Villar Saint-Pancrace

Villar-Saint-Pancrace est située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Toponymie
Attesté sous la forme Sanctus Pancratius en 1158, puis Villarus magnus en 1326 et Villari Sanctus Pancratius en 1343 dans la Charte des libertés briançonnaises.
Sous la Révolution, la ville s’est appelée « Le Grand Villard ».
Villar, du latin médiéval villarus, le « village, la maison ou le « hameau ».
Pancrace fait référence à son saint protecteur.

Eglise Saint-Pancrace

En 1497, l’archevêque d’Embrun, Rostaing d’Ancézune, autorise la construction d’une nouvelle église à Villard-Saint-Pancrace ; la date de 1542 et la signature ihoannes ristolani sont sculptées sur l’imposte de la porte. L’édifice a été restauré après la Deuxième Guerre mondiale (maçonnerie, flèche du clocher).

Tableau d’autel : Saint Laurent, Vierge, saint Pancrace


Au registre inférieur : saint Laurent (grill), la Vierge : lys, saint Pancrace, vase avec fleurs de lys ; Au registre supérieur : nuée peuplée d’anges, monstrance surmontée de la colombe (Saint-Esprit) et de Dieu le Père (à mi-corps).
Œuvre du peintre briançonnais François Chéronnier, 4e quart XVIIe siècle.

Chapelle de la Vierge
Chapelle Saint-Hubert

Chapelle Saint-Roch

Chapelle Saint-Pancrace

Sur la façade, à gauche du perron en bois, une fresque à demi effacée représentant saint Christophe portant l’enfant Jésus en ostension sur son épaule qui rappelle que les pèlerins placent leur voyage sous la protection de saint Christophe (Cf. les portes-clés des clés de voiture !)

Vue depuis la chapelle : Fort du Randouillet et fort d’Anjou


La chapelle est décorée de fresques restaurées en 1975 par les Beaux-arts, relatant la vie de Saint Pancrace.
Pancrace, né vers l’an 289, de famille noble et riche, habitait la Phrygie (Turquie). Orphelin tout jeune, il fut confié à son oncle Denis, chez qui il grandit. Ils vinrent tous deux à Rome en voyage. Les chrétiens d’alors fuyaient la persécution et vivaient dans les catacombes. La Sainteté de leur chef, le Pape Saint Marcellin était si grande qu’elle parvint jusqu’à Denis et Pancrace. Lesquels eurent envie de le rencontrer et d’être instruits par lui. Ils se convertirent à la foi de Jésus. Denis, peu de jours après mourut, et Pancrace fut pris. On savait qu’il était de sang noble et riche. On l’amena chez l’empereur Dioclétien, lequel tâcha par de belles paroles de le ramener aux Dieux Romains. Pancrace lui répondit simplement qu’il aimait son Seigneur et Dieu des chrétiens et que rien ni personne ne le ferait renoncer à Jésus. L’empereur offensé par une telle insolence commanda de lui trancher la tête. Octavie, emporta son corps qui fut embaumé et mis dans un sépulcre le 12 Mai de l’an 304.
Dès lors son rayonnement fut grand. Une église à Rome porte son nom, et la porte, anciennement appelée Aurélie, se nomme depuis Saint Pancrace. Déjà Saint Grégoire Pape (540-600) parle de sa relique et Saint Grégore, Evêque de Tour (538-594) dit qu’elle fut apportée en France. Les miracles devinrent nombreux, notamment le miracle perpétuel : celui qui faisait un serment solennel en l’église de Saint Pancrace, s’il parjurait, était frappé de mort sur place.
Dans l’histoire du Diocèse d’Embrun, écrite par Albert en 1783, on lit : « A Villard Saint Pancrace, il y a une chapelle, sous le vocable de Saint Pancrace on y accourt de partout pour obtenir les grâces dont on a besoin. Les infirmes s’y font transporter et beaucoup ont été miraculeusement guéris. Aujourd’hui de nombreuses béquilles, accrochées aux murs, témoignent de ce passé et prouvent la vérité de ces écrits. Saint Augustin, alla prêcher le christianisme aux anglais, emporta les reliques de Saint Pancrace et l’église à Canturberry est dédiée à ce Saint.
Peut-être que ces quelques lignes, succinctes vous permettront de découvrir Pancrace, jeune martyre de l’église et vénéré, non seulement dans notre région, mais partout dans le monde et dont le rayonnement nous atteint toujours. (Jean-Paul Fine, http://www.villard-st-pancrace.com).

