Saint-Bonnet près Riom

Construit sur une terrasse dominant le vallon du Sardon, le bourg vigneron de Saint-Bonnet près Riom s’est développé autour d’un prieuré fortifié dépendant de l’abbaye de Mozac.
La vigne est cultivée sur les coteaux de Madargue.
Le village présente un bel ensemble de maisons vigneronnes, de lavoirs et de pigeonniers.
Le Gamounet, ancien relais de poste est devenu "Maison des cultures de pays" animée par l’association "Les Brayauds".

Toponymie : Saint-Bonnet vient de saint Bonitus, évêque d’Auvergne au VIIème siècle.

par la détermination de son frère Avitus, évêque de Clermont, l’Arverne Bonus ( ou Bonitus ) lui suppléa de 689 à 699.
Vénéré de son vivant, il devint après sa mort l’objet d’un culte au point qu’une cinquantaine de villes des régions qu’il visita, s’appelèrent sous ce terme dont onze en Auvergne (5 dans le Puy-de-Dôme). Un adjectif fut adjoint au patronyme pour les différencier. C’est ainsi qu’au Xllème siècle, on a recouvré des écrits portant le nom de Sancti Boneti de Calmis. « De calmis » signifiant « champ ». En 1131, l’évêque de Clermont, Aymeric, donne l’église de Saint-Bonnet à Cluny et plus exactement à l’abbaye de Mozac. En 1165, l’acte est certifié par une bulle du pape Alexandre III. Notre commune s’appela successivement du Xllème au XVlllème siècle Saint-Bonnet « las champs » puis Saint-Bonnet-Laschamps par concaténation et Saint-Bonnet-Les Champs. Au début du XlXème, il prit, pour des raisons de confort postal, son nom actuel : Saint-Bonnet près Riom.

Le lieu prend ensuite le nom, sous l’Ancien Régime, de Saint-Bonnet Laschamps ou Saint-Bonnet des Champs, et enfin Saint-Bonnet près Riom en 1800.
Au Moyen Age, le bourg est dominé par un fort qui figure sur l’Armorial de Revel (1450).
De passage en Auvergne (1566), le roi Charles IX, Catherine de Médicis et Michel de L’Hospital renoncent à s’arrêter à Riom, et font halte à Saint-Bonnet qui était alors un pauvre village.
En 1716, le bourg est à moitié ravagé par un incendie et en 1750 on compte 1 250 habitants.
Les textes mentionnent les restes d’un fort considérable (1793) : un rempart autour de l’église, deux tours, des souterrains et des cachots.
Au XIXe siècle, ce village vigneron atteint son apogée avec 250 hectares de vignoble, mais la crise du phylloxéra entraîne une réduction des surfaces au profit des céréales. Ce phénomène s’accentue après la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1970, la proximité de Riom, favorise le développement d’un habitat de type pavillonnaire à l’ouest de l’ancien bourg et la population double entre 1990 et 2010 avec près de 2 000 habitants. Parallèlement, la culture de la vigne renaît sur les coteaux et le cru de madargue bénéficie de l’appellation A.O.C. Côtes d’Auvergne.
Cette citadelle se transforma au cours des siècles pour devenir l’église actuelle. Une première modification a été effectuée au milieu du XVlème comme l’indique une pierre scellée dans le chœur. On peut lire en découvrant les caractères gothiques : « Le XXll de juing l’an 1554 a été débuté la présente réparation faite en cette église et paroisse de St-Bonnet étant commis Jehan Jaffeux Moine, Guillaume Jaffeus Chaput, Antoine Globon, Guillaume Jobe et qui ont octroyé affaire la dite réparation par le consentant de la commune et délibération d’icelle ». La nef a été renforcée en 1653 comme le montre une inscription remarquée au contrefort N-E.

Eglise Saint-Bonnet

Église romane du XIIe siècle, fortifiée durant la guerre de Cent Ans, remaniée et agrandie au XVIe siècle, restaurée au XIXe siècle.

Sanctus Bonetus est mentionné pour la première fois en 1131 lorsque l’église est donnée par l’évêque de Clermont à l’abbaye de Mozac, qui relève alors de Cluny (1095). Le pape Alexandre III confirme la donation en 1165.
L’église paroissiale de Saint-Bonnet est, jusqu’à la Révolution, une dépendance de l’abbaye de Mozac (située à 6 km).

  • La nef

La nef est voûtée en berceau légèrement brisé
La voûte du chœur est soutenue par des arêtes peintes. (clé de voûte).

  • Le Chœur
  • Autel à gradins
    Sur le buffet qui enserre l’autel, 2 statues en pierre dorée.

-* Peintures
Derrière l’autel : Retable du XVIIème siècle "Adoration des bergers" de Guy François.

La voûte du chœur est ornée d’une allégorie de la Trinité : Le Père, le Fils (en croix) le Saint-Esprit (colombe).

A gauche, saint Amable
A droite, saint Henri empereur.

  • Mobilier

    A gauche, Chaire à prêcher.
    A droite, Vitrail (Sainte Victoire) à la mémoire des Combattants de la Grande Guerre.

  • Statuaire

    Sainte Jeanne, Reine de France, épouse du roi Louis XII qui la répudia.
    Sainte Anne, mère de la Vierge Marie.

    A gauche, sainte Geneviève
    A droite, Vierge à l’Enfant.

    A gauche, saint François-Régis.
    A droite, saint Jean-Baptiste.

    Croix classée en fer forgé (début XVIIIème), présentant :
    Sur l’avers : le Christ crucifié abrité sous la coquille emblème des pèlerins de Compostelle.
    Sur le revers : La Vierge Marie portant la coiffe et le sarau des femmes « brayaudes » de cette époque, à Saint-Bonnet.
    Les bras sont fleur de lyssés. Elle est due probablement à un artisan local qui a laissé, sous le Christ, ses initiales : IR. Surement un membre de la Famille Rousseau, maréchaux-ferrants du village, sur plusieurs générations.

    Cette croix se trouvait jusqu’en 2007 dans le jardin du presbytère.


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