Blot l’Eglise

La route monte à l’assaut du plateau pour atteindre la terre de Blot qui fut le fief de Pierre Chauvigny de Blot dont les intérêts s’opposèrent souvent à ceux des abbés de Menat.

Origines

Archéologie
Le territoire concerné par l’opération de prospection thématique se situe dans la partie sud-ouest de la commune de Blot-l’Église, à une distance d’environ 30 km du chef-lieu de cité des arvernes Clermont-Ferrand-Augustonemetum.
Différentes traces d’occupation humaine s’y répartissent depuis le Néolithique final jusqu’à la période industrielle sur environ 100 hectares. Le site archéologique s’étend probablement au-delà de la zone géographique étudiée.

Une vaste zone d’habitat et d’artisanat
Du point de vue du mobilier archéologique, le ramassage a livré plusieurs indices d’une occupation gallo-romaine dense sur un secteur peu étendu Cette opération de sondage archéologique a permis de révéler des aménagements appartenant à une vaste habitation occupée au premier et deuxième siècle de notre ère. Les vestiges céramiques en relation avec les fossés de la chaussée sont datés du IIIe s.
Les recherches menées dans les terrains des « Terres noires » ont permis de mettre au jour les traces d’une occupation humaine attestée depuis le Ier siècle jusqu’au IVe siècle, révélée par des lots remarquables et abondants de vestiges archéologiques. Ils sont les indices d’une occupation dense sur le site des « Terres Noires », très vraisemblablement l’emplacement de la zone d’habitat de l’agglomération minière de Blot. Localisation de constructions monumentales au « Coudert Vert »
Une campagne de prospection aérienne réalisée en aout 1997, par D. Miallier avait permis de découvrir un ensemble d’importants bâtiments (dont une petite structure hexagonale ainsi qu’une seconde hypothétique). L’information fournie par ces clichés ne permet pas de préciser l’étendue du site archéologique. On peut retenir que la parcelle photographiée concerne l’implantation de bâtiments imposants, probablement antiques, en bordure d’une chaussée désignée sous le nom de « chemin de Blot à Combronde » sur le cadastre dit « napoléonien ». La situation en bordure de voie qui conduit depuis la zone dense d’occupation gallo-romaine des « Terres noires » vers le site minier antique est un élément supplémentaire d’intégration de la zone à l’intérieur d’un vaste ensemble archéologique peu exploité jusqu’à ce jour. La nature, l’emplacement et la forme générale des constructions permettent de proposer l’hypothèse d’un centre monumental placé en bordure immédiate des secteurs résidentiels et artisanaux.

Les indices funéraires
Les informations livrées par P.-P. Mathieu et G.-L. Chauvet renseignent la découverte de sépultures à incinération et à inhumation sur la commune de Blot-l’Église.. Ces découvertes ont toutes été réalisées dans le quart sud-est de la commune de Blot-l’Église. Leurs localisations suggèrent que les sépultures sont installées en périphérie de la zone d’habitat des « Terres noires ». L’étude du mobilier céramique propose une datation comprise entre 140 et 170. Or, la mise en place d’une occupation structurée sur le site des « Terres noires » est attestée du Ier et IIIe s.
L’existence simultanée de sépultures et d’une vaste zone d’habitat implique nécessairement (dans le monde et le droit romain) la présence de secteurs désignés. En conséquence, les sépultures signalées sur la commune peuvent être interprétées comme les indices de nécropoles gallo-romaines, probablement datées du Haut-Empire.

Les vestiges d’exploitations minières antiques de Blot-l’Église
Les sites du Puy d’Argentière, du Puy Serge (commune de Blot-l’Église) et de la presqu’ile de Saint-Cyr (commune de Chateauneuf-les-Bains) sont connus pour leur richesse minérale. Lors de sondages réalisés en 1958 par le Bureau de recherches géologiques et minières, le site archéologique du Puy d’Argentière avait été identifié comme une « ancienne exploitation gallo-romaine ». En outre, la campagne de sondage réalisée par le bureau de recherche a permis de découvrir que l’ancienne exploitation avait un réseau de galeries allant jusqu’à une profondeur de 40 m, voire 60 m.
Les informations livrées par la CAG et le mobilier céramique provenant de découvertes isolées semblent indiquer que l’exploitation du Puy d’Argentière est effective au cours des deux premiers siècles de notre ère (Haut-Empire).

