Saint-Germain











saint germain : historique d’un bourg
Plusieurs voies romaines reliaient Troyes aux grandes cités de l’Empire.
L’une d’elles permettait de rejoindre Lyon via Auxerre. Sur celle-ci, une bifurcation à la sortie du bourg de Saint-Germain, menait vers Joigny. Malgré cette position favorable, la population s’installa davantage à Lépine qu’à Saint-Germain.
La localité s’appelle tout d’abord Linçon, du nom du ruisseau qui l’arrose.
L’appellation subsiste encore au XVe siècle. Elle adopte ensuite le nom Saint-Germain-Linçon puis ne conserve que le vocable Saint-Gemain
La présence du Linçon mais aussi du Triffoire, ru qui se jette dans la Seine à Saint-Julien les Villas, explique l’existence d’un vaste marécage qui fut asséché au XIXe siècle. Ce nouvel espace naturel permit l’établissement, entre 1964 et 1967, d’un centre hippique sur le territoire communal.
Le marais fournissait également de la tourbe qui alimentait les usines de Troyes, surtout les blanchisseries.
À l’instar de nombreux bourgs aubois, Saint-Germain a longtemps profité de la présence d’un lavoir, aujourd’hui disparu. Construit en 1892 sur le ruisseau du Brebant (Breban), il devait être constitué d’un bassin rectangulaire de 3,50 m de long et couvert d’une charpente soutenue par des poteaux en bois.
(In fiche signalétique de la ville)

saint germain : historique d’une église
L’église est placée sous le vocable de Saint Germain d’Auxerre. Le choix de Germain comme saint patron de la localité s’explique en raison de la notoriété du personnage. Germain occupe tout d’abord des fonctions militaires avant d’opter pour le sacerdoce.
Evêque d’Auxerre de 418 à 448, il est le contemporain de saint Loup avec qui il combat l’hérésie de Pélage qui sévit alors en Bretagne .(Angleterre actuelle) et lutte contre les Saxons qui menaçaient l’île. Jusqu’à la fin de l’Ancien régime, l’église dépendait de l’abbaye Notre-Dame aux Nonnains de Troyes.
La construction du bâtiment débuta par l’Est au début du XVIe siècle et s’acheva en 1698 avec la construction de la façade permise grâce aux deniers des paroissiens et la prise en compte de nombreuses réparations. Un clocher couronna l’édifice en 1856, mais mal construit, il dut être abattu. Les fenêtres de la première travée adoptaient un remplage caractéristique de la Renaissance tandis que les autres, plus anciennes conservaient le réseau flamboyant en usage à la fin du Moyen Âge.
En 1936-1937, les voûtes du bas-côté nord s’effondrent provoquant la destruction de plusieurs vitraux et statues. Le bâtiment actuel, réduit de moitié par rapport à la superficie initiale, est marqué par une nouvelle façade séparant le plan en deux parties sensiblement égales tandis qu’un couvrement charpenté protège aujourd’hui la nef.
(In fiche signalétique de la ville)

A gauche

saint étienne : chêne ; XVIIe
Saint Étienne est l’un des sept diacres choisis pour assister les apôtres. Le jeune homme accomplissait de nombreux miracles qui lui attirèrent la jalousie du peuple. Essayant de se défendre par deux fois, Étienne répliqua une dernière fois et tenta de raisonner ses adversaires en suscitant chez eux la honte, la crainte puis l’amour. Mais les deux premiers sentiments ne firent que renforcer leur colère : accusé de blasphème, le saint fut conduit hors de la ville pour être lapidé. On le représente souvent avec les pierres de sa lapidation, sur cette statue elles devaient être placées dans la main droite qui a disparu. Son martyre est symbolisé par la palme figurant dans sa main gauche : la « palme du martyre ». Il est le saint patron des diacres et tailleurs de pierre. (In fiche signalétique de l’église)

