Bulletin de novembre 2017

Salut bois couronnés d’un reste de verdure, feuillages jaunissants sur les gazons épars,
Salut, derniers beaux jours…

(Méditations poétiques, 1820, l’Automne, Alphonse de Lamartine)

Oui, quelques semaines seulement avant l’entrée en scène de l’hiver. Un temps de repos pour partager les souvenirs du bel été, des vacances, des jardins parfumés, fin de saison un peu mélancolique, où l’on se rassemble pour évoquer les bons souvenirs en feuilletant les carnets de voyage, les guides, ou les albums-photos.

Voici venue l’heure du bilan pour le site. Qu’en est-il de notre projet d’atteindre le millième Roch avant la fin de l’été ?

Bonne nouvelle ! L’objectif est atteint et largement dépassé depuis.


Notre millième saint Roch

a été photographié le 25 août 2017 à Douarnenez,

en l’église Saint-Jacques de Pouldavid.


Nous ne saurons jamais suffisamment vous encourager et vous féliciter contributeurs, toujours enthousiastes, toujours prêts à partir sur une nouvelle piste.

Mille mercis, mille félicitations et plus encore !

Plus de 1200 églises ont été visitées depuis le début de cette aventure et, chers amis, vos envois ne cessent d’affluer ; le site s’étoffe et s’agrandit de jour en jour. Un grand merci pour votre généreuse contribution. Grâce à vous, que de merveilles découvertes ou à découvrir. C’est vraiment une belle épopée !

Janine

Un millier de saints Roch mais une seule histoire que Georges se charge d’évoquer.

« De Saint-Yvoine (en terre d’Auvergne) à Douarnenez (dans le Finistère breton) les découvertes ont été nombreuses avant l’entrée dans notre panthéon de la millième représentation de notre illustre saint Roch.
C’est tout un concours de circonstances qui nous a conduits à créer ce site consacré à des représentations de saint Roch dans les interprétations les plus diverses : statues, vitraux, bannières de procession, croix de chemin, tableaux, peintures, fresques, reliques.

L’histoire commence avec l’illumination de l’initiatrice du site, en l’église de Saint-Yvoine, comme elle le rappelle dans son Edito sur la page d’accueil.

Depuis, elle a entraîné dans son sillage, ses amis qui de bouche à oreille ont « converti » les leurs.
Certains œuvrent sans prétention, au hasard d’une visite, d’une rencontre, d’autres plus opiniâtres, restent attentifs aux représentations.
Certains souhaitent rester dans l’ombre tout en contribuant, d’autres ont bien voulu être considérés comme des contributeurs dont la liste s’allonge régulièrement.

Nos saints Roch ? Il en vient de France et de Navarre, du bout du monde, des confins du monde occidental.

En 2009, à la suite d’un échange fructueux sur nos passions respectives, l’idée nous est venue de mettre en ligne cette collection pour en faire profiter le plus grand nombre.

L’intérêt pour le site a d’ailleurs dépassé nos espérances car nous sommes régulièrement sollicités pour telle ou telle photo qui va enrichir un autre site, illustrer un ouvrage ou une thèse ou même participer à une exposition.

Après des milliers de kilomètres, des centaines de pas et des visites encore plus nombreuses, que de belles rencontres, suivies d’échanges ou animées par des anecdotes savoureuses qu’on ne compte plus.

Dans cette église bretonne où un visiteur remarque l’absence du chien associé à saint Roch, l’échange est amusant :
. Tiens il manque le chien à votre statue.
. Oui il est chez moi !
Et voilà comment le patrimoine commun disparaît subrepticement, pense-t-on un peu hâtivement.
. Ah bon…
. Oui, je le soigne, il est malade…
La santé mentale de notre interlocutrice semble atteinte mais après un instant de silence, pendant lequel (maintenant j’en suis certain) elle a savouré l’effet produit, elle ajoute :
. Il est dans un sac en plastique bien fermé et rempli de xylophène, il est bouffé aux vers !

Dans cette mairie de Nouvelle-Aquitaine, qui héberge en ses locaux la statue de saint Roch (inscrite, sur la base du ministère de la Culture, au titre d’ « objet propriété la commune »), la visite est soumise à l’autorisation préalable du curé de la paroisse.