Le territoire proche de Blot-l’Église à l’époque romaine
Les résultats montrent que l’occupation romaine de Blot-l’Église, principalement au lieu-dit les Terres noires, s’intègre dans un schéma d’occupation des campagnes bien élaboré à l’intérieur de la zone nord-est des Combrailles « entre Sioule et Limagnes ». Des établissements agricoles ont été repérés à proximité de la zone, ils sont disposés sur tout le territoire en bordure de limites fixes et pérennes (voie, rivière). Ils sont en outre situés à des emplacements correspondants aux points culminants locaux. Entre ces espaces, d’autres vestiges suggèrent une activité agricole, voire pastorale. Au sein de cette organisation, le site de Blot occupe une place prépondérante. Il n’est pas le site archéologique le plus précoce et se trouve relativement excentré. Il est placé sur un plateau cristallin, à 630 m d’altitude, à égale distance de la vallée de la Sioule et du village de Saint-Pardoux, emplacement présumé du passage de la voie romaine allant de Clermont-Ferrand/Augustonemetum à Néris-les-Bains/Aquae-Neri.
L’occupation du territoire de Blot-l’Église est en étroite relation avec le passage de la Sioule sur sa bordure occidentale. Elle est l’unique voie de pénétration naturelle entre la Limagne et la moyenne montagne. Peu de découvertes ont été réalisées en lien avec la rivière mais elles montrent que les berges de la Sioule étaient occupées, voire aménagées, durant l’antiquité. La découverte au XIXe s. de « baignoires en briques bien cimentées » associées à des monnaies « des colonies d’Aix et de Marseille » sur le site des « Grands Bains » à Chateauneuf-les-Bains témoigne d’une possible activité thermale à l’époque romaine. Le matériel, peu abondant, encouragerait une datation au début du Haut-Empire.

La permanence de l’occupation du site au Haut Moyen Age
Le village de Blot-l’Église a été identifié par les numismates comme le lieu d’émission d’un tiers de sol en or mérovingien, portant les légendes Blote fit et Valdolenus. Un certain nombre de triens en or se rencontrent à l’époque mérovingienne, sans porter aucun nom de roi mais seulement celui du monétaire (Valdolenus) et celui de la localité (Blote). Le village de Blot-l’Église a donc possédé un atelier monétaire mérovingien.
Sources : d’après « Chronologie : Antiquité ». Hervé DELHOOFS.

L’église de Blot-l’Eglise est dédiée à Saint-Roch, aussi n’est-il pas étonnant d’en trouver une statue dans un puits situé dans la grand rue du village.

Pour les habitants de Blot, ce puits est en fait la fontaine Saint-Roch. Le jour de la fête patronale, le saint Roch de l’église était transporté en procession jusqu’à la fontaine ; ainsi, une fois l’an, saint Roch avait rendez-vous avec lui-même !
Une première statue de bois du 18ème siècle trônait dans la fontaine. Elle fut dérobée en 2001. C’est pourquoi, commande fut faite à Isabelle et Jean Pons (Hautes-Alpes) d’une sculpture à l’identique de la première.

Eglise Saint-Roch

Autrefois placée sous le vocable de Saint-Gal, particulièrement vénéré dans la région.

A gauche, le clocher-porche.
A droite, nouvelle dédicace de l’église à Saint-Roch

  • Le chœur.
    Au-dessus du vitrail central, une peinture représente Dieu le Père.

    Les arêtes de la voûte retombent sur des colonnettes qui divisent en quatre parties l’espace entourant le vitrail central. Elles sont occupées par 4 statues dont les personnages portent les instruments du supplice.

  • Autel
    De part et d’autre de l’autel : deux anges thuriféraires.
    Le tombeau de l’autel est orné d’un tétramorphe polychrome
    Christ - Saint Matthieu - Saint Marc - Saint Luc - Saint Jean
  • Mobilier

    A gauche, Saint Gal (ancien protecteur de la paroisse)
    A droite, Saint Christophe, protecteur des voyageurs.

  • Chemin de croix

    Un chemin de croix original en relief.

  • Vitraux.

    A gauche, Saint Georges en soldat romain tue le dragon.
    A droite, Saint Alexis.

    L’ange gardien nous protège et nous conduit vers Dieu.


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vendredi 29 août 2014
par  gs

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