Au centre

notre-dame de lourdes : terre cuite ; fin XIXe
Notre-Dame de Lourdes est le nom que les fidèles donnent à la Vierge Marie qui apparut dix-huit fois à Bernadette Soubirous en’ 1858 dans une grotte. Ce lieu constitue encore aujourd’hui l’un des principaux pèlerinages du monde.
Les attributs affectés à cette représentation mariale sont la ceinture que Marie porte autour de la taille et le chapelet. La présence dans de très nombreuses églises de statues « industrielles » reprenant cette iconographie, témoigne du grand attachement des fidèles à Marie en leur permettant de prier sans avoir à effectuer un déplacement fatiguant et coûteux. (In fiche signalétique de l’église)

A droite

saint laurent : chêne ; XVIIe
Saint Laurent regarde vers le ciel, tenant un livre, la Bible, sous son bras droit et l’instrument de son supplice, le gril, dans sa main gauche. L’empereur de Rome le sommant de lui apporter les trésors de l’église dans un délai de trois jours, il vint alors se présenter en compagnie des pauvres de Rome, lui annonçant avoir là tous les trésors de l’Église. Pris de rage, l’empereur le condamne à une terrible agonie, le faisant se consumer lentement sur un gril. Laurent est habillé en diacre faisant référence à l’organisation de l’Église à ses débuts. Les diacres s’occupaient des plus démunis de la communauté et géraient les biens matériels des communautés. En raison de son supplice, Saint Laurent est, notamment, le patron des cuisiniers. (In fiche signalétique de l’église)

A gauche

saint germain : calcaire ; XVIe
Saint Germain d’Auxerre en habit d’évêque. (In fiche signalétique de l’église)

Au centre

saint germain : calcaire ; XVIe
Saint* Germain d’Auxerre, revêtu de son habit d’évêque, bénit l’assistance. Il tient la crosse épiscopale dans sa main gauche ; il s’agit d’un bâton terminé d’une crosse (disparue) symbolisant le berger qui mène son troupeau sur des chemins sûrs. (In fiche signalétique de l’église)

A droite

saint germain : calcaire ; XVIe
Saint Germain, évêque d’Auxerre de 418 jusqu’à sa mort (445-450), est né aux environs de 380, à Appoigny. Il est le patron de la commune et de l’église qui portent toutes deux son nom.
Avec Saint Loup de Sens, il part combattre les hérétiques dans les îles Britanniques. Après un séjour en Bretagne, il est appelé à Ravenne où il meurt. Il avait émis le souhait de faire ramener son corps à Auxerre. Les cinq femmes escortant sa dépouille ont laissé leur trace sur le territoire icaunais : les communes d’Escolives-Sainte-Camille, de Sainte-Magnance et de Sainte-Pallaye rappellent le nom des jeunes filles mortes en chacun de ces lieux, pendant le convoi. (In fiche signalétique de l’église)

A gauche

saint jean baptiste : calcaire ; XVIe
Saint Jean-Baptiste est nommé ainsi car il pratiquait les baptêmes dans le Jourdain. C’est lui qui a baptisé Jésus. On le représente habituellement avec un agneau car il a vu en Jésus l’Agnus Dei, Agneau de Dieu, qui, par son sacrifice, rachèterait les péchés du monde. Il porte traditionnellement une peau de chameau, la mélote, symbole de son mode de vie érémitique. Saint Jean-Baptiste est le protecteur des artisans du cuir. (In fiche signalétique de l’église)

A droite

christ de pitié : calcaire ; XVIe
Le Christ de Pitié représente le moment où Jésus est sur le point d’être crucifié sur le mont Golgotha. Chronologiquement, la scène s’intercale entre les épisodes du Portement de Croix et le moment où Jésus est cloué sur la Croix, montrant le Fils de Dieu dépouillé de ses vêtements. Assis sur son manteau, le Christ attend résigné en regardant vers le sol. La couronne d’épines, ainsi que le manteau, renvoient à l’épisode intitulé l’« £cce homo » se traduisant par « Voici l’homme ». Le crâne figurant à ses pieds évoque le lieu de la crucifixion, le Golgotha, « gulgulta », le « crâne » en araméen. Il représente aussi le crâne d’Adam, dont les ossements auraient été déposés en ce lieu. Ainsi, par son sacrifice, Jésus rachète l’humanité condamnée par le péché originel. (In fiche signalétique de l’église)

