Barran

Barran est situé dans le département du Gers, en région Occitanie.


La bastide de Baran fondée en 1278, a été fortifiée au 15ème siècle et conserve encore quelques vestiges intéressants de ses fortifications : pans de courtines, une tour-porte, un pont et des fossés. L’ensemble que.vous voyez devant vous : la tour, le pont et 30 m de fossés sont inscrits aux Monuments Historiques depuis 1944.
Barran est une des rares bastides à posséder, encore aujourd’hui, une tour-porte (sur les 5 qu’elle possédait) aussi bien conservée et ayant les pieds dans l’eau. Située au nord, elle est de plan, carré, massive et trapue, elle mesure 7 m de côté et 10 m de haut. A l’origine, elle était crénelée à son sommet, puis les créneaux ont été comblés et une génoise a été ajoutée. L’étage de la tour était fortifié et chaque face présente une archère.
Elle possède 2 portes : du côté extérieur, une petite entrée, fermée par une porte et une herse en bois et du côté intérieur, une grande entrée en arc brisé sans fermeture. Derrière la herse, se fermait une porte à double vantaux, dont vous pouvez encore apercevoir les gonds supérieurs. Celle-ci donne sur un couloir voûté.
N’hésitez pas à emprunter l’escalier pour accéder en haut de la tour-porte où vous aurez une vue d’ensemble-sur la ville, et plus particulièrement sur la rue principale.
Le pont
On accède à la bastide par un pont fortifié qui franchit le fossé encore alimenté en eau. Bâti en pierre sur une arche unique en arc brisé, il est bordé de parapets à deux niveaux et semble avoir joué un rôle de barbacane, c’est-à-dire un ouvrage fortifié avancé servant à défendre la porte d’une ville ou d’un château. En effet, on retrouve une archère à double traverse au centre de chaque parapet. A l’origine, la chaussée du pont était en bois et pouvait se replier pour se loger dans la rainure des parapets flanquant le portail ; ce système a été remplacé par la suite par un pont fixe en bois et enfin par le pont en pierre.
Le lavoir
Le lavoir situé à l’entrée au Croisement pour Le Brouilh-Monbert est un bassin rectangulaire et traversé par une eau issue de la fontaine St Sauveur toute proche.
La fontaine était un lieu de pèlerinage, son eau soignait les rhumatismes et la goutte.
Les remparts
La bastide était entourée de remparts puissants et crénelés. Ils ont été écrêtés lors du démantèlement des places fortes par Richelieu au 17ème siècle. Par endroits, les remparts ont été restaurés. Ils mesuraient 8 m de haut et étaient très épais : 1,30 à 1,50 m de large. Ils ont été victimes de pillage car ils représentaient des carrières providentielles pour les bâtisseurs qui reconstruisirent l’église en 1569.
Les douves
Affluent du « Petit Rhône », les fossés remplis d’eau, appelés « douves », sont un système de défense efficace contre les assaillants. Aujourd’hui, ils servent de réserve incendie aux pompiers en cas de feu dans le village.
Pour pallier à la déclivité du terrain, le fossé a été coupé par des digues en bassins Successifs qui s’alimentent par leurs trop-pleins. Sur les faces Sud et Ouest, la bretelle qui sert de déviation aux poids lourds a été établie sur l’ancien lit du fossé et sur l’ancien chemin de ronde. (In fiche signalétique de la ville)

Porte intérieure
les Halles

Eglise Saint-Jean-Baptiste


Habituellement dans les bastides, l’église est édifiée sur un îlot situé en diagonale de la place centrale. La collégiale Saint Jean-Baptiste est originale par sa dimension importante pour un village rural.
En 1073, l’église était un monastère. Elle est édifiée au Xllème siècle et érigée collégiale par l’archevêque en1520 où un chapitre s’établit. Elle fut reconstruite au XVIème après le passage de Montgomery en 1569. Elle a subi des modifications au XIXème. On peut remarquer l’emploi du ciment : moulé pour les piliers, les croisées d’ogives et les oculus gothiques.
La particularité de la collégiale est son clocher de forme hélicoïdale, en France, c’est le clocher tors le plus au sud du pays. Culminant à 50 m il est classé Monument Historique en 1944. il fait partie de l’Association Les Clochers Tors d’Europe.
Pourquoi cette forme ? Est-elle voulue ou accidentelle ? En 1971, le clocher dont la torsion, de la gauche vers la droite, s’était accentuée avec le temps, allant jusqu’à la cassure, fut réparé par les Compagnons de Saint-Sylvain d’Anjou, qui pensent que la flèche était tordue dès l’origine. Seule la partie inférieure est torse (1/8ème de tour), la partie supérieure possédant des arêtiers droits.
Elle est bâtie sur une tour carrée dont le dernier étage, débordant, est habillé d’ardoises et recouvert d’une toiture en forme de pyramide à base carrée. La flèche s’élève ensuite sur un plan octogonal. Elle ressemble à la "limmée des étangs" ce qui aurait donné aux Barrannais le nom de "limaces" (limaçons : escargots).
Au XIXème siècle, Barran était connu pour ces escargots à partir desquels des pastilles ont été élaborées afin de soigner les maladies de poitrine.
A l’intérieur, les stalles en bois au nombre de 10 datent du XVème siècle. La moitié amputée se trouve dans l’église de Mauvezin.
On y trouve aussi un lutrin, meuble pentagonal en bois de chêne surmonté d’un pupitre pivotant. Il a 5 faces sculptées dont les portes munies de serrure- loquets d’époque enfermaient les précieux livres de chant manuscrits. Il est orné de sculptures flamboyantes, typique du XVème siècle. Il ne dispose pas de pieds et possède des calles pour se protéger de l’humidité.
La chaire de fin XIXème siècle a été restaurée et son emplacement peut surprendre.
La rosace, située sur le mur Ouest, retrace la Transfiguration, copie de Raphaël (1518). Les vitraux du XIXème siècle sont des vitraux tableaux dont le verre est teinté dans la masse avant cuisson au four et ont été offert par les paroissiens, Ils sont l’œuvre des ateliers du maître verrier Champigneulle à Bar-le-Duc.
L’autel du XVIIème et XVIlIème siècle est surmonté d’un tabernacle retable en bois doré, représentant des scènes de la vie de Saint Jean-Baptiste. (In fiche signalétique de la ville)

Le cimetière militaire

Le carré militaire du cimetière, où furent inhumés les soldats décédés des suites de leurs blessures au château de Mazères (ancienne résidence des archevêques d’Auch). Les restes de cinq soldats musulmans y reposent, dont les tombes sont tournées vers La Mecque.

Carré musulman

Le chemin de Compostelle


Deux routes allant vers St Jacques traversent le département du Gers : une au nord, la voie du Puy et l’autre au sud, la voie de Provence.
La première passe par Lectoure, La Romieu, Condom, Nogaro. La deuxième passe par L’Isle-Jourdain, Gimont, Auch, L’isle de Noé. Barran se situe sur cette dernière appelée le chemin de La via Tolosane, qui passe par Toulouse, d’où son nom ; mais elle s’est aussi appelée via Arletanensis, du sanctuaire d’Arles. Ce chemin rejoint l’Espagne par le col du Somport. On parle aujourd’hui de Chemin d’Arles.
Des gîtes d’étape situés dans le village et tenus par les habitants, proposent aujourd’hui des hébergements aux pèlerins. (In fiche signalétique de la ville)


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