Des portes qui semblaient fermées depuis la nuit des temps, qui résistent sur leurs gongs usés, comme celles, d’un couvent de Clarisses, qui s’ouvrent juste le temps d’une photo, sans craindre d’enfreindre la Règle pourtant très stricte.

Parfois c’est un véritable chemin de croix pour faire ouvrir les portes… Alors on n’hésite pas à demander "un coup de pouce" à la paroisse, à la mairie, à l’office du touriste local. On envoie un émissaire pour vérifier sur place, refaire une photo… On fait jouer le ban et l’arrière ban de ses amis et de ses connaissances.

Nous constatons que l’histoire du millième saint Roch est, comme souvent, une suite de péripéties totalement imprévisibles qui font le charme de la découverte et qui en fixent le souvenir.

C’est en visitant la chapelle Saint-Michel de Douarnenez que 2 de nos contributeurs apprennent qu’un saint Roch est en l’église Saint-Jacques de Pouldavid à Douarnenez.
Ce sera notre millième saint Roch !

Georges

Parfois des synchronicités se révèlent pour le moins inattendues, par Janine.

Un vent glacial balaie cette petite place d’un village de montagne. La porte de l’église, est fermée. Tout autour les volets sont tirés et les portes désespérément closes. Pas une âme qui vive. Pourtant une silhouette noire s’avance, surgie de nulle part. Je m’approche et après les salutations d’usage, j’expose mon problème. Pas de souci, dit-elle, avec un beau sourire : elle a la clé, elle vient comme chaque jour, vérifier si tout va bien. Et je repars avec mon saint Roch « en boîte » et quelques photos de l’intérieur d’une jolie petite église.

Une autre fois, même scénario. Mais l’expérience m’empêche de désespérer … un coup d’œil circulaire… j’avise une grand-mère qui joue avec deux jeunes enfants. Une nouvelle fois, j’ai de la chance… Pendant que je la remplace auprès de ses petits-enfants, elle court chez elle et revient avec la clé. Nous visitons l’église ensemble, nous échangeons nos impressions. La visite terminée, nous nous dirigeons vers la sortie. Au moment de se quitter, mon cicérone d’un jour me dit : " je crois que je vous connais…" Eh bien oui, nous nous connaissons ! il y a plus d’un demi-siècle nous étions dans la même terminale. Je vous laisse imaginer la soirée que nous avons vécue à revisiter notre lointain passé de lycéennes, devenu, miraculeusement, si proche par le truchement de saint Roch. La soirée file trop vite et c’est à la nuit bien noire que je retrouve mes pénates.

Soulignons également l’accueil et la gentillesse de ce jardinier qui invite le photographe à entrer dans la propriété et qui débroussaille le pied de la croix pour faciliter la photo. Et ce passant qui s’arrête pour parler quelques minutes et qui finit par vous entraîner dans la visite guidée de son village, histoire de ne pas vous laisser rentrer bredouille puisque l’église est fermée. On ne regrette rien tant sa culture est impressionnante.. Et cet autre gardien de la précieuse clé, tellement amoureux de son église, que vous restez, tout un après-midi assis à côté de lui, à écouter son récit, mélange d’histoire de l’art, de traditions locales, de souvenirs d’enfance.

Des moments inoubliables.

Incroyable mais vrai ! Faites nous part de votre propre expérience si vous avez connu de telles situations.

Je vous souhaite de nombreuses rencontres similaires, car maintenant, nous voici repartis pour une nouvelle étape :


En route pour le 2.000e. Ultreïa ! Gardez-vous.

Bienvenue à nos nouveaux contributeurs

Marie-France
Aubière
Puy de Dôme
(Auvergne)


Régis
Bessines
Deux-Sèvres
(Poitou-Charentes)
Dernière minute


Je vous recommande l’exposition « Saint Roch en Combrailles », organisée par le CDP de Clermont-Ferrand sous la houlette de Claude, l’un de nos sympathiques contributeurs dont vous pourrez apprécier les nombreuses photographies.

L’exposition se termine le 10 novembre.

Le 6 novembre, dans l’amphithéâtre du CDP de Clermont un autre contributeur, Henri, prendra la parole pour nous entretenir de la vie de saint Roch, inspirée des recherches qu’il a faites et qu’il a consignées dans une brochure qui figure sur le site.

Toutes nos félicitations à nos deux amis.