A gauche

sainte catherine : bois ; XVIe
Catherine est une princesse, comme Barbe (Barbara) ; la richesse des vêtements témoigne de son statut. Ayant refusé la main de l’empereur Maximien, ce dernier ordonne de la faire torturer au moyen d’une machine mettant en œuvre des roues garnies de pointes. Mais au contact du corps de la sainte, la machine se brise. Elle est finalement décapitée. On raconte qu’ à ce moment-là, du lait serait sorti de son cou. Elle est à ce titre la sainte patronne des nourrices mais aussi celle des jeunes filles célibataires.
La sainte est traditionnellement représentée foulant au pied son tortionnaire, près d’un fragment de la machine infernale. Elle peut aussi tenir une épée et un livre représentant la parole divine. (In fiche signalétique de l’église)

A droite

sainte marguerite : moulage ; XXe
Celle statue reprend l’iconographie traditionnelle de la légende.
L’œuvre a la particularité d’être un moulage. L’original, véritable fleuron de l’art troyen, appartenait à l’église, de Saint-Germain jusqu’au début du XXe siècle et date des années 1530-1540. Il est aujourd’hui conservé au Victoria & Albert Muséum de Londres.
Un autre modèle, en bois, est visible au musée de Vauluisant à Troyes. (In fiche signalétique de l’église)

A gauche

vierge à l’enfant : calcaire ; XVIe
L’emplacement du petit Jésus sur le bras droit de Marie confère cette Vierge à l’Enfant sa particularité. Il est tourné vers le spectateur et esquisse un geste de bénédiction. (In fiche signalétique de l’église)

A droite

vierge à l’enfant : calcaire ; XVe
Cette Vierge à l’Enfant semble inspirée d‘un modèle qui a circulé dès le début du XV* siècle. Elle se caractérise par le geste de la main gauche, qui enserre un pan du manteau en faisant une boucle et par la position du petit Jésus sur le bras droit.
La Vierge à l’Enfant de Dieulouard (Meurthe-et-Moselle) reprend ce modèle. (In fiche signalétique de l’église)

La Manne : huile sur bois ; XVIe
À gauche du tableau, Moïse, vêtu d’un manteau rouge, pointe son doigt vers le ciel. Son frère, Aaron, est représenté derrière lui. Guidée par Moïse dans le désert, le peuple, juif, fuyant l’Égypte, commence à se plaindre du manque de nourriture, Yahvé dit alors à Moïse qu’il va faire pleuvoir du pain chaque jour. Chaque hébreu viendrait prendre sa ration pour la consommer dans la journée, mise à part le sixième jour pendant lequel il devra ramasser une ration suffisante pour deux jours, dans le but de pouvoir chômer le dernier jour de la semaine. Le lendemain de la prédiction, une couche de graines blanche au goût de miel avait recouvert le sol On appelle cette nourriture : la manne. (In fiche signalétique de l’église)

David et Achimélech (Ahimélek) : huile sur bois ; XVIe
Ce panneau illustre l’épisode de l’Ancien Testament décrit dans le premier livre de Samuel (I Samuel, XXI, 1-10). On voit à droite, David et, à gauche le prêtre Ahimélek. David avait vaincu Goliath et s’était ainsi attiré la jalousie de son souverain, le roi Saül.
Ce dernier voulant attenter à sa vie, David prend la fuite. À court de vivres, il s’arrête à Nobv chez le prêtre Ahimélek pour lui demander cinq pains, prétextant être en mission pour le roi. Derrière Ahimélek, Doëg l’Edomite, un serviteur de Saül, est à l’écoute et va informer le roi qu’il a vu David chez le prêtre. (In fiche signalétique de l’église)


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lundi 17 septembre 2018
par  gs

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saint roch : calcaire ; XVIe
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