Le martyre de saint Pancrace

Œuvre signée du peintre briançonnais (natif du hameau de Piney) François Cheronnier en 1690.
L’inscription du tableau mentionne 1690 f cheronnier pingebat ; repare te par i be 1827
Sur ce tableau, à gauche, les enfants Nérée et Achille, attachés au service de Domicille, nièce de l’empereur Domitien.

Le Christ en majesté


Le décor de l’abside, en grande partie effacé, montre inscrit dans sa mandorle le Christ en majesté, accompagné des quatre vivants ou tétramorphe, ou bien encore les quatre animaux ailés tirant le char d’Ezéchiel repris plus tard par Jean dans l’apocalypse. Les Pères de l’église y ont vu les quatre évangélistes : le lion pour Marc, le taureau pour Luc, l’ange pour Matthieu et l’aigle pour Jean. Le Christ en Majesté est vêtu d’un manteau pourpre doublé d’hermine et se soutenant lui-même sur la croix. Ce décor semble poser un problème iconographique. Selon toute vraisemblance il s’agit-là d’une interprétation de la Trinité, image très répandue en Piémont à la fin du Moyen Age : Père, Fils et Esprit sous l’apparence du Fils, assis sur un même siège, figurent sur beaucoup de peintures murales piémontaises. […]. (Jean-Paul Fine, La chapelle Saint-Pancrace, Ed. Transhumances, 2018)

Vie de saint Pancrace : deuxième et troisième fresque


La deuxième fresque illustre Pancrace face à l’empereur Dioclétien assis sur son trône, entouré de deux légionnaires romains armés d’une hache et d’un fauchard. À noter la position des doigts de Pancrace qui semble tenir un discours important. Dioclétien offensé par une telle insolence baisse le sceptre et ordonne de lui trancher la tête.
La troisième fresque nous explique l’exécution de Pancrace qui a lieu dans le même cadre, en présence de Dioclétien et d’un conseiller. Le bourreau qui vient d’exécuter la basse besogne rengaine son épée dans le fourreau, fier de son travail, tandis qu’un ange élève au ciel l’âme du martyr Pancrace. A noter que l’exécution se déroule derrière le mur rempart crénelé. (Jean-Paul Fine, La chapelle Saint-Pancrace, Ed. Transhumances, 2018)

Vie de saint Pancrace : quatrième fresque


La quatrième fresque représente l’ensevelissement de Pancrace par un homme et une femme dans un sépulcre neuf, non loin d’une église et en présence de trois clercs qui officient. Au loin on aperçoit un beau paysage vallonné avec quelques arbres. (Jean-Paul Fine, La chapelle Saint-Pancrace, Ed. Transhumances, 2018)

Le Golgotha


Plus en haut et toujours sur le mur nord figure le Calvaire ou Golgotha, encore appelé Lieu du Crâne. On remarque trois croix plantées en terre qui supportent le Christ et les deux larrons dont l’âme est saisie pour l’un par un ange et pour l’autre par un démon. Légèrement plus bas, trois personnages, la Vierge, saint Jean et sainte Madeleine agenouillée étreignant la croix. Seule sainte Madeleine a la tête renversée et les yeux ouverts tournés vers le Christ. Les yeux des autres personnages sont clos ou baissés. (Jean-Paul Fine, La chapelle Saint-Pancrace, Ed. Transhumances, 2018)

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