dit qu’il fut tenté et ne succomba pas, mais rapporte qu’il revint plusieurs mois après pour demander le pardon à son père et doter sa fille.

Géraud fonda vers 885 l’abbaye d’Aurillac à laquelle il donna, par un testament en 898, tout son domaine. Il lui avait choisi la règle de saint Benoît
Ayant repoussé les offres de son parent le duc d’Aquitaine Guillaume Ier le Pieux qui lui proposait de placer sa fondation sous sa protection, et qui fondera Cluny sur le même modèle qu’Aurillac, Géraud avait tenu à rendre sa fondation autonome des hiérarchies féodales et ecclésiastiques en la mettant sous la protection directe du pape et du roi qui lui accordèrent chacun un diplôme d’immunité. C’est pour cette raison que l’abbé d’Aurillac était mitré et crossé, et portait le titre de comte.
À la fin de sa vie, Géraud d’Aurillac devint aveugle mais son regard était resté tellement animé qu’on ne s’en rendait pas compte.
Quand il sentit sa fin approcher, il fit prier Adalard, évêque d’Auvergne.
Géraud est mort un vendredi, le 13 octobre 909. Son corps fut rapporté à Aurillac, comme il l’avait voulu, et il fut enterré le dimanche suivant proche de l’Autel de Saint Pierre dans l’église du monastère qu’il avait fondé.

Géraud fut déclaré saint par la voix populaire. C’est un des premiers exemples de saint à avoir été canonisé sans avoir subi le martyre ou être entré dans les ordres.

À la demande de l’évêque de Limoges, Turpin, sa vie fut écrite par saint Odon, qui fut d’abord abbé d’Aurillac et qui a connu des témoins directs de sa vie.

Il fait de Géraud le portrait de l’homme riche et puissant qui, sans renoncer à ses fonctions, met la force et la richesse au service des faibles et des pauvres. C’est sans doute le premier modèle du chevalier chrétien.
C’est dans l’abbaye fondée par Géraud que le jeune Gerbert d’Aurillac, sera instruit et s’initiera à la vie monastique. Extrêmement savant, il deviendra pape à l’époque de l’An Mil sous le nom de Sylvestre II.

Hagiographie : Gerbert d’Aurillac
(né entre 945 et 950 en Auvergne – mort le 12 mai 1003 à Rome), pape sous le nom de Sylvestre II de 999 à 1003, est un philosophe, un mathématicien et un mécanicien. Il favorise l’introduction et l’essor en Occident de la numérotation de position, des tables d’opérations et des chiffres dits arabes.
On a peu d’information sur le début de la vie de Gerbert jusqu’à son entrée possible comme oblat, à l’abbaye Saint-Géraud d’Aurillac. Gerbert d’Aurillac serait né à Belliac, un hameau situé aujourd’hui dans la commune de Saint-Simon, dans le sud de l’Auvergne.
Fils d’un pauvre pâtre du voisinage il est admis vers l’âge de douze ans au monastère bénédictin fondé par saint Géraud à Aurillac et y étudie les arts libéraux. En 967, Gerbert est pris en charge par le très érudit évêque de Vich, particulièrement féru de mathématiques. poursuit son instruction dans les abbayes catalanes de Vich et de Ripoll où il peut approfondir son savoir en sciences
Il perfectionne sa connaissance de la culture antique à travers Virgile, Porphyre de Tyr.
Il est un acteur scientifique et politique majeur du renouveau de l’Occident médiéval de l’an mille.

Il œuvre à restaurer un empire universel sur les bases de l’Empire Carolingien. Dans ce but, Otton III - dont il fut le précepteur - favorise son élection au Saint-Siège.
Il est le premier pape d’origine française.


Portfolio

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